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NOUVEAU TESTAMENT — NUAGE


Enfin paraissent, à la fin du siècle, les Épitres et l’Évangile de saint Jean, qui présentent un portrait du Christ enrichi de traits multiples et souverainement intéressants, mais de ressemblance parfaite avec le Christ de saint Paul et celui des synoptiques. Dans tout le Nouveau Testament règne ainsi une vivante unité, dont Jésus-Christ, Fils de Dieu, est lui-même le principe et le centre. Toutefois, ce ne sont pas les synoptiques qui sont la source du développement doctrinal ; c’est l’enseignement oral sur la personne et la doctrine de Jésus, enseignement utilisé d’abord par saint Pierre, dans ses discours des Actes, par saint Paul dans ses Épitres, et ensuite par les Évangélistes. Cf. Lepin, Jésus Messie et Fils de Dieu, Paris, 1905, 2e édit., p. 338-363. — Sur les questions qui se rapportent au texte et à la doctrine du Nouveau Testament, voir Canon des Écritures, t. i, col. 167-183 ; Manuscrits bibliques, t. iv, col. 682-698 ; Évangiles, t. ii, col. 2068-2114, et les articles sur chacun des livres du Nouveau Testament.

H. Lesêtre.
    1. NOVARINI Aloysius##

NOVARINI Aloysius, théologien italien, né à Vérone en 1594, mort dans cette même ville le 14 janvier 1650. Il fit professionen 1614 dans la congrégation des clercs réguliers théatins. Parmi ses écrits nous avons à mentionner : Matthœus et Marcus expensi, notis monitisque særis illustrati, in-f », Lyon, 1642 ; Lucas expensus…, in-f°, Lyon, 1643/ Johannes expensus…, in-f », Lyon, 1643 ; Paulus expensus…, in-f°, Lyon, 1643 ; Moses expensus. .., 2 in-f », Vérone, 1645-1648. — Voir Ant. Fr, Vezzosi, I scritlori de’chierici regolari delti Tealini,

Rome, 1780, t. ii, p. 100.

B. Heurtebize.
    1. NOYER##

NOYER, arbre qui produit la noix dont le nom hébreu’ëgôz est rendu par les Septante : y.âpuov ; et la Vulgate nux. Cant., vi, 11.

I. Description. — Les Juglandées, dont cet arbre est le type, forment une famille des plus naturelles tenant

453. — Noyer : rameau, fleura et fruit.

à la fois des Amentacées par leurs fleurs mâles groupées en chatons, et des Térébinthacées par leurs feuilles composées-pennées ainsi que par leurs principes résineux-aromatiques. Le Noyer cultivé, Juglans regia L (Bg453), est originaire des forêts d’Asie, mais a été" introduit dès les âges les plus reculés danstoutes les régions tempérées du globe, à cause de la diversité de ses produits utiles. Son bois est un des meilleurs pour les arts ; brun, compact, d’un grain fin, agréablement veiné, il n’est sujet

ni à se fendre ni à se tourmenter. L’enveloppe verte des fruits (brou de noix) riche en tanin fournit à la teinture une couleur brune solide. L’amande est comestible avant comme après la maturité : l’on en extrait une huile douce, sapide et siccative dont le défaut est de rancir assez vite à l’air. Enfin la sève peut donner_par évaporation une assez grande quantité de sucre cristallisante ou se convertir en boisson fermentée.

Le Noyer est un grand arbre à cime touffue et arrondie : le tronc épais et assez court est recouvert d’une écorce grise crevassée.- Les feuilles alternes et sans stipules se composent de 7 à 9 folioles ovales, glabres, coriaces et d’un vert sombre. Les chatons mâles sont solitaires et pendants, insérés vers la base des rameaux de l’année : chaque fleur est formée par un calice à divisions inégales, membraneuses, soudé avec la bractée axillante, protégeant de nombreuses étamines à filets raccourcis et terminés par de grosses anthères Les fleurs femelles solitaires ou plus souvent géminées, parfois même ternées, terminent les rameaux : l’ovaire infère ovoïde supporte un limbe calicinal 4-lobé. Le fruit à maturité est un drupe dont l’enveloppe externe peu charnue finit par se déchirer irrégulièrement. Le noyau lui-même se’sépare à la germination en 2 valves ou coques convexes, et rugueuses à la surface. Sa cavité intérieure incomplètement divisée en 4 cloisons est occupée par une seule graine volumineuse, sans albumen, à cotylédons charnus, huileux, bilobés et bosselés. F. Hy.

II. Exégèse. — Bien que ce nom’ëgôz ne se présente qu’une seule fois dans l’Écriture, Cant., VI, 11, la signification n’en est cependant pas douteuse. Ce mot, emprunté vraisemblablement d’une langue aryenne, a passé dans les idiomes sémitiques. Le persan l’appelle : ^£= »,

Khaus, Ghuz, et dans le dialecte du Ghilan aghuzj l’arménien èngoyz ; l’arabe j « î>-, Djaue, Gjaus ; le syriaque Gûzô, Gauza. Abulfaradj convient que les Arabes ont emprunté ce nom aux Persans. O. Celsius, Hierobotanicon, in-8°, Amsterdam, 1748, t. i, p. 28 ; Gesenius, Thésaurus, p. 20, et les add. de Rcediger, p. 64 ; A. Pictet, Les origines indo-européennes, 2e édit., in-8, Paris, s. ri, , 1. 1, p. 290 ; lm. Lôw, Aramâische Pflanzennamen, in-8’, Leipzig, 1881, p. 84. Les Septante ont interprété exâDiement le mot par xâpuov, « noix ; » et la Vulgate par nux. Le Talmud l’entend de même Maaseroth, i, 2 ; Schebiith, vu, 5 ; Schabbath, vi, 7 ; rx, 5 ; Peah, i, 5. Les langues anciennes et les traductions de l’Écriture s’accordent donc à voir dans’ëgoz, le fruit du noyer. La noix (et indirectement l’arbre qui la produit) n’est signalée qu’une fois dans la Bible : c’est dans la bouche de l’épouse des Cantiques, vi, 11 : « J’étais descendue au jardin des noix. » Elle vient’sous les frais ombrages des noyers du jardin deSalomon « contempler les herbes de la vallée, et voir si la vigne pousse, si les grenadiers sont en fleur ». Cet arbre est cultivé en Orient, surtout dans la région du Liban, où l’on apprécie son fruit et surtout l’huile qu’on en extrait. H. Tristram, The natural History of the Bible, in-12, Londres, 1889, p. 413. Au temps de Josèphe, Bell, jud., III, x, 8, les noyers étaient abondamment cultivés dans la plaine de Génésareth. Ils étaient évidemment plus rares, à mesure qu’on s’avançait dans le midi de la Palestine. Cependant ils n’étaient pas inconnus à l’Egypte. Des noix ont été trouvées dans la nécropole d’Hawara ; et les scalæ coptes donnent à ce fruit le nom de Koïri, ou Kaïre, emprunté, semble-t-il, au grec xdtpuov. V. Loret, La flore pharaonique, 2 a édit., in-8, 1892, p. 45. Cf. E. Fr. Rosenmùller, Handbuch der biblischen Alterthumskunde, t. iv, p. 224 ; O. Celsius, Hierobotanicon, t. i, p. 28-34. E. Levesque.

    1. NUAGE##

NUAGE, NUÉE, NUE (hébreu : ’âb, ’ânândh, ’dnân, ’ârâfel, saliaq ; chaldéen : ’ânan ; Septante :