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MONNAIE

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avec la légende « Jérusalem » autour de la porie du Temple (fig. 346).

2° Les deniers ou drachmes et les têtradrachmes de la seconde année : — a) Deniers ou drachmes avec le nom

46 — rfwn ». a Jérusalem. » Temple tétrastyle. Au milieu signe conventionnel de la Belle Porte. — $. dSwtv n’soS nnM nzvr. a Première année de la rédemption d’Israël. » Éthrog ; loulab.

de Simon ou Siméon, avec une couronne ou une grappe de raisins. Les types du revers peuvent être rangés en quatre groupes : l’aiguière surmontée d’une branche d’olivier, la Ivre à trois cordes, deux trompettes, une branche de palmier. — 6) Têtradrachmes avec la légende au droit « Jérusalem ». — c) Têtradrachmes avec la légende « Siméon ».

3° Monnaies non datées avec la légende « Délivrance de Jérusalem >>. — a) Deniers ou drachmes de Siméon. — 6) Têtradrachmes de Siméon. Parmi cette grande variété de pièces, quelques-unes sont des monnaies frappées à nouveau où l’on voit encore la trace du type premier. Telle est, par exemple, une drachmedu British Muséum. C’était originairement une

monnaie de Césarée de Cappadoce. On y lit encore au revers les lettres ArTOKP. KAIC, et au droit [AHjMAPX. La pièce a été retournée. Cf. Wroth’s, Catalogue of the Greek Coins of Galatia, Cappadocia, in-8°, Londres, 1899, p. 54. Madden, p. 234-238 (fig-347). Les monnaies de bronze sont également datées des deux années. Celles de Ja pre 348. — 1MP[EPAT0R] T[ITtIS] CAES[AR] VESP[ASIANUS] AVG[USTTJS] P[ON-TIFEX ] M[AXIMUS] TR[IBTJNITIAE] PfOTESTATIS] P[ATER PATRIAE] C0[N]S1TJL] VIII. Tête de Titus laurée à gauche. — fi|. IVD[AEA] CAP[TA]. Palmier. À gauche, une Juive assise sur une cuirasse ; à droite un Juif debout, les mains derrière le dos, tournant sa tête à gauche ; devant lui un casque et un bouclier. Dans le champ SfENATUS] C[ONSULTO].

Reinach, Les monnaies juives, p. 5H>7. La classification de Madden, p. 187-246, et souvent ses lectures, doivent être rectifiées d’après le travail de Hamburger. Les-monnaies des insurgés furent considérées comme sans valeur. LeTalmud dit qu’elles ne sont pas acceptées pour la seconde dime. Th. Reinach, Les monnaies juives, p. 66-67.

VI. MONNAIES ROMAINES FRAPPÉES À L’OCCASION DES

guerres entre les juifs. — La défaite des Juifs par Vespasien et Titus fut pour ces empereurs l’occasion de frapper des monnaies commémoratives de leur triomphe. Il en existe en or, en argent et en bronze. Elles portent au droit le buste de l’empereur et au revers deux captifs, un Juif et une Juive à droite et à gauche d’un palmier. La légende est tantôt en latin IVD^A CAPTA ou DEVICTA (fig. 348), tantôt en grec IOTAAIASEAAÛKTIAS. Ces monnaies ont pour prototype celle que frappa C. Sosius, après la défaite du dernier prince asmonéen Antigone. Cohen, Monnaies consu^ laires, p. 203 ; Monnaies impériales, 2e édit., t. i, p. 47 ; Madden, p. 99, n. 3. Une des monnaies de Titus porte au revers IVDjEA NAVALIS, Cohen, Monnaies impériales, 2e édit., t. i, p. 365 ; Madden, p. 222, c’est une allusion aux victoires remportées par. les Romains sur les pirates juifs de Joppé, Entre les deux insurrections se

place le grand bronze de Nerva (96-98) dont le revers présente l’image d’un palmier et la légende FISCI IVDAICICALVMN1A SVBLATA, suppression des délations du fisc judaïque, par l’abolition de l’impôt du didrachme payé autrefois au Temple de Jérusalem et depuis Domitien à celui de Jupiter Capitolin. Voir Capitation, t. II, fig. 68, col. 215. Un bronze d’Hadrien fait allusion à son voyage en Judée qui fut l’occasion de la seconde révolte. Il est daté de son troisième consulat, 130 après J.-C, et présente au revers Ja figure de la Judée entourée de ses enfants offrant un sacrifice à l’empereur, avec cette légende ADVENTVÏ AVG ÏVD/EX Madden, p. 231, n. 2 (fig. 349). Après la

317 TWDtJ. « Siméon.s Grappe de raisin. — B). qWti » IWltlS. « La délivrance de Jérusalem. » Lyre à trois cordes.

mière année portent le nom d’Éléazar ou de Siméon. Madden, p. 198-206, rapporte à torl ces monnaies à un Éléazar de la première révolte et à un Siméon de la même époque. Les monnaies de la seconde année portent le nom de Siméon ou d’Israël au droit, et au revers une grappe de raisins, une feuille de vigne ou une branche de palmier, enfin un certain nombre ne portent pas de date. Ces pièces sont les plus petites des chalci et les plus grandes des dichalci, c’est-à-dire que la première valait 1/48 de la drachme ou du denier, et la seconde 1/24. L. Hamburger, Die Silbermûnzprâgungen wâhrend desleUten Aufstandes der Isræliten gegen Rom, dans la Zeitschrift fur Numismalik, 1892, p. 240-237 ; Th.

349. - HADRJANVS AVG[VSTVS] CO[N]S[VL] III.PA[TEB] P[A-TRIAE ]. Buste d’Hadrien barbu, à droite, avec le paludamentum et la cuirasse. — % ADVENTVÏ AVG[VSTI] IVDAEAE. Hadrien tendant la main droite vers la Judée qui tient de la main droite une patène et de la gauche une boite. Devant elle un autel avec du feu. De chaque côté de la Judée, un enfant tient une palme. Au bas de l’autel un taureau. En exergue S[ENATUS] C[ONSULTO].

révolte, Hadrien fonda à Jérusalem la colonie d’^Elia Capilolina. On possède Joute une série de monnaies de bronze de cette colonie depuis Hadrien jusqu’à Valérien. (fig. 350). Madden, p. 249-27J*,