Page:Dictionnaire de la Bible - F. Vigouroux - Tome IV.djvu/778

Cette page n’a pas encore été corrigée
1503
1504
NAVIRE


t. ii, fig. 561, col. 1771. Dans Job, ix, 26, il est question A"âniyyôt’êbéh, « bateaux de papyrus, » à la marche rapide. Ce sont les barques égyptiennes, aux formes si légères, souvent représentées sur les monuments (tig. 406). Voir aussi t. i, fig. 473, col. 1553 ; t. ii, fîg. 408, col. 1126. Les Égyptiens s’aventuraient en plein courant du Nil, « montés sur des canots légers, ou plutôt sur des paquets de joncs liés en fuseau et surmontés d’un plancher. » Maspero, Histoire ancienne des peuples de l’Orient classique, Paris, 1895, t. i, p. 60. On voit la fabrication de ces canots figurés sur le tombeau des Ptahhotep. Les Septante traduisent par vavslv ïyyoçiSov, ’onîyyôf. Cf. Buhl, Gesenius’Handwôrterbuch, Leipzig, 1899, p. 58.

3° Sefînâh, tt/oïov, navis, nom du navire de commerce sur lequel Jonas s’est embarqué à Joppé, Jon., i, 5, . et qui d’autre part est appelé’ônîyydh. Jon., i, 3, 5.

4° -Si, vaisseau. Num., xxiv, 24 ; Is., xxxiii, 21 ; Ezech., xxx, 9 ; Dan., xi, 30. Les Septante n’ont pas saisi le sens de ce mot ; ils ne le rendent pas, ou, dans Ezéchiel, se contentent de reproduire phonétiquement le pluriel fini, ois ! [i. La Vulgate le traduit par trieris, « trirème, » traduction qui n’est qu’approximative.

5° Naûç, navis, le navire en général. Sap., v, 10 ;

407. — Fragment d’une trière grecque. Bas-relief de l’Acropole d’Athènes. D’après Baumeister, Denkmâler der klassischen Altertums, Leipzig, 1889, t. iii, col. 1627. « trace de route pour les navires, » et la Vulgate par naves poma portantes, « navires portant des fruits, » en faisant venir’êbéh de’ëb, « verdure, » ou du chaldéen’ib, « fruit. » Isaïe, xviii, 2, parle aussi de keli gomé’, « instruments de jonc, » ou nacelles de jonc, portant des messagers sur la mer, Septante : ènictoXort ëtéXivai, « des lettres de papyrus, » Vulgate : vasa papyri, ce qui traduit exactement l’hébreu. Le mot keli, vas, employé dans ce seul passage d’Isaïe avec le sens de barque, passe de l’acception de vase, ustensile en général, à celle de vaisseau, comme en français le mot vaisseau passe à celle de vase.

2°’Onî, votûç, classis, navis, est un collectif qui a ordinairement le sens de flotte, comme traduit exactement la Vulgate. III Reg., ix, 26, 27 ; x, 11, 22 ; Is., xxxiii, 21. Dans les lettres de Tell el-Amarna, le mot ana’apparaît comme une glose chananéenne du mot elippu, vaisseau. Dans l’ancien égyptien, le vaisseau s’appelle hani ou ana. Dans les passages parallèles, II Par., viii, 18 ; ix, 21, le collectif’onî est remplacé par le pluriel

Act., xxvii, 41. Ce mot désigne ordinairement le grands navires.

6° Tpcrjp : r)ç, triremis, navire à trois rangs de rames. II Mach., iv, 20. Les rameurs étaient superposés sur trois rangs et ceux du rang supérieur avaient naturellement les rames les plus longues (fig. 407).

7° IIXoiov, navis, mot désignant toutes espèces de navires de transport, de guerre, I Mach., xv, 3, de pêche, etc., mais" de dimensions ordinairement considérables. Eccli., xxxiii, 2 ; Joa., iii, 4 ; Act., xx, 13, 38 ; xxi, 2, 3, 6 ; xxvii, 2-44 ; xxviii, 11 ; Jacob., iii, 4 ; Apoc, vin, 9 ; xviii, 17, 19. Cependant saint Matthieu, viii, 23, 24 ; rx, 1 ; xiii, 2 ; xiv, 13, 22, 24, 29, 32, 33 ; xv, 39, et quelquefois saint Luc, v, 3, 7 ; viii, 22, l’emploient dans le sens de barque, navicula.

8° IlXoictpcov, navicula, navigium, la barque du lac de Génésareth (fig. 408). Marc, iii, 9 ; iv, 36 ; Joa., viii, 22, 24 ; xxi, 6, 8.

9° Exiçcx, iTxàipiri, scapha, le canot qui circule dans les ports, II Mach., xii, 3, 6, ou qui accompagne les