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AHANNER
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sion d’esguisoires à leurs _fers, dont ils tasthent à frapper la reputationi BE-Roxi.inE DE VERFILLE. Voyage des Prinees lortunez, p.. 33.

Aguisseur. — Ce que les aguisseurs entendent tantost au son de la monnoye qui court. BUDÉ. [TZStit Élu Prince (édit. Foucher), ch. 32.

Aguyder (J’aider_ — Louer me fault benoist Sainct Esprit, Qui m’a tousjours guidé et guyde. Conduict il m’a en ce petit escript, Et ele jour en jour il miaguTde. Are. Poés. franç., XI, 139.

Aguyon. — jour subsequent relit voile laide a_u serain et delicieux Aguyon. AtiELA ÉS, IV, 29. — Aguyon entre les Bretons et Normans mariniers est vent doulx, serain, et plaisant, comme en terre est Zephyre. Id., IV, Briefve Declaration (III, 202). Ahan. Effort pénible, fatigue, souffrance. — Est ce l’honneur, le fruict, le benefice Que tu me rens de mon fertile office, Et pour l’ennuy, la froissure et l’aban Que j’ay berce et de soc, d’an à. an ? Marot, Liv. do la Metamorph. vouloit, pendant le service divin, que lon n’entendist parmy les rues ny bruire, ne congner, ne frapper, ny so-uspirer d’a, han, comme Ion oyt ordinairement. es lieux ou ion exerce rnestiers necessaires et mechanique.5. AmYorr, N Urne, 14, — Puis du dos et des bras efforcés par ahan, Fait sa.uter le forment bien haut de sur le —van. RONSARD Besponse et quelque Ministre (V, 486, var.. 1563). — Eux dern.eurent tandis, sans labeur, sans a.han, Gras et refaits, ainsi que taureaux de Basan. DES MASU RES„ DaPid triAinphanl, 2007. — Songez l’ahan des deux guerres passées. J EAN DE LA TAiLLE., Hymne à Madame sœur du Roy. — Trois fois recreu d’a-han je m’estens sur la place, RONSARD ! Boeage _Royal (III, 212), — L’Un icy, l’autre la arriere se retire, Et apres long a.han pantoisement respire. P. IFE BRA.0 Hieriesatem, ch. xii. — Je me contenteray de le clorre [ce chapitre] par ce mot d’A/Lem, qui est une voix qui sort sans art du profond des hucherons, ou autres manœuvres, quand avec toute force de bras et &corps ils employent leurs congnées à couper quelques pieces de bois, nionstrans par cette voix qu’ils poussent de tout leur reste ; mot qu.e nous a.vons mis en usage, pour deno ter une grande peine et travail de corps mAhanner pour travailler, E. PAsguiE.a., Recherches, VIII, 6. —L’ahan et les sueurs de mon ame travaillee me saisissent dés le crepuseule du soir, sans [ne quitter à celui du matin. iskuniaNÉ, Médit. sur le Ps. 88 (II, 193). — Le Ciel gemit d’a.han, tous ses nerfs se retirent. Id.., Tragiques, VII (IV., 300).. — Quoy que l’un tust hideux, enluminé pour es tre Seiché de feu, de soif, de pein.es et d’ahan, Et l’autre rajeuni dans le sein d’Abraham. Id., (IV, 806). Particulièrement fréquente est l’expression euer trahan., ou tressuer d’ahan. — Je sue icy de Ilium, pour entendre’la procedure de vostre different. Rabelais, nem. Et sçaches qu’entre tant de choses Sottement en tes dictz encloses, Ce vilain rà ot de concluer M’a faict dlahan le front. suer. MA ROT, Episires, 51. — Le Seigneur Dieu, qui faict horriblement Terre trembler, d’un regard. seulement, Voyre qui blet (tant peu les sça.che attaindre) Les plus haultz montz d’alian suer et craindre. In., Ps. de David, 39. — Je sue par la mort beur dialan. Rabelais ! III, 26. — Le cas fut rapporté à vostre conseil… Vous en silastez d’ahan. Id., IV, Prot. — Pendant que m.oy Messire Jean Je sue a.upres Ie feu d’ahan, De taster les molles viandes, Pour vous les. rendre plus friandes. JODELLE1 Eugene, I, 1, — Qui busche long terns d’eau. sue. 13 AniF Minleg„ L. {V, 115). — A veoir les efforts que Seneque donne pour se preparer contre la mort, à le voir suer d’allan pour se roiclir et pour s’asseurer„. j’eusse esbranlé reputation, s’il ne l’eust en mourant, tres vaillamment maintenue_ MONTAIG ?..i Fi.p 12. (IV, 173). — On te voit suer d’ahan, pahlir ; rougir, trembler, vomir jusques au sang. In, , III, 13 246). — Zambelle, pour ia pesanteur de son panier, sue d’ahan. Trad. de FoLENG0, Merlin Coecati !, L, VIII (I, 205). Cingar ne sera jamais prins au piege… Il nous trompera, et nous fera suer d’alan. lb, , L. IX 0, 256). —Je tressue dt.%. grand hallali. Rabelais, IV„ — Si quelqu’un par la rue Passe plus grand que nous, nous tressuons d’ahan. RoNsARD, Odes> 11, 29. — En cela toutesfois tous s’accordent ensemble, Qu’il faut faire la guerre au grand Dieu, sous qui tremble L’un et l’a.utre Pivot, et dont la voix diahart Fait tressuer et le cedreux Liban. Du BARTAS,. Jtidith L. Ahanner. Faire de grands efforts, peiner, se fatiguer, souffrir. — C’est un second Robertet. qui ahenne Tousjours dedens [le clos de Filtetorique], et jamais ne si terme : Mais si tres bien y touche et y assenne, Que e.est, l’honneur de Mail riche verger. LEMAIRE DE BELtiES, Plainte du Desiré (III, 1M). — Ne vois tu point comment ahane Athlasi ? A peine peult soustenir su.r l’eschine Du ciel trèshault Penflambée machine. MA-f{011 Lhe’. de la Metamorph, — Apres avoir ahanné long temps, resvant et, devinant ce que. devois dire, estois contraint boire deux ou trois voltes… pour me rendre la cervelle plus frisque et deliberee. Du FAIL, Propos Rustiques, — Vostre famille n’ala.nnera pas tousjours : car il faut quelque repos pour —vos serviteurs et charnbrieres., et. pour vostre bestial. CALyiN, SUr le Deuter., 35 (XXVI, 301). — Ne craignons point donc que tou.sjours il ne nous donne 1.a victoire, combien qu’il nous faille ahanner, et avoir beaucoup de troubles. Id.„ ib., 87 (XXVII, 123). — Cependant que j’ahanne A mon blé, que je vanne A la chaleur du. jour. Du BELLAY, Jeux rustiques, d’un Vannet.f, I. ide Blé. — Un Pescheur est assis au bord du Gobelet… Son ret est dessous l’eau, et diriez à le voir Qu’en tirant il ahanne, et ne le peut ravoir., RoN SA FÉD, Ec et Mascar., Ecl. 5 (III, 44.0).. — Sou-s le ventre Silen le creux du vase porte Monté dessus son asne, et se roidist de sorte Qu’on voit son col nerveux s’en flersou.s le fardeau, Comme s’il ahanoit à. porter le vaisseau. Baïf, Eglogue 4 (III, 25). — 3.1ais à fin que vous ne ahaniez point tan.t à entendre le discours de ce qui est icy contenu, je vous vais faire quelque ouverture de l’Argurnen.t, qui est teI. JEmiiT DE LA TAILLE, teS Corrivat.69, Prologue_ — Je sçay combien ahanne la mienne [mon âmel en compagnie d’un corps si tendre, si sensible, qui se laisse si fort aller sur elle. MoNTAIGNE, I, 25 (I, 186). — Voyla les Stoïciens peres de l’humaine prudence, qui trouvent que l’arne (-l’un homme accablé sous une ruine, traine et ahanne long temps à sortir, ne se pouvant desmesler de la charge. 1D., II, 12 (II, 296). — J’ay veu mon pauvre peuple, et l’a_y veu pour l’aider. Moyse, je ine veux ni ne puis phis La.i.der : Il a trop ahanné sous telle tyrannie. Du BAri.TASe 2° Semaine, 2° Jeur, la Loy. — Vostre face est deffaite et blesme, tant, alterniez à ce diable d’argent. CFIOLlÈRES„, 3e Matinée, 1 ; 8. — me represente bien leur couleur [des songes], comme elle estoit, ou gaye, ou triste, ou. estrange, mais quels ils estoient au reste, plus j’a.hane à le trouver