Page:Dictionnaire de la Bible - F. Vigouroux - Tome IV.djvu/914

Cette page n’a pas encore été corrigée
1771
1772
OISEAU


de proie, qui se nourrissent de chair, les palmipèdes et les échassiers, dont beaucoup se nourrissent de poisson, cf. I Cor., xv, 39, la plupart des autres oiseaux sont granivores. Le panetier du pharaon voyait en songe les oiseaux du ciel manger les pâtisseries contenues dans la corbeille qu’il portait sur la tête. Gen., XL, 17. Les oiseaux ne sèment point, mais Dieu les nourrit. Matth., vi, 26. Voir Corbeau, t. ii, col. 960. Ils mangent le grain qu’ils aperçoivent sur le sol. Matth., xiii, 4 ; Marc, iv, 4 ; Luc, viii, 5. — 4° Leur chant. Les oiseaux Font résonner leur voix dans le feuillage. Ps. civ (cm), 12 ; Cant., ii, 12. Le livre de la Sagesse, xvii, 17, parle du « chant mélodieux des oiseaux dans les rameaux épais des arbres ». Les oiseaux chanteurs, fauvettes, merles, rossignols, etc., abondent dans les arbres de la

on aimait à tenir les oiseaux captifs, Job, XL, 24, et à les mettre en cage. Jer., v, 27. Voir Cage, t. ii, col. 30. A défaut d’oiseaux vivants, les enfants jouaient avec des imitations en bois, comme ce pigeon à roulettes qu’on a retrouvé en Egypte (fig. 468). — 2° Les chasseurs se proposaient surtout la capture des oiseaux comestibles. Les petits oiseaux étaient en Orient un objet très commun de commerce et de consommation. Cf. Matth., x, 29 ; Luc, xii, 6. Aujourd’hui encore, dans les marchés, on voit de longs chapelets de moineaux et d’autres oiseaux mis en vente par les oiseleurs. Les gargoliers syriens les vendent souvent tout plumés, troussés, alignés sur de petites brochettes de bois, et rôtis. En dehors des engins communément employés pour la chasse aux oiseaux, flèches, pierres, filets et pièges, rien ne prouve

470. — Oiseau de proie attiré par les cadavres. D’après Layard, Monuments of Nineveh, t. i, pi. 26.

vallée du Jourdain et des autres vallées boisées. Cf. Tristram, The natural Bistory, p. 161. Le vieillard se lève au chant de l’oiseau. Eccle., xii, 4. Voir Coq, t. ii, col. 952.

VI. Chasse des oiseaux. — Voir Chasse, t. ii, col. 621 ; Filet, col. 2245 ; Piège. 1° La Sainte Écriture compare l’homme prémuni contre la tentation, aux oiseaux sous les yeux desquels on tend en vain des filets, Prov., i, 17 ; l’homme qui doit se dégager d’une caution, à l’oiseau qui s’échappe de la main de l’oiseleur, Prov., vi, 5 ; le jeune homme qui se laisse séduire par la courtisane, à l’oiseau qui se précipite dans le filet sans savoir qu’il y va pour lui de sa vie, Prov., vii, 23 ; celui qui froisse un ami, à celui qui fait fuir les oiseaux en leur jetant une pierre, Eccli., xxii, 25 (18) ; xxvii, 21 (19) ; l’homme sur qui fond le malheur, aux oiseaux sur lesquels s’abat tout d’un coup le filet, Eccle., ix, 12 ; les ennemis de Jérusalem, au chasseur qui poursuit le passereau à coups de pierres, La m., iii, 52, 53 ; Éphraïm coupable, aux oiseaux du ciel qu’abat le filet, Ose., vii, 12 : enfin la justice de Dieu qui fond sur Israël infidèle, à l’oiseau qui se précipite sur l’appât du piège. Am., iii, 5. Cf. Van Hoonacker, dans la Revue biblique, 1905, p. 171. Pour entendre leur chant et contempler leurs ébats,

que les Hébreux se soient servis des chiens, comme les Égyptiens et les Assyriens, ni des faucons, comme les Grecs, les Arabes et beaucoup d’autres peuples orientaux. Le chien étant un animal impur, il est peu probable que les Israélites aient jamais consenti à manger un oiseau qu’il aurait souillé de son contact. Cf. Exod., xxii, 31 ; Lev., xxii, 8. Quant à la fauconnerie, la Sainte Ecriture n’y fait aucune allusion et, à vrai dire, la conformation du sol en Palestine est fort peu favorable à ce genre d’exercice. Cf. Tristram, The natural History, p. 161-165. Sur la chasse des cailles, voir t. ii, col. 36.

VIL Les oiseaux de proje. — Il est souvent fait mention des oiseaux de proie en général, désignés par le mot’ayît en hébreu. Gen., xv, 11 ; Is., xviii, 6 ; Ezech, , xxxix, 4. — 1° Quand Abraham eut divisé les victimes de son sacrifice, les oiseaux de proie accoururent pour en prendre leur part et le patriarche fut obligé de les chasser. Gen., xv, 11. Joseph annonça au panetier du pharaon qu’il serait pendu et que les oiseaux déchiqueteraient son corps. Gen., xL, 19. Pendant plusieurs mois, Respha demeura auprès des cadavres des sept fils de Saül pour empêcher les rapaces de les dévorer. II Reg., xxi, 10. — 2° On trouve assez souvent