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LEIGH — LENTILLE


ment qui, en 1648, sur l’ordre de Cromwell, furent chassés de cette assemblée, lorsqu’elle fut purgée de tous ceux qui s’opposaient à la politique du Protecteur. Il renonça dès lors à la vie publique. Ses écrits sont assez variés ; parmi ses ouvrages théologiques, il convient de citer Annotations upon ail the books of the New Testament, philological and theological, in-f°, Londres, 1650 ; Annotations on five poetical books of the Old Testament, in-f°, Londres, 1657 ; Critica sacra ; or Observations on ail the Radiées or primitive Hebrew words of the Old Testament in order alphabeticaïl, in-f", Londres, 1650 ; Critica sacra ; or philological and theological Observations upon ail the Greek words of the New Testament in order alphabeticaïl, in-4°, Londres, 1639, 1646, 1650. Louis Wolzogue a traduit en français les Critica sacra sous le titre de Dictionnaire dé langue sainte, contenant ses origines avec des observations, in-4°, Amsterdam, 1703. Voir W. Orme, Bibliotheca biblica, 1824, p. 287. A. Régnier.

LE JAY Gui Michel, savant français, né à Paris en 1588, mort le 10 juillet 1675, éditeurde la Polyglotte de Paris. Voir Polyglotte.

    1. LELONG Jacques##

LELONG Jacques, bibliographe français, né à Paris le 19 avril 1665, mort dans cette ville le 13 août 1721. Étant entré à l’Oratoire, en 1628, il enseigna pendant quelques années les humanités, puis devint bibliothécaire de la maison Saint-Honoré. Il remplit cette charge pendant vingt-deux ans, jusqu’au moment de sa mort. On lui doit la bibliographie la plus savante qu’on ait publiée sur l’Écriture, Bibliotheca sacra seu syllabus omnium ferme Sacres Scripturx editionum ac versionum secundum seriem linguarum quïbus vulgatse sunt, nolis historicis eteriticis illustratus, adjunctis prsestantissimis codicibm manuscriptis, 2 in-8°, Paris, 1702 ; 2e édit., 1709 ; nouvelle édition augmentée par Frd. Chr. Boemer, 2 in-8°, Anvers, 1709 ; in-f°, Paris, 1719 ; 21nf°, Paris, 1723 (édition donnée par le P. Desmolets, qui a mis en tête une Vie de l’auteur) ; nouvelle édition augmentée par Ant. Gottlieb Masch, supérieure aux précédentes, 6 in-4°, Halle, 1778-1790. On a aussi de Lelong : Discours historique sur les principales éditions des Bibles polyglottes, in-8°, Paris, 1713. — Voir A. M. P. Ingold, Essai de bibliographie oratorienne, in-8°, Paris, 1880-1882, p. 82.

LE MAISTRE Isaac Louis, appelé communément de Saci (anagramme d’Isaac), janséniste français, né à Paris, le 29 mars 1613, mort le 4 janvier 1684. Ordonné prêtre en 1650, il devint le confesseur et le principal directeur des religieuses de Port-Royal. Il est surtout célèbre par sa traduction de la Bibie : La Sainte Bible en latin et en françois avec des explications du sens littéral et du sens spirituel, 32 in-8°, Paris, 1682-1702 ; la plus belle, édition est celle en 12 in-8°, Paris, 17891804. Voir t. ii, col. 2367.

    1. LENGERKE##

LENGERKE (Csesar von), théologien protestant allemand, né à Hambourg le 30 mars 1803, mort le 3 février 1855. Il fut professeur de théologie et des langues orientales à Kœnigsberg. Ses écrits théologiques s’occupent en général de la Bible, Son premier ouvrage de ce genre fut le Conimentarius criticus de Ephrsemo Syro Scripiurse Sacrée interprète, in-8°, Kœnigsberg, 1828, collection de leçons différentes du textus receptus syriaque empruntées aux commentaires bibliques de saint Éphrem. Lengerke admet avec Rœdiger que le texte syriaque de saint Éphrem a des gloses empruntées au texte primitif. Il lit suivre cet ouvrage d’une monographie : De Ephrxmi Syri arle hemieneutica, in-8°, Kœnigsberg, 1831. L’auteur y parle des matériaux dont se servit saint JÉpiirem pour ses travaux exégétiqHes, de l’influence

qu’eurent sur lui les écrivains juifs et grecs (voir Siegfried, Philo von À lexandria, Iéna, 1875, p. 379), des écoles exégétiques d’alors, enfin de la doctrine de saint Éphrem, quant à l’Écriture Sainte et à sa méthode de l’interpréter. Voir Diestel, Geschichte des Alten Testamentes, Iéna, 1869, p. 138. La première œuvre exégétique de Lengerke est son Commentarius criticus de duplici Psalmi 22. exemplo, in-4°, Kœnigsberg, 1833. Sa traduction en allemand avec commentaire du livre de Daniel est très importante pour son époque : Das Buch Daniel, verdeutscht und ausgelegt, in-8°, Kœnigsberg, 1835. Il s’occupe en premier lieu de l’authenticité de ce livre, de ses idées fondamentales, de sa tendance et de la forme du livre, puis il en donne la traduction et une explication. Plusieurs opinions qu’y émet Lengerke ont été reconnues depuis insoutenables. Voir de Wette-Schrader, Einleitung in das alte Testament, 1869, p. 486 ; Bleek-Wellhausen, Einleitung, 1878, p. 468. Différentes parties cependant sont encore pleines d’intérêt, par exemple, ses recherches sur les divergences des Septante et du texte massorétique, etc. — L’ouvrage principal de Lengerke, est un travail archéologico-historique, Kenaan, in-8, ’Kœnigsberg, 1843, l’histoire du peuple d’Israël et de sa religion jusqu’à la mort de Josué. L’ouvrage est dans sa totalité un commentaire des livres historiques de la Bible. Y figurent, un traité de la langue hébraïque, une méthode d’écrire l’histoire et une critique de l’hexateuque basée sur Bleek, Tuch, de Welte, Stâhelin et Ewald. Voir Bleek-Wellhausen, Einleitung in das alte Test., 1878, §§ 81-87, p. 152-178. Cet ouvrage ne fut pas continué, ce qui du reste n’est guère regrettable, parce qu’il fut bientôt surpassé par des publications appuyées sur des découvertes nouvelles. Le dernier ouvrage de Lengerke fut son commentaire des Psaumes : Die fûnf Bttcher der Psalmen, 2 in-8°, Kœnigsberg, 1847. Cet ouvrage n’eut aucun succès et ne valut à son auteur que des critiques très sévères d’ailleurs bien méritées. — Voir Siegfried, Allgemeine deutsche Biographie, t. xviii, p. 252-255 ; Winer, Bandbuch der theol. Lilteratur, t. ii, p. 637 ; De Wette-Schrader, Einleitung in das alte Testament, p. 179. E. Michels.

    1. LENTILLE##

LENTILLE (hébreu : ’âdâSim ; Septante : çctxic ; Vulgate : lens, Gen., xxv, 34 ; II Reg., xvii, 28 ; xxiii, 11 ; Ézech., iv, 9), plante légumineuse dont la graine est employée comme aliment.

I. Description. — Ce genre de Légumineuses, de la tribu des Viciées, qui doit son nom à la forme arrondie, comprimée de ses graines, comprend un petit nombre d’espèces successivement rattachées, suivant l’appréciation des botanistes, aux divers groupes Cicer, Ervum, Lathyrus et Vicia. Mais le genre Lens déjà adopté par Adanson et Tournefort mérite d’être conservé pour la forme caractéristique de ses graines d’abord et surtout de son style grêle, comprimé, creusé à la face supérieure d’un sillon longitudinal recouvert de poils courts. L’es-’pèce principale, Lens esculenta de Mœnch (fig. 44), cultivée de temps immémorial comme plante alimentaire pour ses graines charnues et farineuses, n’existe plus nulle part à l’état spontané. Toutes sont des herbes annuelles, à feuilles imparipennées dont la foliole terminale est remplacée par un mucron et même par une vrille simple et courte vers le haut de la tige. Les fleurs petites, en grappes pauciflores, ont un calice à dents sensiblement égales, un étendard obovale, les ailes soudées avec la carène ; la gousse courte et comprimée ne renferme à la maturité que 1 ou 2 graines. F. Hv.

IL Exégèse. — Il ne saurait y avoir de doute sur l’identification des *âdàsîm avec les lentilles, Le nom

arabe de ce légume, l ^ 3 *>><z, ’adas ; la traduction constante des Septante par <paic<5c et de la Vulgate par lens, l’interprétation rabbinique, rendent certaine cette iden-