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    1. NEAPOLITANUS##

NEAPOLITANUS (CODEX) — NÉBO (MONT)

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NEAPOL1TANUS (CODEX), colé IL A. 7 à la Bibliothèque nationale de Naples, est un manuscrit du XIIe siècla, d’après Gregory et von Soden. Il comprend 123 feuillets (0, 266 X 0, 188) de parchemin à deux colonnes de 37 lignes, et renferme les Actes, les Épîtres catholiques et celles de Paul, enfin l’Apocalypse jusqu’à iii, 13. Sa notation ordinaire est 83 « c <*" », 93P<"t l ; a. 200 dans le système de von Soden. Il a joui d’une certaine célébrité au temps de la controverse des trois témoins célestes (I Joa., v, 7) : Ex codicibus grsecis (écrivait Franzelin dans sa dissertation sur l’authenticité du fameux verset) très nominantur in guibus versiculus exstat : Dublinensis (Montforlianus), Ottobonianus (in Vaticana), Neapolitanus (sœc. xi). Nous parlerons en son lieu de V Ottobonianus ; le Montfortianus est le codex fabriqué au xvr 3 siècle pour relever le défi d’Érasme qui s’était engagé à imprimer le verset dans son édition du Nouveau Testament si on le lui montrait dans un seul manuscrit grec ; quant au Neapolitanus, l’erreur est inexplicable, car l’auteur du Catalogue, Naples, 1826, a soin de noter, p. 22 : Deest célèbre teslimonium (I Joa., v, 7) quod recenlissima manu adscriptum legitur in pagellse ora. Tischendorf, N. T. edit. 8’crit. major. 1872, t. H, p. 337, croit reconnaître dans cette manus recentissima l’écriture d’un bibliothécaire du xviie siècle. En tout cas, le verset fut ajouté au xvii 6 siècle au plus tôt et copié sur un texte imprimé. Martin, Introd. à la crit. text. du N. T., Paris (lithogr. 1886), t. v, p. 18, sur la foi de Scrivener, Introduction etc., 4e édit-, 1. 1, p. 296, qui s’en rapporte lui-même à Tregelles, confond notre codex avec le manuscrit de Naples coté II. A. 8. Ce dernier, qui ne présente aucune trace du Comma Joanneum, est duxi= siècle et a pour notation 113^t « ua Siipaula iQi dans le système de von Soden.

F. Prat.

    1. NEBAHAZ##

NEBAHAZ (hébreu : Nibfyaz ; Nibhân, dans quelques manuscrits ; Septante : Vaticanus : ’E6Xai ; ép ; Alexandrie nus : ’Agaaa&p xal Na161 ; [même nom sous deux formes différentes] ; Lucien : ’EêXaiéÇép), idole que les Hévéens ou habitants de’Avah transportèrent avec eux en Samarie, quand ils y furent transplantés par le roi de Ninive Sargon. IV Reg., xvii, 31. Ce nom a très probablement été corrompu dans les transcriptions, qui sont si différentes dans les manuscrits grecs. On ne l’a pas, en tout cas, retrouvé jusqu’ici dans les documents cunéiformes. Il n’en est fait mention que dans les livres sacrés des Sabiens ou Mendaïtes ; ils le représentent comme un dieu infernal, seigneur des ténèbres, qui, assis sur un trône placé sur la terre, touche de ses pieds le fond du Tartare. M. Norberg, Onomasticon Codicis Nasarsei cui liber Adami nomen, Lund, 1817, p. 99-101 ; Gesenius, Thésaurus, p. 842. D’après les Rabbins, ce dieu avait une tête de chien, mais leur opinion n’a pas sans doute d’autre fondement que celle de l’étymologie qu’ils attribuent à Nibhaz, qu’ils font dériver du verbe ndbah, « aboyer. » Talmud de Jérusalem, Aboda Sara, iii, 243 ; Talmud de Babylone, Sanhédrin, 62 b. Aucun document ne nous apprend qu’un culte ait été rendu au chien dans l’Asie antérieure où se trouvait la ville d’Avah, dont le site précis est d’ailleurs inconnu. Wolf Baudissin, dans Herzog, Real-Encyklopâdie, 2e édit., t. x, 1882, p. 529.

— Voir Conrad Iken, Dissert, de Nibehas, idolo Awseorum, dans ses Dissertaliones philologico-theologicx, Lugduni Batavorum, 1749, t. i, p. 143-176 ; P. Scholz, Gôtzendienst und Zauberwesen bel den alten Hebràern, 1877, p. 399.

    1. NÉBAÏ##

NÉBAÏ (hébreu : >ais (chetib) ; >3> : (keri), Nêbdï ; Septante : Na>êai), un des chefs du peuple qui signèrent l’alliance avec Dieu du temps de Jérémîe ; II Esd., x, 19.

    1. NEBALLAT##

NEBALLAT (hébreu : Neballat ; Septante rNaëaXxr, omis dans plusieurs manuscrits), ville de Palestine ;

nommée seulement après le retour de la captivité. Elle fut habitée à cette époque par les Benjamites. IIEsd., xi, 34. Elle est nommée entre Seboïm et Lod (Lydda). C’est le village actuel de Beit Nebâla, à cinq kilomètres et demi au nord-est de Lydda, sur une petite colline. Il a une population d’environ 300 habitants. On y remarque de vieilles citernes et quelques ruines. Voir Ed. Robinson, Biblical Researches in Palestine, Boston, 1841, t. iii, p. 30 ; K. Bœdeker, Palestine et Syrie, 1882, p. 143 ; Chauvet et Isambert, Syrie, Palestine, 1882, p. 233 ; Conder, Palestine, 1889, p. 259.

    1. NEBEL##

NEBEL, instrumentde musique. VoirNABCE, col. 1432.

NEBO (hébreu : Nebô), nom divin et nom géogra*phique, que la Vulgate a rendu tantôt par Nabo et tantôt par Nebo.

1. NÉBO, dieu chaldéen. Noir Nabo, col. 1434.

2. NÉBO (MONT) (hébreu : har-Nebô ; Septante : opo ; Nagaû), montagne du pays de Moab, témoin de la mort de Moïse. Deut., xxxii, 49 ; xxxiv, 1. Le nom est également mentionné dans l’itinéraire des Israélites à travers Ja région moabite. Num., xxxiii, 47. Dans ce dernier passage, il se trouve en relation avec le mont Abarim, comme Deut., xxxii, 49. D’autre part, Num., xxvii, 12, Moïse reçoit de Dieu l’ordre de monter sur l’Abarim, pour contempler de là la Terre Promise, comme Deut., xxxii, 49, où l’on ajoute « le mont Nébo ». L’Abarim étant la chaîne de montagnes qui longe la mer Morte, du côté du nord-est, il faut en conclure que le Nébo est un de ses sommets. La Bible en précise la situation en le plaçant « en face de Jéricho », Deut., xxxii, 49 ; xxxiv, 1 ; donc à la pointe septentrionale de la chaîne. Il est aussi associé au « sommet du Phasga ». Deut., xxxiv, 1. Voir Phasga. Eusèbe et saint Jérôme, Onomastica sacra, Gœttingue, 1870, p. 141, 283, le signalent à six milles (près de neuf kilomètres) d’Esbus ou Hésébon, aujourd’hui Hesbân, vers l’ouest. Sa situation exacte est cependant restée longtemps inconnue, car jusqu’au milieu du XIX 8 siècle on l’identifiait généralement avec le Djebel Attarus, qui se trouve bien plus au sud. Voir la carte du pays de Moab, col. 1144. En 1863, M. F. de Saulcy, arrivé après une heure de marche au bout de la plaine d’Hesbân, sur la route du Zerqa Ma’in, et entrant dans le pays montueux, entendit avec étonnement et joie ses guides lui désigner sous le nom de Djebel Nébâ un des sommets voisins. Cf. F. de Saulcy, Voyage en Terre-Sainte, Paris, 1865, t. i, p. 289. C’est, en effet, à cette distance au sud-ouest d’Hesbân qu’on reconnaît maintenant la montagne sur laquelle mourut Moïse (fig. 426). Elle s’élève graduellement du plateau de Moab jusqu’à un sommet de 806 mètres d’altitude, ayant à l’ouest le Ras Siâghah et au sud le Phasga. De cette hauteur, on a parfaitement la vue qui est ainsi décrite dans le Deutéronome, xxxiv, 1-3 : « Dieu lui montra (à Moïse) toute la terre : Galaad jusqu’à (ou jusque vers) Dan, et tout Nephthali et la terre d’Éphraïm et de Manassé et toute la terre de Juda jusqu’à (ou jusque vers)la mer occidentale, et le Négéb et le cercle (kikkar) de la plaine de Jéricho, la ville des palmes, jusqu’à Çô’ar (Ségor). » Les voyageurs ont confirmé l’exactitude de ce récit. Il nous suffit de résumer le témoignage de C. R. Conder, Heth and Moab, Londres, 1889, p. 134-139. La vue est la même du Néba et du Siâghah. De ce dernier point cependant le regard plonge plus facilement dans la vallée du Jourdain ; du premier, il ne peut s’étendre loin vers l’est à cause du rideau que forment certaines lignes du plateau de Belqa. Au nord-est, apparaissent Hesbân et, par derrière, El-’Al. Au nord, le Djebel Oscha (1096 mètres) ferme l’horizon, cachant entièrement l’Hermon et le lac de