Page:Dictionnaire de la Bible - F. Vigouroux - Tome IV.djvu/833

Cette page n’a pas encore été corrigée
1609
4610
NETHUPHATI — NEVEU


    1. NETHUPHATI##

NETHUPHATI, orthographe, dans II Esd., xii, 28, du nom de lieu qui est écrit ailleurs Nétophati et Nétupha. Voir Nétophati.

    1. NÉTOPHATI##

NÉTOPHATI (hébreu : Nelôfâh ; Septante : Nettoya ; Alexandrinus, Neçmrà, I Esd., H, 22 ; ’Araçâ ; Aleooandrinus : ’Averwçi, dans II Esd., vii, 26), village de la tribu de Juda. La Vulgate l’appelle Nétupha, I Esd., ii, 22 ; II Esd., vii, 26 ; partout ailleurs, elle emploie la forme ethnique du nom, qui signifie proprement « Né. tophatite », Netuphati, dans II Esd., xii, 28 ; Nétophati, comme nom de lieu, I Par., ii, 54 ; ix, 16 ; Jer., XL, 8 ; et Netophatites, comme nom ethnique, I Reg, , xxiii, 28, 29 ; IV Reg., xxv, 33 ; I Par., xi, 30 ; xxvii, 13, 15. Nétophati-Netophah était dans la tribu de Juda, dans le voisinage de Bethléhem. I Par., ii, 54 ; I Esd., ii, 22 ; II Esd., vii, 26.

I. Identification. — 1° Umm-Toba. — Conder, Palestine, 1889, p. 259, identifie Netophah avec Vmm-Tôba, ruines antiques situées dans une vallée entre Jérusalem et Bethléhem, non loin de la route de Jérusalem à Bethléhem, à l’est, à peu près vis-à-vis du tombeau de Rache], n II y avait en ce lieu, dit V. Guérin, La Judée, t. iii, p. 83-84, un village dont il subsiste encore quelques arasements de maisons, des souterrains, des citernes et des tombeaux creusés dans le roc… Quant au nom de la vallée et des ruines qui s’y trouvent, nom qui signifie « mère de béatitude », il viendrait, d’après une ancienne tradition, de ce que sainte Marie de Cléophas, mère de saint Jacques le Mineur, aurait séjourné et aurait été ensevelie dans l’une des grottes, soit naturelles, soit artificielles, qu’on rencontre en cet endroit. ».

2° Beit-Nettif. — D’autres palestinologues identifient Netopha avec le Beit Nettif actuel, et V. Guérin est du nombre : « Comme Netophah, dit-il, La Judée, t. ii, p. 375, est mentionnée (dans II Esd., vii, 26) avec Bethléhem, on en a conclu qu’il fallait la chercher dans le voisinage de celle-ci, et que dès lors il était impossible de l’identifier avec le village actuel de Beit-Nettif, malgré la coïncidence singulière des noms, un intervalle de quatre heures de marche environ séparant BeiPNettif de Bethléhem. Mais cette raison ne me paraît pas suffisante pour s’opposer à cette identification, car, dans le même chapitre du livre II d’Esdras, au ꝟ. 25, les enfants de Gabaon sont cités immédiatement avant ceux de Bethléhem. Or, trois heures de marche au moins forment entre ces deux points une distance trop grande pour qu’on puisse les dire voisins ; toutefois ils sont mentionnés à côté l’un de l’autre, comme s’ils étaient plus rapprochés. » L’éloignement de Beit-Nettif, par rapport à Bethléhem, est l’argument capital qu’on fait valoir contre son identification avec Netopha et [il n’est pas sans valeur. Le nom moderne rappelle cependant si bien le nom hébreu qu’on admet communément qu’il y a eu là une Netophah dont il est question dans le Talmud. La Mischna mentionne « l’huile de Netophah », Peah, vii, 1, 12 ; il est parlé, Schebiith, ix, 7, des artichauts de la vallée de Beth Netophah, et quoique aucune indication ne soit donnée sur sa position, on identifie tout naturellement le Beth Netophah talmudique avec le Beit Nettif actuel.

Beit Nettif, située à l’ouest de Bethléhem, au nordest de Beitdjibrin (Éleuthéropolis) (voir la carte de Juda), à 6 heures de marche environ de Jérusalem, sur la route de cette ville à Éleuthéropolis et à Gaza, se dresse sur une’crête rocheuse, d’où l’on jouit d’une vue magnifique qui embrasse les montagnes de Juda, la plaine des Philistins et les restes ou les ruines d’un grand nombre de villages dont une dizaine sont nommés dans l’Écriture. Le village renferme aujourd’hui un millier d’habitants. Il possède un khan en forme de tour carrée. Dans les maisons grossièrement bâties, on voit encastrées des pierres travaillées provenant

d’anciens monuments. Deux puits, plusieurs citernes, des silos et des magasins creusés dans le roc sont encore aujourd’hui en usage. Sur les pentes de la vallée, une belle verdure et de grands chênes.

II. Histoire. — Le nom de Netophah apparaît pour la première fois dans l’Écriture comme étant la patrie de deux des trente gibborîm de David, Mabaraï et Héled. II Reg., xxiii, 28, 29 ; I Par., xi, 30. Nous apprenons par I Par., ii, 54, que Netopha avait été peuplée comme Bethléhem, par les descendants de Selma, de la tribu de Juda, Moharaï et Héled appartenaient en effet à cette tribu, le premier étant de la famille de Zaraï et le second de celle d’Othoniel (ou Gothoniel), l’une et l’autre de la postérité de Juda. I Par., xxvii, 13, 15. Maharaï (Maraï) et Héled (Holdaï) distingués pour leur bravoure, furent placés à la tête du dixième et du douzième corps d’armée par David. I Par., xxvii, 13, 15. Les Netophatites paraissent avoir eu l’esprit belliqueux. Une tradition dont on n’a pas de motif de rejeter l’authenticité rapporte que les habitants de Netopha mirent à mort les gardes placés par Jéroboam sur les routes qui conduisaient à Jérusalem, atin d’arrêter les Juifs fidèles qui portaient au Temple les prémices de leurs récoltes. Targum, suri Par., Il, 34 ; sur Ruth, iv, 20 ; sur Eccl., îll, 11. Le souvenir de la mesure prise par Jéroboam, laquelle fut maintenue par ses successeurs (M. Frd. Beck, Targum seu Paraphrasis chaldaica, in I et II librum Chronicorum et notis, sur I Par., ii, 54, Augsbourg, 1680-1683), est consacré dans le calendrier juif par un jeûne qui se célèbre le 22 du mois de sivan. — Un autre chef militaire nétophatite nous est connu par Jérémie, xl, 8, et par le quatrième livre des Rois, xxv, 23 ; c’est Saréas (Saraïa), fils de Thanehumeth, un des commandants de l’armée juive ; il vivait du temps de Godolias, qui avait été nommé gouverneur de Juda par Nabuchodonosor après la prise de Jérusalem. Jérémie, XL, 8, énumère aussi « les fils d’Ophi » de Netopha parmi les guerriers qui se rendirent avec Saréas auprès de Godolias. Le prophète remarque que ces Netophatites n’avaient pas été emmenés en captivité. Tous leurs compatriotes n’avaient pas été aussi heureux. Cinquante-six d’entre eux revinrent de Chaldée avec Zorobabel. I Esd., ii, 22 (d’après II Esd., vii, 26, leur nombre était de 188 ; il est impossible de savoir quel est le chiffre authentique). — Nous apprenons par tes Paralipomènes et par Néhémie que les hâsêrîm ou douars de Netopha étaient habités par des lévites,

I Par., îx, 16 ; II Esd., xii, 28. Ces lévites étaient des chanteurs. II Esd., xii, 28. Il résulte de ces deux passages que les Lévites n’habitaient pas seulement les villes qui leur avaient été assignées lors du partage de la Terre Promise. Voir Lévitiques (Villes), col. 216. Ci. Survey of Western Palestine, Memcirs, t. iii, 1883, p. 24 ; Tobler, Dritte Wanderung nach Palàstina, Gotha, 1859, p. 117. — Des anachorètes chrétiens menèrent la vie monastique dans un désert voisin de Netopha, Natupha. Acta sanctorum, die 20 januarii, t. ii, p. 674, note e, édit. Palmé. F. Vigodroux.

    1. NÉTUPHA##

NÉTUPHA, orthographe dans I Esd., H, 22, et

II Esd., vii, 26, du nom de lieu qui est écrit ailleurs Néthuphati et Nétophati. Voir Nétophati.

    1. NEUBAUER Ignace##

NEUBAUER Ignace, né à Bamberg en 1724, mort à Œllingen en 1795, entra dans la Compagnie de Jésus en 1745. Il professa notamment la théologie à Wurzbourg et les langues orientales à Heidelberg. Neubauer prend place’au nombre des exégètes par des commentaires en hébreu des Psaumes de David, commentaires qui parurent à Wurzbourg en 1771.

P. Bliard.

    1. NEVEU##

NEVEU, NIÈCE, le fils ou la fille d’un frère ou d’une sœur. — L’hébreu n’a pas de terme spécial pour dési-