Page:Dictionnaire de la Bible - F. Vigouroux - Tome IV.djvu/651

Cette page n’a pas encore été corrigée
1249
1250
MONNAIE


elles sont douteuses. Voir HéROde Agrippa I er, t. iii, fig. 139, coi. 651. D’autres monnaies portent au droit la tête d’Agrippa I er et au revers le nom de la ville de Césarée ou au droit la tête de Caligula et au revers un quadrige, une Victoire, le nom de Césarée et celui d’Agrippa. Sous Claude, elles portent au droit le nom d’Agrippa avec le titre de <Î>IA0KA12AP et, au revers, deux mains entrelacées avec une inscription dont la lecture a été très discutée, mais qui est une allusion à l’alliance conclue avec les Romains. On trouve enfin des monnaies ayant au droit la tête d’Agrippa Ie’et au revers

(fig. 343). Madden, p. 184-185. Une de ces monnaies porte la date de l’an 14 de Claude (54-55 après J.-C), Une autre porte le nom de Néron. On n’a. aucune monnaie de Festus. — Pour les monnaies des procurateurs, cf. Madden, p. 170-189.

V. LES MONNAIES DES DEUX RÉVOLTES JUIVJ38. — En

mai 66 après J.-C., les Juifs se révoltèrent Contre Rome. La révolte se termina par la prise de Jérusalem et la destruction du Temple par Titus en 70. Une seconde fois, à la fin du règne de Trajan, une insurrection éclata dans les colonies juives de Mésopotamie, de Cypre,

340. — Monnaie d’Agrippa P’. — BAEIAErE MErAE ArPIIHIAE « IAOKAIEAP. Agrippa I" diadème adroite. — fil.KAISAPIA H nrOS [jiBBAETQJ AIMENI. Figure de femme à gauche, tenant de la main droite un gouvernail et de la main gauche une corne d’abondance.

le nom d’Agrippa II, avec la date de l’an 2 d’Agrippa I" (38 après J.-C), Madden, p. 133-139.

Agrippa II frappa également des monnaies sans le nom d’un empereur, voir AURiPPA II, t. i, fig. 49, col. 287 ; mais la plupart d’entre elles ont au droit le buste d’un César, Néron, Vespasien, Titus et Domitien, au revers figurent la Victoire écrivant, portant une corne d’abondance, une couronne ou des palmes, un palmier, une couronne, deux cornes d’abondance, avec le nom d’Agrippa et la reproduction de jeux impériaux (fig. 340 341. — Autre monnaie d’Agrippa II. — KEPDN KAI[EAP], Tète de Néron lauré à droite. — r). Eni-BAElAE[QE]-ArPinn[Oï[-Ni ; pa-N1E. Couronne d’olivier.

341). Ces monnaies sont parfois datées, mais on ne sait pas exactement d’après quelle ère. Madden, p. 144-179. IV. MONNAIES DES PROCURATEURS DE JUDÉE. — Les

procurateurs romains de Judée frappèrent, pour l’usage du pays, des monnaies de cuivre, sur lesquelles, par respect, pour la loi mosaïque, ils s’abstinrent avec soin de mettre le buste impérial. Les seuls emblèmes qu’on y trouve sont des épis, des palmiers, des cornes d’abondance, des couronnes, des vases, des feuilles de vigne, un bâton augurai ou lituus, des boucliers. Les procurateurs nommés dans le Nouveau Testament dont nous possédons les monnaies sont : 1° Ponce Pilate, dont les monnaies portent au droit une coupe à libation, simipulum, ou un lituus, au revers, trois cornes d’abon 343. — Monnaie de Claudius Félix. — NEPQ KAArfAIOS]. KAIEAP. Au centre deux boucliers et deux javelots croisés. — r). Palmier : au-dessus BPIT[anis]kŒ], au-dessous KAI[eaP], û droite et à gauche L.IA « an 14° (54-55 ap. J.-C).

d’Egypte et de Cyrénaïque. — Les Juifs de Palestine se révoltèrent à leur tour sous Hadrien, en 133, Il est difficile de classer certaines monnaies de cette période et de savoir si elles appartiennent à la première ou à la seconde révolte. On peut attribuer à la première certaines monnaies de bronze qui ont pour type un vase à anse avec ou sans couvercle, l’éfrog et les deux lûbab, c’est-à-dire le cédrat et les rameaux que les Juifs portaient dans la fête des tabernacles, ou encore un palmier entre deux corbeilles de fruits ou une coupe. Ces monnaies ont pour légende uniforme les mots : « Déli 344. — y’51 T31N n : ur. « Quatrième année ; un quart, n Deux corbeilles remplies de branches. — R). p’ï nbfrUb. « La rédemption de Sion. » Êthrog.

vrancedeSion, » et la date en toutes lettres de l’an 4 : ce serait alors celles du siège de Jérusalem ; enfin l’indication de la valeur un 1/2 sicle ou 1/4 de sicle. Ces monnaies paraissent, en effet, des monnaies obsidionales, ayant une valeur fiduciaire, car ce ne sont pas des sicles, puisque le sicle est une pièce d’argent. Th. Reinach, Les monnaies juives, p. 49 (fig. 344). — Dans la seconde insurrection, les chefs furent Barcochébas, « le fils de l’Étoile, » qui se prétendait le Messie et portait le nom de Simon ou de Siméon, et Éléazar, descendant d’une famille sacerdotale. Les monnaies frappées par ces deux

342. — Monnaie de Ponce-Pilate. — TIBEPIOr KA1EAPOÉ L. K « an 16° (29-30 ap. J.-C). Siwpulum. — A). IorAIA KAIEAPOS. Trois épis liés ensemble.

dance liées entre elles ou une couronne, (elles sont

. datées des années 16, 17 et 18 de Tibère (30-31 après

J.-C.) (fig. 342) ; Madden, p. 182-183) ; 2° Claudius Félix

DXr. OS IA BIBLE,

245. — Tïtoïi IItSn. « Eléazar le prêtre. » Vase à anse. Dans lo champ une palme. — R). "W> nSaiS rint* niïf. « Première année de la rédemption d’Israël. » Grappe de raisin.

chefs des insurgés sont de valeurs et de types très divers. On peut les ranger dans les catégories suivantes :

1° Deniers ou drachmes et tétradrachmes de l’année 1 de la délivrance d’Israël : — a) Deniers ou drachmes avec le nom d’Êléazarle prêtre (fig. 345) ; — b) Tétradrachmes

IV. - 40