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    1. MORIAH##

MORIAH (TERRE DE) — MORS

128£

dire près de Sichem. Gen., xii, 6. Les Septante ont rendu Môréh et Môriijâh par le même mot, û’^lXr, . C’était le premier endroit où Abraham avait planté sa tente en arrivant dans la terre de Chanaan, là qu’il fut favorisé d’une apparition divine et qu’il éleva un premier autel au Seigneur, Les Samaritains d’aujourd’hui vénèrent encore sur le Garizim l’endroit où, d’après eux, Abraham fut appelé à faire son sacrifice. Il y a à cela une grave difficulté, c’est la distance considérable qui

existe entre Bersabée et Sichem.

A. Legendre.

2. MORIAH (MONT) (hébreu har ham-Môriyàh ; Sep tante : 8p<KToO’Au.wpia ; Vulgate : mons Moria), colline de

Jérusalem, sur laquelle Salomon bâtit le Temple. II Par.,

III, 1. C’était, ajoute le texte, le lieu préparé par David

.sur l’aire d’Oman le Jébuséen. II Reg., xxiv, 18-25 ;

I Par., xxi, 18-28. Elle se trouvait au nord-est de la ville sainte. Voir Jérusalem, t. iii, col. 1317, et Temple.

— Une tradition dont Josèphe, Ant. jud., i, xiii, 1, 2 ; VII, xiii, 4, est déjà l’écho manifeste, et qui a été à peu près universellement acceptée jusqu’à présent, identifie le mont Moria avec la montagne de « la terre de Moriah », sur laquelle Abraham devait immoler son fils. Gen., xxii, 2. Voir Moriah 1. Le Targum d’Onkelos fait allusion à cette croyance dans sa paraphrase de Gen., xxii, 14, lorsqu’il fait dire au patriarche que les générations futures viendront adorer en ce lieu, parce que lui-même y a adoré Jéhovah. Le Targum de Jérusalem, de son côté, parle de « la montagne de la maison du sanctuaire de Jéhovah » où Abraham offrit son fils Isaac. Comment se fait-il cependant qu’on ne rencontre aucun vestige de cette tradition chez les écrivains de l’Ancien et du Nouveau Testament ? Si la croyance qui se révèle dans les dernières années de l’histoire juive a ses racines dans une croyance plus ancienne, il est singulier qu’on n’y fasse aucune allusion dans les récits détaillés qui concernent le lieu sacré : par exemple, l’érection de l’autel primitif par David, II Reg., xxiv, 25 ; I Par., xxl, 26 ; la construction du Temple par Salomon, III Reg., vi ;

II Par, , m ; sa réédification après la captivité et sa purification sous les Machabées. Ni les prophètes, ni l’auteur de l’Épître aux Hébreux, ni les orateurs ou écrivains qui se plaisent à mettre en relief les origines religieuses de la nation, n’ont mentionné ce rapport entre le sacrifice de leur père et le lieu privilégié de leur culte. Comment, d’autre part, accorder cette tradition avec le récit de la Genèse ? La colline de Moria, sans monuments, perdue au milieu de celles qui environnent Jérusalem, ne pouvait être visible de loin. Cf. Gen., xxii, 4. Ces arguments suffisent pour montrer ce qu’il y a de

fragile dans cette opinion.

A. Legendre.
    1. MORIN Jean##

MORIN Jean, théologien catholique, né à Blois en 1591, mort à Paris le 28 février 1659. Appartenant à une famille protestante, il fut envoyé à Leyde pour y terminer ses études. Les discussions de ses coreligionnaires sur leurs doctrines firent naître des doutes dans son esprit, et de retour à Paris, il fut amené à l’Église catholique par le cardinal du Perron. Il entra alors dans la congrégation de l’Oratoire et en 1635 accompagna la reine Henriette en Angleterre. Urbain VIII en 1640 l’appela à Rome pour travailler à un projet de réunion des Grecs et des Latins. Mais au bout de neuf mois un ordre de Richelieu le fit revenir en France. De ses nombreux écrits nous ne citerons que les suivants : Exercitationes ecclesiasticæ in utrumque Samaritanorum Pentateuchutn, de illorum reli-gione et moribus., ., in-4°, Paris, 1631 ; Exercitationes Biblicse de hebrsei grsecique textus sinceritate, germana LXX interpretum translations dignoscenda, illiusque cum Vulgata conciliatione, in-4°, Paris, 1633 ; Diatribe elenctica de sinceritate hebrsei grœcique textus dignoscenda et animadvereiones in censurant Exercitationum ad Pentateuchum

Samaritanum, in-8°, Paris, 1639. Jean Morin publia en outre BibiiaLXX interpretum grxco-latina, 31n-{", Paris, 1628 : il y a joint les notes de Nobilius, Il donna une traduction du Pentateuque samaritain pour la Polyglotte de Le Jay. — Voir [M. Constantin], Sviographia vitse ]. Morini Blesensis, congregalionis Oratorii presbyteri, in-4°, Paris, 1660 ; Nicéron, Mémoires pour l’histoire des hommes illustres, t, ix, p. 90 ; Dupin, Biblioth. des auteurs ecclésiastiques du xvip siècle, 2e p., p. 250 ; Richard Simon, Hist. critique du Vieux Testament, p. 464 ; A. Ingold, Essai de bibliographie oratorienne.

1880, p. 112.

B. Heurtebize.
    1. MORING Gérard##

MORING Gérard, théologien catholique belge, né à Bommel, dans la province de Gueldres, mort à Saint-Trudon, le 9 octobre 1556. Il fut docteur et professeur de théologie à l’université de Louvain, ensuite chanoine et curé de Saint-Trudon, qui appartenait à l’ordre des bénédictins, à Saint-Trond, dans le diocèse de Liège ; il remplit ces dernières fonctions jusqu’à sa mort. Il a laissé plusieurs ouvrages, parmi lesquels : Commentarius in Ecclesiasten, in-8°, Anvers, 1533.

A. Régnier.

MORS (hébreu : métég, résén ; Septante : ^aXtvcîç, kï)u.<Sî ; Vulgate : camus, frenum), pièce de métal qu’on

354. — 1. Mors égyptien, probablement en bronze et en cuir.

D’après R. ZschiUe et Forrer, Pferdetrense, pi. i, fig. 18.

D’après une sculpture égyptienne, vers 1400 av. J.-C. 2-6. Mors assyriens, bas-reliefs sculptés en pierre, pi. ii, fig. 18 22. Les n. 21 et 22 se trouvent au British Muséum. Entre 800

et 5O0 av. J.-G.

7. Mors romain de Pompéi en bronze. PI. v, fig. 5. Musée de

Naples, i" siècle avant J.-C.

passe en travers de la bouche du cheval et sur les extrémités de laquelle on tire pour le diriger. — Les monuments figurés montrent les chevaux menés parfois à l’aide d’une simple bride. Voir t. H, fig. 218, col. 620 ; fig. 250, col. 680 ; fig. 430, col. 1151 ; t. iii, fig. 104,