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N

N, quatorzième lettre de l’alphabet hébreu. Voir Non ;

    1. NAALOL##

NAALOL (hébreu : Nahâlâl, Jos., xix, 15 ; xxi, 35 ; Nahâlôl, Jud., i, 30 ; Septante : Vaticanus : Naëaài, Jos., XIX, 5 ; SeUâC ?), Jos., xxi, 35 ; Aw[iavâ, Jud., i, 30 ; Alexandrinus : NaaXtiX, Jos., xix, 15 ; xxi, 85 ; ’Evajj.t’.cxv, Jud., i, 30), ville de la tribu de Zabulon, Jos., xix, 15, donnée aux Lévites fils de Mérari, Jos., xxi, 35, et dont les indigènes chananéens ne furent pas expulsés par les vainqueurs israélites. Jud., i, 30. On voit comment ce nom a été défiguré par les Septante. Dans la liste, d’ailleurs incomplète, des villes de Zabulon, Jos., xix, 15, il est mentionné entre Cathed et Sémeron. Cathëd est inconnu, mais Sémeron est généralement identifié avec Semûniyéh, village situé à l’ouest de Nazareth. Naalol est également suivi de Bethléhem, qui correspond exactement à Beit-Lahm, au nord-ouest et prés de Semûniyék. Sa position semble donc bien indiquée au sud-ouest ou au sud dé la tribu. D’autre part, le Talmud assimile le bSru, Nahâlâl, biblique à

bibrra, Mahlùl. Cf. A. Neubauer, La géographie du Talmud, Paris, 1868, p. 189. Or, on trouve encore aujourd’hui au sud-est de Semûniyék une localité dont le nom J^Jjt-j, Ma’lûl, à part la gutturale, répond bien à la désignation taltmidique. Il y a en cet endroit quelques vestiges d’antiquité. Cf. V. Guérin, La Galilée, 1. 1, p. 388-389. Le savant explorateur accepte cette identification, qui est admise également par R., T. Schwarz, Das heilige Land, Francfort-sur-le-Main, 1852, p. 137 ; Van de Velde, Memoir to accompany Ihe Map of the Roly Land, Gotha, 1858, p. 335, etc. Elle est regardée comme probable par F. Buhl, Géographie des alten Palàstina, Leipzig, 1896, p. 215. — D’autres préfèrent réserver le site de Ma’lûl pour Mérala, ville de la même tribu, Jos., xix, 11. Voir Mérala, col. 988. Dans ce cas, on pourrait placer Naalol à’Aïn Mdhil, jJ^-L* q^c,

au nord-est de Nazareth. Cette source coule au bas d’un village du même nom, situé sur une hauteur et réduit à une dizaine d’habitations, qu’entourent des jardins plantés de figuiers, d’oliviers et de grenadiers. Cf. G. Armstrong, W. Wilson et Conder, Names and places in the Old and New Testament, Londres, 1889, p. 134 ; D. Zanecchia, La Palestine d’aujourd’hui, Paris, t. ii,

p. 675.

A. Legendre.
  • NAAMA (hébreu : Na’dmah, « douce » ), nom, dans

le texte hébreu, de deux femmes et d’une ville de Juda. Dans la Vulgate, le nom de l’une des femmes est écrit, à la suite des Septante, Noéma. Gen., iv, 22. ;

1. NAAMA (Septante : Naaitâ, III Reg., xiv, 21 ; Nooniiâ, II Par., xii, 13), femme du roi Salomon et mère du roi Roboam. Elle était Ammonite. III Reg., xiv, 21, 31 ; II Par., xii, 13. Ce fut peut-être pour elle que Salomon bâtit sur le mont du Scandale un haut lieu en l’honneur de Moloch, le dieu d’Ammon. III Reg., XI, 1, 5. Le Cedex Vaticanus et l’édition sixtine des Septante,

dans une longue addition à III Reg., xii, 24, laquelle ne se lit ni dans l’hébreu, ni dans la Vulgate, ni dans le Codex Alexandrinus, dit, entre autres choses, que Naaman (altération de Naama). était « fille d’Ana, iils de Naas, roi des fils d’Ammon ».

2. NAAMA (hébreu : Na’âmâh ; Septante : Vaticanus : Ntopiàv ; Alexandrinus ; Nwjna), ville de la tribu de Juda. Jos., xv, 41. Elle fait partie du deuxième groupe des cités de « la plaine » ou de la Scphélah, et est mentionnée entre Bethdagon et Macéda, dont l’emplacement n’est malheureusement pas certain. On a proposé d’identifier Naama avec le village actuel de Na’anéh, au sud de Ramlâh. Cf. Survey of Western Palestine, Memoirs, Londres, 1881-1883, t. H, p. 408. Mais ce site, croyons-nous, sort des limites de la tribu de Juda et appartient plutôt à celle de Dan. Voir la carte de Juda, t. in. col. 1760. Il n’est pas question de Naama dans d’autres endroits de l’Écriture. — On trouve dans la liste géographique des pylônes de Karnak, n. 75, un nom qui, au premier regard et surtout par la place qu’il occupe, semblerait l’équivalent de Na’amah ; c’est Naunu. Aussi Mariette avait-il été tenté de faire un rapprochement entre les deux ; mais l’absence de la gutturale’aïn, 7, dans le nom égyptien, lui fit rejeter cetle identification. Cf. A. Mariette, Les listes géographiques des pylônes de Karnak, Leipzig, 1875, p. 35 ; G. Maspero, Sur les noms géographiques de la Liste de Thoutmos 1Il qu’onpeut rapporter à la Judée, extrait des Transactions of the Victoria lnstitute, or philosophical Society of Great Britain, Londres, 1888, p. 7. — Rien n’indique qu’on doive regarder Naama comme la patrie de Sophar le Naamathite, un des amis de Job. Job, ii, 11 ; xi, 1 ; xx,

1. Voir Naamathite.

A. Legendre.
    1. NAAMAN##

NAAMAN (hébreu Na’âman, « c agrément » ), nom d’un ou de deux Israélites et d’un général syrien.

1 et 2. NAAMAN (Septante : Nosuiv, Gen., xlvi, 2t ; Noaiiâ, I Par., viii, 4 ; Nooiidî, I Par., viii, 7). Dans Gen., xlvi, 21, Naaman est énuméré avec Bêla parmi les fils de Benjamin ; dans I Par., viii, 4, il est compté parmi les fils de Bêla et devient ainsi le petit-fils de Benjamin au lieu de son fils. Certains commentateurs distinguent deux Naaman, le premier fils de Benjamin, le second fils de Bêla ; d’autres interprètes les identifient et pensent que la Genèse a compté parmi les enfants de-Benjamin quelques-uns de ses petits-fils. Cette opinion est probablement la vraie, car les Nombres, xxvi, 28-30, ne nomment pas Naaman (appelé dans ce passage par la Vulgate Noéman) parmi les fils de Benjamin, mais parmi les fils de Bêla. Naaman fut le chef de la famille des Naamanites, ou, d’après l’orthographe de la version latine, des Noémanites. Voir Noémanites. — Un passage de I Par., viii, 7, semble énumérer Naaman parmi les fils d’Ahod, mais il s’agit bien du petit-fils de Benjamin et de ses frères Achia et Géra. Ils paraissent avoir été transportés à Manahath, eux ou leurs descen-