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1925
1926
OSORIO — OTHONIEL


Osorio, sous ce titre : Opéra omnia Hier. Osorii nepotis diligentia in unum collecta, 4 petits in-f », Rome, 1552. Une autre édition a paru à Rome, également en 4 in-f », en 1592, sous un titre un peu différent. Il s’y trouve plusieurs commentaires des livres de la Bible : dans le tome n : In Epistolarn B. Pauli ad Romanon ! dans le tome m : Paraphrasis in Job libri 111 ; Paraphrasis in Psalmos ; Commentaria in Parabolas Salotnonis ; Paraphrasis in Salomonis Sapientiam ; dans le tome iv : Paraphrasis in Isaiam libri V (imprimé séparément à Bologne, 1577, in-4°, et à Cologne, 1584, in-8°) ; Commenlarius in Oseam prophetam ; Commentarius in Zachariam ; In Evangelium Joannis orationes xxi. — Voir Nicéron, Mémoires pour servir à l’histoire des hommes illustres, in-16, Paris, t. xi, 1730, p. 202, et t. xx, 1732, p. 30. C’est par erreur qu’André Schott, Hispanix bibliotheca, p. 532, attribue plusieurs de ces ouvrages à Jérôme Osorio le neveu.

A. Régnier. OSTERVALD Jean Frédéric, théologien protestant suisse, né à Neuchâtel en 1663, mort dans cette ville le 14 avril 1747. Il avait étudié à Zurich, à Saumur, à Orléans, à Paris et à Genève. Il exerça les fonctions de pasteur dans sa ville natale. Il est surtout connu par son édition de la traduction française de la Bible, de Genève, revisée par lui et publiée pour la première fois, 2 in-f°, à Amsterdam, en 1724 : La Sainte Bible avec les nouveaux arguments et les nouvelles réflexions. Elle a eu de très nombreuses éditions et a été en vogue chez les protestants français. Voir Françaises (Versions) de la Bible, t. ii, col. 2264-2265. Cf. Particularitez concernant la vie et la mort de M. J. F. Ostervald, dans Unparlheiische Kirchenhistorie Alten und Neuen Testaments, Iéna, 1754, t. iii, p. 1095 etsuiv.

    1. OTAGE##

OTAGE (hébreu : 6e » fa'ârûbâh ; grec : fi[i » )pov ; Vulgate : obses), personne que l’on remet aux mains des étrangers ou des ennemis, en garantie de l’exécution d’une promesse. — Joas, roi d’Israël, ayant vaincu et pris Amasias, roi de Juda, entra à Jérusalem et s’empara des trésors du Temple et du palais royal. Puis il rendit à Amasias sa liberté et son royaume ; mais, en gage de sa soumission et pour couper court à toute idée de revanche, il emmena avec lui à Samarie des otages choisis sans doute parmi les familles les plus considérables du royaume de Juda. II Reg., xiv, 14 ; Par., xxv, 24. Voir Amasias, t. i, col. 445. Les Septante traduisent benë ta'ârûbdh, « fils de caution, » par uioi tùv <ru|X|xî?ewv, « Bis des mélanges, » en rattachant le mot hébreu au verbe chaldéen 'ârab, « mêler. » La Vulgate rend l’hébreu par obsides dans le livre des Rois, et trop servilement par filios obsidum, « fils d’otages, » dans le livre des Paralipomènes. En dehors de ce cas, il n’est pas question d’otages dans l’histoire d’Israël avant la captivité. Les Assyriens et les Chaldéens, au lieu d’emmener des otages, faisaient des déportations en masse et envoyaient des populations entières d’un pays dans un autre. Voir Captivité, t. ii, col. 227, 229. — À l'époque des Machabées, il est fait mention de plusieurs otages. Antiochus Épiphane fut otage à Rome. I Mach., i, 11. Voir t. i, col. 693. Antiochus le Grand avait été obligé, après sa défaite par les Romains, de leur livrer des otages. I Mach., viii, 7. Voir t. i, 691. Bacchide, général syrien du temps de Jonathas Machabée, devint maître de toute la Palestine, prit en otages les fils des principaux du pays et les retint prisonniers dans la citadelle de Jérusalem. I Mach., ix, 53. Vaincu à son tour, Bacchides sut faire la paix avec Jonathas. Pour obtenir le concours de ce dernier contre Alexandre Balas, son compétiteur, Démétrius Soter, roi de Syrie, offrit différents avantages à Jonathas, et, entre autres choses, lui fit remettre les otages détenus dans la citadelle. Jonathas les rendit à leurs parents. I Mach., x,

6, 9. À son tour celui-ci, après avoir reçu la ville de Gaza à composition, prit les fils des chefs comme otages et les envoya à Jérusalem. I Mach., xi, 62. Enfin, quand Simon eut pris le commandement à la place de son frère, le général syrien, Tryphon, lui demanda, en vue de la paix et de la délivrance de Jonathas, de lui envoyer comme otages deux des fils de ce dernier. Simon y consentit à contre-cœur, se doutant bien qu’on agissait de mauvaise foi. Le perfide Syrien garda en effet les enfants et ensuite tua Jonathas. I Mach., xiii, 15-23.

H. Lesêtke. OTHÉI (hébreu : 'Utaï, « qui porte secours ; » Septante : rWO ; ) ; fils d’Ammiud, de la tribu de Juda, de la famille de Phares. C’est le premier nommé des enfants de Juda qui habitèrent Jérusalem après le retour de la captivité de Babylone. I Par., ix, 4. Beaucoup de commentateurs le confondent avec Athaïas (hébreu : 'H-fâyâh), parce qu’il est nommé le premier parmi les descendants de Juda (et de Phares, selon le texte hébreu, qui s'établirent à Jérusalem après la captivité, II Esd., xi, 4, mais quoique les consonnes du nom soient à peu près les mêmes, la généalogie des deux personnages est différente, excepté pour leur ancêtre commun Juda (et Phares). Un autre Israélite qui s’appelle aussi 'Ufaïdans le texte hébreu, I Esd., viii, 14, est appelé Uthaï dans la Vulgate, qui s’est ici plus rapprochée de la ponctuation hébraïque que pour Othéi. Voir Uthaï.

    1. OTHIR##

OTHIR (hébreu : Mâfir ; Septante : 'QOvipi), le treizième des fils d’Héman, de la tribu de Lévi. I Par., xxv, 4. Il fut le chef de la vingt et unième division des chanteurs, composée de douze de ses fils et de ses frères, du temps de [David. I Par., xxv, 28. Voir HÉman 3, t. iii, col. 587.

    1. OTHNI##

OTHNI (hébreu : 'Otni ; Septante : 'Oôvt), l’aîné des six fils de Séméi, qui sont appelés « des hommes vaillants ». Ils étaient de la tribu de Lévi, de la branche de Coré, et furent chargés de la garde des portes de la maison de Dieu. I Par., xxvi, 7, 12.

    1. OTHOLIA##

OTHOLIA (hébreu : 'Âfalyâh ; Septante : ToBoXfo), de la tribu de Benjamin, des « fils de Jéroham », un des chefs de famille qui résidèrent à Jérusalem. I Par., vm, 27. — Le texte hébreu donne le même nom à deux autres personnages, la fille d'Âchab et le père d’un des captifs qui revinrent de Babylone. La Vulgate les appelle Athalie et Athalia. Voir ces noms, t. i, col. 1207.

OTHONIEL {'ofnî'êl, « lion de Dieu ; » Septante : ToôovfriX, le y grec remplaçant ici le r hébreu, comme dans Tâ?a pour 'azzâh, Sriyâip pour sô l ar, etc. ; Vulgate : Othoniel et une fois Gothoniel, I Par., xxvii, 15), le premier des Juges d’Israël après Josué. — Othoniel était fils de Cénez, frère de Caleb. Ce dernier avait reçu pour son lot un territoire situé dans la tribu de Juda. Dans ce territoire se trouvait la ville de Cariath-Sépher, encore occupée par une population chananéenne. Voir Cariath-Sépher, t. ii, col. 278. Caleb promit de donner en mariage sa fille Axa à qui s’emparerait de la ville. Othoniel accomplit cet exploit et prit pour femme Axa. Celle-ci avait reçu de son père un domaine qui lui parut trop aride. Elle excita Othoniel à demander à Caleb un champ mieux arrosé ; mais en fin de compte, elle se décida à intervenir elle-même et obtint adroitement ce qu’elle souhaitait. Jos., xv, 13-19 ; Jud., i, 12-15. Voir Axa, t. i, col. 1294. La Vulgate fait d’Othoniel un jeune frère de Caleb, qui lui-même, d’autre part, Num., xxxii, 12, est appelé fils deJéphoné et Cénézéen, c’est-à-dire descendant de Cénez. Voir Cénézéen, t. ii, col. 421. Cénez serait ainsi un ancêtre commun à Caleb et à Othoniel, et ce dernier ne serait