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OLIVIERS (MONT DES)


montagne. Voir Schick, dans le Quarterly Statement, 1883, p. 128 ; Clermont-Ganneau, dans la Revue critique, 1878, p. 184, 199, 216 ; Archmological Researches, t. i (1889), p. 347-374 ; H. Vincent, Le tombeau des prophètes, dans la Revue biblique, 1901, p. 72-88. Deux de ces grottes sépulcrales sont illustres entre toutes : le tombeau de Lazare à Béthanie et surtout celui de la Mère du Sauveur, au jardin des Oliviers. La montagne des Oliviers, si l’on excepte sa partie la

Matth., xxi, 19-21, Marc, xi, 1, 13-14. On voit encore, mêlé à l’olivier et au figuier, l’amandier, le grenadier, le pêcher, l’abricotier, et çà et là de grands caroubiers. La parole de Jésus à ses disciples après la Cène, alors qu’il se rendait avec eux à Gethsémani : « Je suis la vigne véritable, » Joa., xv, 1, était probablement suggérée par la vue des vignobles de la montagne des Oliviers. La présence de la vigne est signalée par le pèlerin de Bordeaux, au IVe siècle, prés du jardin des Oliviers,

474. — Mont des Oliviers et vallée de Josaphat. D’après un plan de 1308, tiré des Voyages en Terre Sainte, de Marino Sanudo Torselli.

plus méridionale où le roc est souvent à découvert, et le flanc occidental du Djebel Bafen elrHaouâ, qui ne paraît pas différent du rocher ou « pierre de Zoh életh », III Reg., r, 9, est couverte d’une couche de terre relativement épaisse, très apte à la culture des grands arbres. Il en était jadis entièrement revêtu. Matth., xxi, -, 8 ; Marc, xii, 8. L’olivier, comme l’indique le nom même/ de la montagne et celui de Gethsémani porté par un de ses quartiers, y a prospéré dès les temps les plus anciens. Une grande partie du versant occidental, les alentours à’el-’Azarîéh, et le versant occidental de Baten el-Haûâ ont encore aujourd’hui de belles plantations d’oliviers. Le nom de Bethphagé, « la localité des figues, » indique que la culture du figuier y florissait aussi. C’est près d’un des chemins qui sillonnaient la montagne, qu’un jour le Sauveur demandant des fruits à un arbre de cette espèce et n’en trouvant point, le maudit.

Un large quartier situé au-dessus est encore désigné actuellement sous le nom de « vigne du chasseur ». Karem es-Seyidd.

Parmi les arbres d’ornement plantés autour des établissements construits par les Occidentaux, on remarque surtout le pin et le cyprès. Les pentes moins abruptes et les concavités des plus larges vallons sont ordinairement semés de blé, d’orge, de lentilles, de fèves ou de kersenné.

II. Histoire. — 1° Dans l’Ancien Testament. — La montagne des Oliviers apparaît d’abord comme une montagne sainte où, avant la construction du Temple, les Israélites allèrent parfois adorer Dieu. Le roi David, fuyant devant Absalom qui s’avançait vers Jérusalem, gravit la montagne des Oliviers et alla au sommet adorer le Seigneur. II Reg., xv, 32-36. Le sommet où David se rendait pour prier est vraisemblablement la cime