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    1. MORÉH##

MORÉH (CHÊNE DE)

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lage de Djeleidjil, situé à moins de 4 kilomètres au sud-est de Sâlém et qui est en réalité à peu prés en face de l’antique vallée de Sichem. Seulement aucun dêterminatif ajouté au nom de Galgala n’autorise à le distinguer du célèbre Galgala de la vallée du Jourdain qui vient tout d’abord à l’esprit quand on prononce ce nom. Il en est de même de, ’Êlôn-Môrêh. L’épisode du livre de Josué, viii, paraît du reste être une intercalation hors de son ordre chronologique, laquelle devrait avoir plutôt sa place au ch. xxii » ou au xxirje. Le texte en question peut d’ailleurs s’interpréter sans qu’il soit besoin d’aucun des subterfuges auxquels on a eu recours.

par Moïse pour la cérémonie des bénédictions et des malédictions loin de Sichem et ailleurs qu’à Balâtâh. III. Description. — Balâtâh est un tout petit village de moins de vingt maisons arabes, à voûte et terrasse, bâti au pied du Djebel fôr, l’antique Garazim, au nord, là où la montagne vient de fléchir d’est à ouest, en lace, du coté au sud, du Djebel el-hlâmiyéh, l’ancien Hébal, à l’entrée orientale de la belle vallée de Ndblous. Le petit village est traversé par un canal dallé où courent les eaux pures et limpides d’une source abondante prenant naissance du côté oriental et venant aboutir à un petit bassin d’origine antique bien que restauré plusieurs

351. — Balâtâh. D’après une photographie de M. L. Iîeidet.

— D’abord la leçon bâ-Arâbdh, rmva pourrait être une

TT - : mauvaise lecture des massorètes ou des copistes et les Septante ont lu ma’ârâbâh, rmyn, d et non 3, éu’i

TT- : ~

SuufKôv, « à l’occident. » L’expression mûl hag-Gilgal doit, par la convenance du contexte et sans forcer aucunement le sens du mot mûl se rendre par « à l’opposé » de Galgala, c’est-à-dire parallèlement à la vallée du Jourdain, la région de Galgala.’Êsél a été à tort attaché à Galgala par le traducteur de la Vulgate ; tous les membres de la phrase se rapportent au sujet exprimé au commencement, les monts Garizim et Hébal que l’auteur a principalement en vue : ce sont Garazim et Hébal qui sont’esél, « à côté » de’Êlônê-Môréh et non Galgala. La traduction veut dire : Le mont Garazim et Hébal… ne sont-ils pas au delà du Jourdain, derrière le chemin [du côté] où se couche le soleil (le grand chemin de la région à l’occident du Jourdain, allant du nord au sud en suivant la ligne de faîte des montagnes), dans le pays des Chananéens qui habitent à l’occident (du Jourdain), à l’opposé de Galgala (ou dans la région montagneuse juxtaposée à la vallée, du Jourdain qui est la contrée de Galgala), à côté de’Êlônê-Moréh ? Il n’y a donc aucune raison de chercher la chênaie de Môréh choisie

fois. Diverses espèces d’arbres parmi lesquelles on. remarque quelques chênes de médiocre développement, rejetons peut-être de l’antique’Êlôn Môréh, forment aux alentours un petit bosquet. Des jardins ordinairement plantés de chicorée, de concombres, de poireaux, d’oignons et de tomates, environnent le village. Le jardin, où se voit le puits de Jacob et les ruines des monuments qui le recouvraient jadis, aujourd’hui entoura d’un mur, leur est contigu du côté de l’est. Non loin au nord, et sur la lisière de la campagne semée de blé ou de dourà, s’élèvent les deux petites coupoles blanches, qui depuis quelques années abritent le tombeau du patriarche Joseph. Du village le regard embrasse toute la région septentrionale du spacieux et fertile sahel Mah. nah. encore appelé en cette partie sahel el-’Askar, et s’étend sur les montagnes qui l’enveloppent. Sur les pentes de ces monts s’élèvent, entourés de petits boisd’oliviers et de figuiers, les villages d’el-’Askar. dont le nom rappelle peut-être le Sicharde l’Évangile, ’Azmout, . Deir-ffatab Sàlim dont le nom est identique à la Salem rencontrée par Jacob sur le chemin de Sochot à Sichem et qui paraît avoir donné jadis son nom à la partie septentrionale du sahel.

IV. Histoire. —’Êlôn Môréh est la première station.