ARIÉGE (Département de l’). Formé du Couserans, du pays de Foix et d’une partie du Languedoc, il est borné à l’ouest et au nord par le département de la Haute-Garonne, à l’est par les départements de l’Aude et des Pyrénées-Orientales, au sud par la république d’Andorre, l’Espagne et la vallée d’Arran.
Divisé en trois arrondissements, dont les chefs-lieux sont Foix, Pamiers et Saint-Girons, il renferme 20 cantons, 335 communes, et 251,318 habitants. — Il envoie deux députés au Corps législatif. — Il forme, avec la Haute-Garonne, le Lot et Tarn-et-Garonne. le 18e arrondissement forestier, fait partie de la 11e division militaire, dont le quartier général est à Perpignan, compose le diocèse de Pamiers, suffragant de l’archevêché de Toulouse et Narbonne, et ressortit à la cour impériale et à l’académie de Toulouse. Il renferme 3 collèges, une pension, 452 écoles primaires et une école ecclésiastique.
Sa superficie est de 454,808 hectares, dont 148,391 en terres labourables, 135,608 en landes, pâtis, bruyères, etc., 89,707 en bois, 33,522 en prés, 20,500 en forêts, domaines non productifs, 11,591 en vignes, 3,854 en lacs, rivières et ruisseaux, 1,679 en vergers, pépinières et jardins, 1,414 en propriétés bâties, 1,165 en étangs, abreuvoirs, mares, canaux d’irrigation, 750 en oseraies, aunaies et saussaies, 394 en cultures diverses, etc. — On y compte 47,911 maisons, 535 moulins, 53 forges et hauts fourneaux et 256 manufactures, fabriques et usines diverses. — Il paye 603,616 fr. d’impôt foncier. — Un chemin de fer met Foix et Pamiers en relation avec Toulouse.
Le département de l’Ariége, appuyé au faite des Pyrénées, fait partie de leur versant septentrional, et du bassin de la Garonne. Sa surface forme deux vallées profondes et montueuses, à peu près d’égale largeur, celle du Salat à l’ouest et celle de l’Ariége à l’est, qui sont séparées par un rameau de la chaîne des Pyrénées. Le Lers arrose toute la partie nord-est du département, et l’Arize la partie centrale, dans l’intervalle que les deux grandes vallées laissent entre elles. Couvert de montagnes, de forêts et de pâturages, le département de l’Ariége présente deux climats bien distincts. La partie méridionale est exposée aux froids les plus vifs, tandis que les vallées, plus au nord, éprouvent la douceur des climats tempérés. Les points culminants dans l’Ariége sont le Pic d’Estat, à 3,141 mètres au-dessus du niveau de la mer, et le Montcal, 3,080 m.
Les montagnes de ce département renferment beaucoup
DICT. DE LA CONVERS. — T.ii
les beaux marbres statuaires de Bélesta sont surtout renommés. Mais le fer est la production minérale la plus importante : les seules mines de Rancié, dans la vallée de Vic-d’Essos , alimentent dans le département et lieux circonvoisins plus de soixante-dix forges catalanes. Le département de
l’Ariége possède aussi un grand nombre de sources d’eaux thermales et minérales, dont les plus renommées sont celles d’Ax, d’Ussat, d’Aulus et d’Audinac. Plusieurs rivières, l’Ariége notamment, y charrient des paillettes d’or, et jadis des mines d’argent y ont été exploitées.Quoique les terres de ce département soient généralement de médiocre qualité, et qu’un tiers à peu près de l’étendue de son territoire soit stérile, cependant la récolte des céréales et autres graines suffit à la consommation locale. Les coteaux fournissent des vins ordinaires pour la boisson des habitants; outre ces productions, le lin, le chanvre, les fruits, le beurre, le fromage, le miel, la cire, le liège, sont des objets d’un commerce important. Mais la principale branche de l’industrie agricole du pays est l’élève et l’engrais des bestiaux dans les riches et nombreux pâturages qui couronnent les montagnes.
L’industrie manufacturière consiste principalement dans le travail du fer et des autres substances minérales que fournit le pays. Ils y donnent lieu à une grande activité. Outre des forges à la catalane où l’on traite le minerai, le département possède des aciéries très-estimées, des fabriques de limes, de faux , etc.; des manufactures de draps, de castorines, de serges, d’étoffes de coton ; des filatures de laines, des tanneries, des papeteries, des verreries, des faïenceries , des manufactures de produits chimiques, des ateliers de tabletterie , etc.
Les voies de communication consistent en deux rivières navigables, le Salat et l’Ariége, trois routes impériales, treize départementales , et 1,229 chemins vicinaux. La route de Toulouse à Puycerda, qui traverse le département du
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