Page:Dictionnaire de la Bible - F. Vigouroux - Tome IV.djvu/696

Cette page n’a pas encore été corrigée

1339

MULTITUDE — MUR

1340

Jud., iv, 7 ; Dan., xi, ll. —2° Kâbêd et kobéd, de kdbad, « être nombreux, » papsiet Suvâ|U{, multus comitatus, M Reg_, x, 2 ; iiXîjOoî, multitudo. Nah., iii, 3. — 3° Melo’, de mâld’, « remplir, » itXîiOo ; , multitude ». Gen., xlviii, 19 ; Is., xxxi, 4.-4° Marbéh et marbtf, de râbâh, « se multiplier, » it)r)80 ; . Is., xxxiii, 23 ;

II Par., ix, 6. — 5° ’Êdâh, de yâ’ad, au niphal, « se rassembler, » <rovx*(u>f ! , ccetus, la multitude d’Israël, Exo’d., xii, 3, 19 ; Lev., iv, 13 ; Jud, , xx, 1 ; xxi, 10 ;

III Reg., viii, 5 ; xii, 30, etc. ; la foule des peuples, Ps. vii, 8 ; lxviii (lxvii), 31 ; ou même des bêtes. Jud., Xiv, 8. ~ 6° Qâhdl, de qdhal, « convoquer, » (ruvaycafTi, populus, ï7Mi)aia, ecclesia, cœtus. Num., xxii, 4 ; I Reg., xvii, 47 ; I Esd., x, 1 ; .1er., xxvi, 17 ; xxxi, 8. Voir Assemblées, t. i, col. 1127. Ce mot s’emploie pour désigner la foule des prêtres, II Par., xxxi, 18 ; des méchants, Ps. xxvi (xxv), 5 ; des saints, Ps. lxxxix (lxxxviii), 6 ; des morts. Prov., xxi, 16, etc. — 7° Rob, de rdbab, « être nombreux, » tu), sù>v, 7rX^60c plures, multitudo. Lev., xxv, 16 ; Is., i, 11, etc. Le même mot sert souvent pour marquer la multitude, c’est-à-dire la grandeur de la puissance, Ps. xxxm (xxxii), 16 ; de la miséricorde, Ps. li (l), 3 ; des péchés. Ose., ix, 7, etc. Le mot concret rabbîm, itoXXoî, multi, se rattachant à la même racine, s’emploie pour le collectif, « la multitude, n C’est en ce sens qu’il est employé dans les paroles de l’institution de l’Eucharistie : sanguis gui pro multis effundetur. Matth., xxvi, 28 ; Marc, xiv, 24. — 8° Rebdbdh, du même radical, désigne la grande multitude, |u>pt15sç, decem millia. Lev., Xxvi, 8 ; Deut., xxxii, 30 ; Jud., xx, 10, etc. — 9° Séf’âh, tcXoûtoç, inundatio. Deut., xxxiii, 19. — La porte d’une ville est appelée ba{rabbim, O’JytxTïjp TroXXûv, filia multitudinis, Cant., vii, 4, parce que c’est par cette porte qu’entre la multitude des habitants, ou mieux parce que les assemblées se tiennent à cet endroit.

2° Nouveau Testament. — l°Les Évangiles mentionnent fréquemment la foule qui se pressait autour de Notre-Seigneur. Cette foule était composée de Galiléens, de Syriens et d’autres habitants des environs de la Palestine, et quelquefois de Juifs. Elle est appelée assez rarement îtXîjOo ; , multitudo, Marc, iii, 8 ; x, 46 ; Luc, vi, 17 ; Tin, 37, et plus de cent vingt fois ô’/Xoç, turba. Saint Luc, i, 21 ; vi, 17 ; vii, 1, 16 ; xviii, 43 ; xx, 6, 9, 26 ; xxii, 2 ; xxiii, 13, et saint Matthieu, xxvii, 64, la désignent aussi par le mot Xxôç, plebs, « peuple. » On trouve une fois dans saint Jean, xii, 19 : 6 x6<r[ioç, mundus lotus, « tout le monde. » Celte foule accourt auprès de Nôtre-Seigneur, le presse et ne lui laisse même pas le temps de manger. Marc, H, 4 ; iii, 20 ; v, 31 ; îx, 24 ; Luc, v, 1, 19 ; vi, 19 ; rai, 19, 42 ; elle l’admire, Matth., vil, 28, ix, 33 ; Xv, 31 ; xxii, 33 ; Marc, xi, 18 ; Luc, xi, 14 ; l’acclame, Matth., xxi, 8, 9 ; Joa., xii, 17 ; s’étonne, Matth., xii, 23 ; craint, Matth., ix, 8 ; s’agite, Matth., ix, 23 ; est méprisée, Joa., vii, 49, et redoutée par les princes des prêtres, Matth., xxi, 26, 46 ; Marc., xii, 12 ; Luc, xx, 6 ; XXII, 2, et pourtant se laisse mener par eux. Marc, xv, 11 ; Luc, xxiii, 18. — 2° Dans les Actes, les deux mots wXtjOoç, multitudo, et 5j(Xo{, turba, sont employés conjointement pour désigner les foules. Le premier mot sert soit pour les foules déjà converties, Act., iv, 32 ; v, 14 ; VI, 2 ; xv, 30, etc., soit pour celles qui ne le sont pas encore. Act., ii, 6 ; v, 16 ; xiv, 4 ; xvii, 4, etc. Le second mot sert pour les foules non converties, sauf Act., i, 15.

— 3° Il n’est plus ensuite parlé de foules que dans les visions de l’Apocalypse, vii, 9 ; xix, 1, 6.

H. Lesêtre.
    1. MUNIM##

MUNIM (hébreu : Me’urdm ; Septante : Moouvi’jjl, I Esd., ii, 50 ; Metvwv, II Esd., vii, 52), Nathinéens originaires de Maon. Voir Maonites, ii, 5°, col. 705.

    1. MUNSTER Sébastien##

MUNSTER Sébastien (1489-1552). Voir Latines (Versions ) NON DÉRIVÉES DE LA VW.GATE, II, 1, Col. 124.

MUR (hébreu : gâdêr, gedêrâh, gedérêt, hôniâh, qïr, sûr ; Septante : tetyoîi Tcspt’rsixoî, f^ny^àç, Vulgate : muras, antemurale, maceria, paries), ouvrage de maçonnerie s’élevant verticalement avec une épaisseur relativement peu considérable, mais sur une longueur qui peut être très grande. Dans la Sainte Écriture, il est question de différentes sortes de murs.

1° Murs de clôture. — Ils étaient ordinairement peu élevés et construits en pierres sèches. Comme ils n’avaient aucun enduit, la tempête pouvait les renverser. Ezech., xiii, 12. Les serpents se réfugiaient dans les intervalles des pierres et mordaient ceux qui démolissaient le mur. Eccle., x, 8. Ces sortes de murs servaient à protéger : — 1. Les vignes. L’ànesse de Balaam cheminait ainsi entre deux murs de vigne quand l’ange apparut. Num., xxii, 24. Une vigne qui n’était pas protégée par un mur avait à souffrir toutes sortes de dégâts de la part des passants et des bêtes sauvages. Ps. lxxx (lxxix), 13 ; Is., v, 5. Une vigne bien tenue était toujours close. Matth., xxi, 33 ; Marc, xii, 1. — 2. Les maisons ou certaines pièces de terre. La postérité de Joseph est comparée aux branches qui s’élèvent pardessus la muraille. Gen., xlix, 22. Le bien-aimé vient voir l’épouse par-dessus le mur. Cant., ii, 9. Autour du champ du paresseux, le mur est renversé. Prov., xxiv, 31. C’est sur ces sortes de murs que les sauterelles engourdies par le froid s’arrêtent avant de reprendre leur vol. Nah., iii, 17. Les aveugles tâtonnent le long de ces murs pour se conduire. Is., ux, 10. Quand on en élève un nouveau, ils ne reconnaissent plus leur chemin. Os., ii, 8. — 3. Les bercails. On les entourait de murs de pierres sèches, pour mettre les troupeaux à l’abri des loups et des autres bêtes. Voir t. ii, fig. 611, col. 1987. Il est plusieurs fois parlé de ces clôtures de bercails. Num., xxxii, 16, 24, 36 ; I Reg., xxiv, 4 ; Soph., ii, 6 ; Jer., xlix, 3.

2° Murs des maisons. — On les construisait en pierres, en briques et souvent en simple torchis facile à percer par les voleurs. Matth., xxiv, 43 ; Luc, xii, 39. Voir Maison, col. 589. Ces murs étaient parfois attaqués par l’humidité, et la loi prescrivait certaines mesures à prendre pour faire disparaître cette lèpre des maisons. Lev., xiv, 37-39. Voir Lèpre, col. 186. Saûl, en voulant atteindre David, plantait sa lance dans’le mur de la maison. I Reg., xviii, 11. Le sang de Jézabel rejaillit contre le mur du palais de Jezraël. IV Reg., ix, 33. Ézéchias malade se tournait du côté du mur de sa chambre et priait. IV Reg., xx, 2. Dieu livra aux Chaldéens les murs des palais de Sion. Lam., ii, 7, 8- Dans les maisons acquises par la rapine, la pierre crie du milieu de la muraille, Hab., ii, 11, c’est-à-dire que toute la maison proclame l’injustice du propriétaire.,

3° Murs des villes. — Seules, les villes de quelque importance étaient entourées de murailles. Telles furent celles du pays de Basan, Deut., iii, 5 ; III Reg., iv, 13 ; Jéricho, où la maison de Rahab était voisine de la muraille, Jos., ii, 15, et dont les murs tombèrent d’euxmêmes au son des trompettes israélites, Jos., vi, 5, 20 ; Heb., XI, 30 ; Aphec, III Reg., xx, 30 ; Gaza, Am., i, 17 ; Ecbatane, Judith, i, 2 ; Chébron, I Mach., v, 65 ; Casphin, II Mach., xii, 13-15 ; Éphron, Il Mach., xii, 27 ; Damas, Act., ix, 25 ; II Cor., xi, 33, etc. — Un certain nombre de villes de Palestine étaient enceintes de murailles. Lorsqu’une maison de ces villes était vendue, le vendeur conservait pendant un an le droit de la racheter, mais, passé ce temps, elle demeurait à perpétuité la propriété de l’acquéreur, bien que les autres immeubles vendus retournassent au propriétaire primitif l’année du jubilé. Lev., xxv, 29, 31. Dans les villes léviliques, la propriété des lévites s’étendait de mille coudées autour des murs. Num., xxxv, 4. Dieu annonça aux Israélites que, s’ils se rendaient infidèles à sa loi, les murs de leurs viiles seraient renversés. Deut., xxviii, 52. Il y eut ett effet