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AFFERMABLE
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appert comment ceste vertu d’Urbanité, ou Courtoisie, est convenable et bien se.a.nt… a x Princi.es Princesses,.. Et comment au contraire ces deux extremitez vicieuses affierent mal à gens de court. LEMAIRE DE BELGES, la GO ilr0.11 Alargaritique 10&). ni ussuis, vous suivant en tous lieux Pour vous seniondre, et vous persuader Ce que je sçay qui vous affiert le mieux, ID-5 Concorde des deux Langages, I 011, 120). — Es guerres a eu Iousjours trois excellentes choses et qui bien affièrent à parfaict chevalier a_ssault de lévrier, deffense de sanglier et fuyte de loup. LE LCFY AL SERVITEU R, Hist. de Bayart, 66.. • Lors je considera_y que à Prince de liault esprit haultes choses affierent, et tant ne me flay en mes propres inventions, que pour vous trop basses rie les sentisse. MArewr, Ale Roy t-nuchant Mettunorphose. Tel est. vestu de cap Fe hespanole, qui en son couraige nullement aftiert à Hespane. Rabelais, Prologe. — Mentir c’est fait d’une aine vile. Dire vray c’est chose gentile Qui ailiert au cœur généreux. Baïf, Mimes, L. I (V, 160). (1 rn personnel.) Il affiert. Il convient. — Depuis que femmes sont clergesses Plus qu’il n’atriert à leur nature, IL sont folles et vanteresses. °RI riiUORE, les Folles Entreprises (1, 8•). — Et aussi nalTiert à homme de Royale vocation muser si parfond en literature. LEDIIAIRE DE BELGESs 11iu, str 3L — 11 afflert aux amys Et. serviteurs jamais ne celer rien A leurs aymez, soit de mal ou de bien.. MATIOT.„ Epistres, 19. — Point ne pleura (car il n’affiert aux Dieux Mouiller leur face avecques larmes d’yetilx), ID„ Liv, II de la Metamorphqse, — feiz tendre filletz et autres garnymens de chasse… comme il a.ffiert de faire pour prendre loups. MAS HICE SCEVEe la Deplourable Fin de Flamete, 38. — lip1è dorique Charte eIr aparance, Comme il afiert au Roy de France. Montre Henri Duc valeureux.. Baïf, Poemes, L. IX, A sort livre (II, 450). — Comme il n’affiert qu’aux grands Poe tes d’user des licences de Part aussi niest-il s.upportable qu’aux grandes aines et illustres de se privilegier au dessus de la cous-turne. MONTATGE7 il 25 (il 188). — Il n’atilert la grandeur du sujet que je traitte, de faire amas de choses controuvees, pour resjouir et contenter l’esprit du lecteur. FAUCHET, Antiquitez, II, 13. Affermabie. Qui peut être donné à ferme. Touchant aux [’raines, rien n’y a-il plus affermable qu’elles, pour le peu de soin qui leur est requis. 0’. D E SERRES, Théâtre d’Agric., I, 8.. Cela s’entendpour les biens qu’on. peut commodément tenir à sa main, non pour les autres, lesquels la difficulté du rani rient rend pour janiiai.s affermables. Affermative (subst.). Affirmative. — De-là continuant le fil de son discours, il deduit le pour et le contre de la mort des Roys, et enfin ferre sa question sur l’a.fferrnative, et soustient qu’il est. permis au sujet de tuer son Roy, regnant d’autre façon que celle qu’il propose. E. PAsQuiEit, Recherches, III, 45. Afferme. Action d’affermer. — En cas d’afferme, que le seigneur accorde avec son fermier du prix du revenu de son bien, en deniers, fruiets ou autres choses, comme il verra le meilleur. O. n E SERRES., Théâtre d’Agric., 8. Fermage. — L e comptable de Bourdeaux s’estoit mis a la traverse, disant que tout cela devon estre comprias en son afferme. MONLUCi COML. VI (III, 168). Affermer 1. Affermir. L’ouvrage ainsi dressé, ilz jecterent solives au travers, et en belle disposition les a.justerent sur le cordage, auquel ilz les affermerent. SA_LiAT, trad. d’IIgirionoTE., vI I, 36. — Et affermant contre terre les pas, Et roidissant les muscles de ses bras, Enflant d’ardeur les veines du visage, Mist les deux mains dessus l’arbre sauvage A dos courbé, et bien qu’il tint beaucoup, Il Panacha tout. net du premier COUP. RONSARD., Poemes, L. I, i (V, 124). Le quint. medeein as eure „. que la poudre de coloquinte, meslee avec sel et aluyne, gueris.soit le mal des dents, etque son jus attiedy avec 1.Tn-aigre, affermoit les riens qui branslent. Guru, BouCHET, 2 7e Seree (IV, 187). — C’estoit… afin qu’à la lueur les soldats marchassent mieux, posassent, mieux leurs pas, et appuyassent et affermassent mieux leurs es celles. Brantôme, Cap. estr., marquis de Marignan (I, 25n). Affirmer. — Aucuns historiens afferment, que ledit Zoroastres… rut homme de merveilleux engin. LEMAIRE D C. BELGES, Iiiustr., I, 6. — C’est celuy’qui afferme Qu’il ouvre Enfer, quand il veult, et le ferme. MAR.OT, l’Enfer. — Estimez vous que la peste vienne de sainct Sebastian ? — Ou y vrayement (respondit Lasdaller), noz priescheurs nous l’afferment Rabelais> I, 45. — Je luy nie ; mais fort et ferme Tousjours le maintient et afferme. DES PÉTURBS, rilndrie, I, 1.— Christ afferme que telle doibt estre Pespreuve.’nad, au Roy, p. xi’.— ainet Paul… afferme que Mo se a icy parlé de la doctrine de l’Eva.ngile. Id., ib., II# p. 103. — Tous… afferment qu’il nie est ainsi praedestiné des cieulx. R ABELAJSe ! IL 2$. — Pantagruel nous affermoit estre le manoir de Arete (c’est Vertus) par Hesiode descript. Id., IV, 57. — Ne desprisez… la sentence d’Homere affermant toute chose prendre naissance de l’Ocean. Id., V, 25. — [Julius Procalus] afferma par les plus grands et les plus ai ri ts sermons qu’on sçauroit faire, qu’il avoit rencontré Romulus en son chemin. AmYoT, Romulus, 28. — Les autres affermoyent avoir veu des figures et images d’hommes armez. Id.., Thémi.5.t.ock, 15, — Titus Livius n’a_fferrne pas que la desconfiture Fust si grosse r mais il dit bien que celle rencontre apporta grande gloire à Marcellus.. Id., MaTeelha, Ii, — Hien du haut Ciel le Destin rie propose., Que par effect ne le donne à cognoisIre : En vous blessant un peu Je bras senestre, Telle blessure afferme quelque chose. Ro iiisARri, Sonnets à die. personnes (Il> Clytomachus afferrnoit n’avoir jamais sçeu, par les escrits de Carneades, entendre de quelle opinion il estoc L. MONTA.UNE, I I, 12 (II, 246). — Peu de gens faffient, notamment aux choses maIaysées à persuader, d’affermer qu’ils Pont veu. III, 11 (IV, 15Z — Il eut un fils rnasle, duquel il affernioit les ducs de Lorraine estre descenduz. Sait. Méo., Harangue de M Aubray (p• — Tu sÇais que Massinisse affermait au partir Que rien de mon amour ne l’eust sceu divertir. Mo NTCHRESMEN, la Carthaginoise, V (p. 154), Voyant l’Escriture affermer une chose d’un cos te et la nier de l’autre, on ne doit pas entendre la negation absolument, mais seulement avec quelque condition. St FRANçois DE SALES Serm-ons autographes, 42 (VII, 314). S’affermer. S’affermir. — Là voyons les deux bandes fremir, et soir affermer pour bien eambatre, RA13ELAIS, V, 24, — Tu sernblois le plus haut de tes grands monts de Foix, Qui nuict, et jour batu, s’afferme sur son poids. Du BARTÀS, Cantique de la eJietoire Ifyry,

Le verbe dépendant d’affermer se rencontre au subjonctif. Platon afferme en ce dialogue, et