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ŒCOLAMPADE — ŒIL


ploya activement à faire triompher la réforme. Œcolampade se maria dans cette ville, et fut placé à la tête de l’église réformée, qu’il organisa, de concert avec le conseil de la ville. C’est là qu’il mourut quelques semaines plus tard. — Ses écrits sont nombreux ; nous ne citerons que ses commentaires de la Bible : Demagoriee, id est conciones 21 in Epist. Joannis I, Bâle, 1524 ; Theophylacti in IV Evangelia enarrationes, ex grœco in latinum versée, in-f°, Bâle, 1524 et 1531 ; Cologne, 1541 ; Commentarii in Esaiam, Jeremiam et hzechielem, in-4°, Bâle, 1525 ; Cologne, 1525 ; Bâle, 1548 ; in-f », Genève, 1558 ; Annotationes in Epistolam ad Romanos, in-8°, Bâle, 1526 ; Annotationes in Epistolam Joannis I, in-8°. Bâle, 1524 ; Nuremberg, 1524 ; Bâle, 1525 ; Theophylacti commentarii in IV Evan~ gelia, Œcolampadio interprète, in-f », Bâle, 1525 ; Cologne, 1528 ; Annotationes in postremos III prophetas, Haggœum, Zackariam et Malachiam, Bâle, 1527 ; Genève, 1578 ; Commentariorum in Danielem I, 11, in-4°, Bâle, 1530 ; id. cum exeg. in Jobum, in-{°, Genève, 1567 ; Exegemata in Jobum, in-4 ^ Bâle, 1532 ; Annotationes in Evangelium Joannis, in-8°, Bâle, 1533 et 1585 ; Commentarii in Jeremia, I, 3, et enarrationes in Threnos Jeremiee, in-4°, Strasbourg, 1533 ; Commentarii in Ezechielem, in-4°, Strasbourg, 1534 ; Explanatio in Epistolam ad Hebrseos, in-8°, Strasbourg, 1534 ; Annotationes in Hoseeam, Joelem, Amos, Abdiam et 2 capita Michxee, in-8°, Strasbourg, 1535 ; Genève, 1578 ; Annotationes in Genesin, in-8°, Bâle, 1536 ; Enarrationes in Evangelium Malthsei cum concionïbus popularibus in aliquol loca Novi Testamenli, in-8°, Bâle, 1536 ; Commentarii in Jobum, Danielem, Hoseam, Joelem, in-f », Genève, 1553 et 1555 ; Commentarii in Esaiam, Jeremise Threnos et Ezechielem, in-f 1, Genève, 1558 ; Hypomnemala in J’esaiam prophetam, in-4°, Bâle, 1548. A. Régnier.

ŒCUMENIUSi théologien byzantin, dont la vie est à peu près inconnue, était, d’après Montfaucon, évêque de Tricca en Thessalie, et vécut vers la fin du x » siècle. On a sous son nom des commentaires des Actes des Apôtres, des Épitres de saint Paul et des Épîtres catholiques. Ces commentaires, qui ne sont pas seulement une compilation d’un grand nombre de Pères grecs, mais qui contiennent de plus des remarques personnelles intéressantes, ont été imprimés pour la première fois à Vérone (in-f°, 1532), en même temps que le commentaire <le l’Apocalypse de saint Jean par Aréihas. Parmi les éditions suivantes, on peut citer celle de Frédéric Morel (2 in-f », Paris, 1631) et celle de Migne (2 in-4°, Paris, 1864 ; t. cxviii-cxix de la Patrologie grecque).

A. Régnier.

ŒDER, Georg Ludwig, exégète protestant, rationaliste mitigé, né à Schopiloch près Dinkelsbùhl, le 28janvierl 694, mort le 24 avril 1760. II étudia à Iéna (depuis 1712). Après y avoir été reçu magister.en théologie (1714), il aida d’abord dans le ministère son vieux père qui était pasteur protestant à Schopfloch. G. Ludw. Œder fut ensuite nommé professeur au gymnase de Heilbronn. Il passa en la même qualité à Ansbach, où il devint directeur du gymnase en 1730. En 1737 il rentra dans le ministère comme pasteur de Feuchtwangen.

Ses écrits sont très nombreux, quoique peu considérables. Voici ceux qui regardent les Saintes Écritures : Disputalio de lege sub Christi adventum cessante (sur Cal., 111, 19 et 20), m-i°, éna, iH5 ; DisputatiodeBiteamo veniam eundi non obtinente ad Num., xxii, 20, in-4°, Iéna, 1715. — Ces deux écrits, il les réédita dans les Observationes sacrée ad varia eague difficiliora Scripturse Sacrée loca, in-8° (deux parties), Iéna, 1715-1716.

— De latronibus absgue miraculis hvmi procumbentibus, dans les Miscellati. Lipsiens, Leipzig, 1721, t. x.

— De loco sacro, ibidem, t. xii, 1723. Ces deux dissertations et tous les écrits mentionnés ci-dessus, il les réédita de nouveau dans son Syntagma Observationum sacrarum, in-8°, Ansbach, 1729. — Programma de pane Angelorum ad Psalm. xxxviii, 25, Ansbach, 1731. Ce Progr. forma plus tard le n° 88 de ses Conjecturée. — De scopo evangelii Johannis adversus Lampium, in8°, Leipzig, 1732. — Conjecturarum de difficilioribus Sacrée Scripturx locis centuria, in-8°, Leipzig, 1733. — Vorrede eines ungenannten Verfassers von dem Wertheimischen Bûche so unter dem-Titel : Der gôttlichen Schrifften vor den Zeiten des Messise Jésus, herauskommen mit nôthigen Anmerkungen begleitet von Sincero Pistophilo, in-4°, Schwobach et Leipzig, 1736.

— Disputatio de raptu non Pauli Apostoli, sed alterius cuiusdam in paradisum et de palo carni data, ad II Cor., xii, 1, 9, in-4°, ibid., 1737. — Sinceri Pistophili neue und grttndliche Erlàuterungen schiverer Stellen heil. Schrift Francfort et Leipzig (parut en réalité à Ansbach), 1735 et suiv. — Dissertatio desensu mystiço Scripturx Sacrée forme un appendice aux Conjecturée.

— Observalio exegetico-critica de tempore et loco scriptarum Epistolarum Pauli Apostoli ad Philippenses et Corinthios (se trouve dans ses Conjecturée).

— Gedancken vom letzten Oster-Feste Christi ; — Erklârung des 53. Capitels Esaim wider den Socinianer Eschrich…. et d’autres dissertations qui ont toutes paru dans les Programmes du gymnase d’Ansbach. ~ Ce fut surtout sa Freie Vntersuchung ûber einige Bûcher des Allen Testaments, qui fit sensation. Ce livre, composé en 1756, n’a été édité qu’en 1771 par G. I. L. Vogel. Cf. Michælis, Orientalische und exegelische Bibliothek, t. ii, p. 44 ; t. ii, 1-58 ; t. vi, 24-154. — Voir Grosses, Vollstândiges Universallexicon, Leipzig et Halle, 1740, t. xxv, col. 539-543.. — À llgemeine deutsche Biographie, Leipzig, t. xxiv, 1887, p. 147. — Rosenmûller, Handbuch fur die Literatur der biblischen Kritik und Exégèse, 4 in-8°, Gœttingue, 1797-1800, t. i, p. 109-111. M. Bihl.

ŒIL (hébreu : ’ayîn ; Septante : àqp6aX[xôç ; Vulgate : oculus). organe de la vue. Le mot’ayin, qui désigne l’oeil dans toutes les langues sémitiques, est aussi le nom de la lettre y, aïn, qui avait la forme d’un œil dans les anciens alphabets. Voir Alphabet, t. i, col. 406-414.

I. Dans le sens propre. — 1° C’est Dieu qui a formé l’œil. Ps. xciv (xcin), 9 ; Prov., xx, 12. Les yeux voient les choses extérieures et permettent au corps, dont ils sont le flambeau, Matth., vi, 22 ; Luc, xi, 34, de se diriger. On loue la beauté des yeux, comme ceux de David, I Reg., xvi, 12, ou ceux de l’Épouse. Cant., iVj 1. Ceux du crocodile sont comparés aux paupières de l’aurore, Job, xli, 9, c’est-à-dire aux rayons lumineux qui annoncent le lever du soleil. Le soleil lui-même éblouit les yeux. Eccli., xliii, 4. Les yeux pleurent. Job., xvi, 21 ; Lam., i, 16 ; iii, 48 ; Ps. exix (cxviii), 136 ; Jer., IX, 1, 18, etc. La fumée les incommode, Prov., x, 26 ; le sommeil les appesantit, Matth., xxvi, 43 ; Marc, xiv, 40, mais aussi les fuit quelquefois. I Mach., vi, 10, etc. Le chagrin les voile, Job, xvii, 7, et les consume, Ps. vi, 8 ; le bien-êlre les illumine. I Reg., xiv, 27, 29. Les idoles ont des yeux qui ne voient pas, Ps. exiv (cxui), 5 ; cxxxv (cxxxiv), 16 ; Sap., xv, 15, et que la poussière remplit impunément. Bar., vi, 16. Les femmes mettaient du fard à leurs yeux. IV Reg., ix, 30 ; Jer., iv, 30 ; Ezech., xxiii, 40. On recouvrait les yeux d’un bandeau pour les empêcher de voir. III Reg., xx, 38. — 2° Les yeux peuvent subir divers accidents. Ils sont quelquefois malades, Gen., xxix, 17 ; Lev., xxi, 20 ; xxvi, 16, et cette maladie peut avoir le caractère du châtiment. Deùt., xxviii, 65. La vieillesse les obscurcit ou les éteint, Gen., xxvii, 1 ; xlvhi, 10 ; I Reg., iii, 2 ; iv, 15 ; III Reg., xiv, 4 ; Eccle., xii, 3,