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ACCRESTER
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à ce matin tu rnmigeas hersoir trop de mil. ID., 1, 25. Malveillant, méchant, hostile. — Ceux, qui par trop a.cerestés mesdisans, tascheroient à me bles- ser du venin de leurs langues mordantes et pesti- feres. P. D E eEtivr. poet, Advertissement. au Lecteur. —Desübeissance. Itee eue, inofficieuse, mutine… actrestée. M. D E LA Po RTE, Epitheles. Accrester (81). Lever la crête. —— Lest Animal tant furieux [le lion l… craint de voir un coq qui s’accres V et se gendarme :, et plus encores quand il chante.r) , 1T PINETt trad. W PLINE, VI II, 16(04 — Le Coq naturellement fait peur au Lyon, quand il eaccreste et se gendarme, mais plus eucores quand il chante. M, D E LA PORTE, Epitheles, 93 ro. Accreusement. — Esprit parfait, dont en terre tenu Accreusement, pour enter retenu Est, comme on voit, le corps essencieux. Anc. Poés. franç.., XIII, 407-408, Accroc. Ce qui accroche. — Celuy qui veut monter à la montagne, il faut qu’il soit despouillé de toute Vanité et Menterie : car tels haillons trouvent. trop (l’accrocs qui les arrestent. Du VAIR, Meditai. sur sept ps. de la Consol. de David, Ps. 13. — Ceux qui montent par un aspre et e.spi- neux precipice, quand ils viennent à se picquer quelque ronse, ou escorcher contre quelque cail- lou, levent de douleur la main de dessus les cram- pons et accrocs qui leur aident à monter, et in- continent bouleversent en bas. lu., Ps. 52. Accrochage. Action de s’accrocher, — Je lasche mon limier dans l’espesseur du bois, Et moy de pieds et mains, non saris quelque accro- cha.ge, Je nie trahie attravers le plus fort du hos- cage. CL. GAUCHET, Plaisir dee erEmps, Chasse du Cerf (p. 183). Accroche. Ce qui accroche. — Sans les avoir armez et mains et d’accroches, De petits hame- çons, de secrettes approches, Des traits mesme d’Amour, pour attirer à soy Le ter opiniastre et lu y donner la loy. BELLE A. L, Amours des Pierres précieuses, hiPterre d’a mi (II, 180). — Les mariniers ont accoustumé de bien fourbir et ra- cler les parois de la navire, pour en os ter toutes accroches des herbes, d’algue, et de la mousse, qui s’y attachent. AmToT, trad. des Propos de table, il, • (Au figuré :) Juges, où seront lors voz fui ttes, vos accroches, Voz exoinés, delaiz, de chi- cane les tours ? AUB1GNÉ Tragiques, III (IN, 137). Accrocheraient. Action d’accrocher. — Lancre signifioit plustost fermeté que detentian ou ac- crachement. SE Y ssEi„ trad.d’APPIENr Guerre •S’y- riaque, 7. — La plus part de leurs façons de com- battre sont prises ou vrayes ou feintes, accroche- mens et mesuremens de l’un à l’autre. Amvor, trad. des Proios de table, III, 4.— Les saisies, ac- crochernens et prises de ceux qui lu.ictent, ont be- soin de poussiere esparse sur leurs mains pour les rendre plus fermes. In., ib, , IV, Proeme, — (Fig.) La belle Venus ne s’accoupla elle pas avec le bon Irieillard Anchises… et de test. accroche- ment 2Enea n’en fut il pas basty ? CilomènEs, 7e Matinée (I, 255). Voylà derechef un autre au-FI : tellement— PIE. DE MAaNtx, Differ. de la Re- Préface. Acerocheter. Accrocher, arrêter. — Son Al- tèze mit en avant de traiuter sur ce plus amplt-- ment avec les estez, pour ne demeurer icy a.cro- chetez. Pu. D E MARNIX7 EcriÉs polit. et hist., p. 199. — Le lendemain… arriva le sr J oly temps, avec les ratifications de’rostre traicté de par les provinces contractantes, et pouvoir ide faire et recepvoir le serment ce que facilita grandement la fin de nostre traicté, pour ce questions lors accroche- tez proprement sur ce point.. lu., ib., p. 230, Sacocheter. accrocher. — Il y a une i r nfi- nit é— de ces atomes galopans continuellement en Vair et s’acrochetans l’un l’antre. PH. DE l’IrfA Rmx, Differ. de la II, t, 11. Accroire. Prendre à crédit. — De sorte qu’on tend Faire le prest, c’est chose bonne à croyre, Que qui peult bien payer, ne doiht accroire. CRE- TIN, à François Charbonnier. Faire crédit., donner à crédit. —— Sang Meut tu err auras a.utant. ; Vela comment il failli. accroire, — Accroire ? I1 twill payer comptant. Sotties, II, 193. — Plus n’avons pistoletz ni’escus ; Le tavernier digit Rien n’accrois. A 11 C. Poés. /ranç, , VII, 77. Prêter. — Puis il lu y fait à croire Que des libvres il s’estoit fait à croire, Et d’autres cas dont il avait mestier Pour soir servir. BOURDIGNË, Pierre Faifeu, 3. — Il demeure encore gros de- niers quiilz mettent en leur thresor publicque, si d’adventure ilz ne les ayment mien prester et accroire au peule de ce pays. Ln lhoriin, trad. de Tri. Priorats, 1’Isle d’II copie, L. II, 8 ? roi. Estre accreu. Avoir du crédit.. — (Ironiqu.e- men t. Et tous estoient sans denier et sans maille, Et n’eussent sceu trouver qui leur en baille, Tant ilz estoient bien par la ville acreuz. BouRDIGNÉ, Pierre Faifeu, 13. S’en faire accroire. Faire ou faire faire ce que POLI veut, agir à son gré, imposer sa volonté. — es deux jeunes Empereurs défaillans de ga.rends à leurs sujets, la plus grande partie des villes et citez… s’en firent accroire elles-mesmes, et à leurs propres cousis et despens, sous tindrent le deffroy de la guerre, s’affranchissons par ce moyen… de l’ancienne oheissance qu’elles avoient en leurs Empereurs. E. PASQuiErto Recherches, I} 7. Comme M. de Tavanes vo]sist passer, M. de Bar- bezieux ne le vouloict permectre.., mais, quo y qu’il teust, ii s’en fis I accroire ot passa le guichet. 1V1 o N- L Uc : 1 one nt., Lb I 115-116). — A la fin le Roy s’en fit accroire, ayant M, de Guise et M. le mareschal de Sainct André de son cousté. lu., ib„ L. f I i (I, — Bien peu de jours après, m’ar- riva le don que le roy m’avoit laid de la campa- nye de gens d’armes, pour la mort de M. de la cocas ta prou au imy de se pouvoir des- meller des traverses que l’on me donnoit à m.e garder de l’avoir ; touteslois le roy s’en tee ac- croire plus par colère qu’autrement. ID, j ib., L, IVI1, 32, 1). — Depuis cette constitution ainsi faite l’on n’a point veu que les Papes n’ayent eu très-grande puissance temporelle dans Rome, dessus les Empereurs et encores que les aucuns leur voulussent envier cette grandeur, si est-ce que les Papes s’en sont fait accroire, quelque re- s’embu que l’on Leur ait faite. E. PASQUIER, Re- cherches, III, 4. — Geste deffence dura prés de deux ans, et leur lia si bien les mains, qu’ils ne s’osèrent jamais rien demander, car le roy s’en faisait estrangenient hien accroire sur l’observa- tion de ses loyer. BIIANTÔM E, Disc, sur iCS Duels (VI, a » ). — Et aiant la régence de co roya.ume..i s’en fit bien accroire sur le roy de Navarre, qui, comme prince premier du sang, vouloit œstre ré- gent en sa place. ID., Des Dames, part. I, Cathe- rine de Me.dicis (V11, 351-352). — La reyne sa mère In_ vautrait fort marier à Charles d’Autriche, despuis empereur ; et si elle eust vescu. cella se fût faict, car elle s’en raison accroire quelques fois par dessus le roy son mary, ID., Des Dames, part. I, Claude de— France (VIII, 11 : 16).