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MOLADA — MOLOCH


Romani. Cf. Reland, Palxstina, p. 231. Elle était la résidence de la première cohorte, flavia, et est nommée entre Arindela et Thamana.

2° Identification. — Eusèbe indique Molada dans la tribu de Siméon, et Malatha, écrit par lui MaXaiOot et MaXafloi dans la Daroma ou région méridionale de la Palestine, près d’Éther ou Jéther et à quatre milles d’Arad. Onomasticon, édit. Larsow et Parthey, Londres, 1862, p. 178, 232, 292. Jos. Schwarz croit avoir retrouvé Molada à une heure et demie au sud-ouest de tell’Arad. Tebuoth ha-Arez, nouvelle édit., Jérusalem, 1900, p. 120. Le rabbin semble désigner ainsi la ruine appelée Kuseiféh, située à 6 kilomètres au nord-ouest de Tell’Arad, distance qui correspond exactement à celle indiquée par Eusèbe. — Robinson identifie Molada avec Tell el-Milh ou el-Meléh, situé à 12 kilomètres à l’ouest-sud-ouest de Tell’Arad. Pour cet explorateur, el-Milh est une corruption de la forme grecque Malatha dérivée elle-même de Molada. Cf. Biblical Researches in Palestine, Boston, 1841, t. ii, p. 619-627. Cette identification a été acceptée comme certaine ou du moins comme très probable par un grand nombre de palestinologues. Cf. F. de Saulcy, Dictionnaire topographique abrégé de la Terre Sainte, Paris, 1877, p. 218 ; V. Gué-, rin, La Judée, t. iii, p. 183-185 ; R. von Riess, Biblische Géographie, Fribourg-en-Brisgau, 1872, p. 65 ; ld.Bibel-Atlas, ibid., 1882, p. 21. — Tell él-Meléh est une colline artificielle composée de débris de constructions et de terre. Ces restes n’ont rien de remarquable. Le sommet de la colline sert de cimetière aux Arabes de la région. Au nord-est est un puits environné d’auges en pierre d’apparence très antique, où les Bédouins viennent abreuver leurs nombreux troupeaux. Les eaux sont abondantes mais saumâtres, et les chevaux se décident difficilement â en boire. — En raison de cette circonstance, quelques géographes pensent que le nom du puits, bîr el-Meléh, qui est d’origine arabe, passé au tell. La distance marquée par Eusèbe doit aussi faire chercher .ailleurs Molada. Suivant Conder, Tell el-Meléh occuperait plutôt le site de la ville appelée, Hr ham-Melah, civitas Salis, « la ville du Sel, » Jos., xv, 62, et il faudrait chercher Molada au khirbet Dereidjât, situé à 6 kilomètres, équivalant exactement aux quatre milles d’Eutsèbe, au nord-ouest de Tell’Arad. Cf. C. R. Conder, dans The Survey of Western Palestine, Memoirs, t. iii, p. 404-416 ; Armstrong, Names and Places in the Old Testament, Londres, 1887, p. 128 ; Buhl, Géographie des alten Palàstina, Fribourg-en-Brisgau et Leipzig, 1890, p. 182. — À 12 kilomètres^ sud-sud-ouest de Tell’Arad, on signale encore une localité appelée Mefallah, dont le nom pourrait être une de ces métathèses, si fréquentes -dans le pays, pour Malatha ; mais la distance de VOnomasticon ne lui convient pas exactement non plus. Cette difficulté, aussi bien pour cette localité que pour tell el-Meléh vu les erreurs de mesures assez nombreuses de VOnomasticon, n’est pas très sérieuse. Pour cette dernière, celle du nom ne l’est pas davantage : les anciens .ont pu, comme les modernes, désigner la ville de la nature saline des eaux voisines, et former son nom d’un dérivé de la racine mélah, en usage chez eux comme chez les Arabes. L. Heidet.

    1. MOLATHI##

MOLATHI, MOLATHITE (hébreu : ham-Mehôlâpi ;

: Septante : 6 MaouXaOfruc, 6 MaiouXaOt ; Alexandrinus ; 
; MufljXa81Triç ; Vulgate : Molathita, de Molathi), originaire

de Mehôlàh ou habitant de cette ville. Hadriel, fils de Berzellaï, à qui le roi Saùl donna sa fille Mérob en mariage, est appelé « le Molathite », IReg^Sam.J.xviir, 19 ; II Reg. (Sam.), xxi, 8, probablement parce que lui

ou ses ancêtres étaient nés à Mehôlah. Un certain nombre de commentateurs pensent que Mehôlah n’est pas autre qu’Abelméhulah, avec suppression du premier

.élément du nom. Cette opinion ne manque pas de vrai semblance, mais elle n’est point certaine. Pour le site d’Abelméhula, voir t. i, col. 33.

    1. MOLCHOM##

MOLCHOM (hébreu : Malkâm, « leur roi[ ?] ; » Septante : MeXxâç ; Alexandrinus : Menait), le quatrième des sept fils de Saharaïm et de Hodès, de la tribu de Benjamin. I Par., viii, 9.

MOUD (hébreu : Môlid, « qui fait engendrer ; » Septante : MwriX ; Alexandrinus : MwXâê), le second des fils d’Abisur et d’Abihaîl, de la tribu de Juda, descendant de Jéraméel. I Par., ii, 29.

    1. MOLLET##

MOLLET, partie postérieure de la jambe, entre l’articulation du genou et le talon. Cette partie charnue, située en arrière du tibia et du péroné, se compose des jumeaux, muscles extenseurs de la jambe, et du soléaire, muscle extenseur du pied, rattachés à l’os du talon par le tendon d’Achille. Il n’est point question du mollet proprement dit dans le texte hébreu ni dans les Septante. Mais, par deux fois, Deut., xxviii, 35, Jud., xv, 8, la Vulgate traduit par sura, « mollet, » l’hébreu êôq, « jambe. » Voir Jambe, t. iii, col. 1113. Le sens de ces

passages n’en est pas modifié.

H. Lesêtre.
    1. MOLLI K Tobie##

MOLLI K Tobie, bénédictin, né le 13 juin 1751, à Raab en Hongrie, mort dans la même ville le 15 avril 1824. Il embrassa la vie monastique de l’abbaye de Saint-Martin de Pannonie le 17 novembre 1768. Parmi ses écrits nous remarquerons] : Pentateuchus secundum litteralem mysticumque sensum familiari sanctis Patribus methodo per brèves videlicet homilias explicatus atque omnigena historix theologimque éruditions illustratus, in-4°, Erlau, 1785 ; Dissertationes trinse de LXXH interpretum grseca Veteris Testamenti versione, in-8°, Raab, 1819. — Voir Scriptores Ord. S. Benedicti qui 1750-1880 fuerunt in imperio Austriaco-Hungarico (1881), p. 301. B. Heuhtebize.

    1. MOLOCH##

MOLOCH (hébreu : ham~Môlék, toujours avec l’article, excepté I (III) Reg., xi, 7), dieu des Ammonites.

1. Nom. — Son nom signifie « roi », ce qui explique les manières diverses dont il a été rendu par les Septante et par la Vulgate. Les Septante l’ont rendu par 6 MoXdx, IV Reg-, XXIII, 10, 13 ; ô MoXô^ (3aatXe-jç, Jer., xxxii, 35 ; âp-^wv, Lev., xviii, 21 ; xx, 2, 3, 4, 5 ; à paat-Xeùç aireûv, 1Il Reg., xi, 7 ; IV Reg., xxiii, 10 ; MeX^c (Atexandrinus) ; MeX^ôij. (Lucien) ; IV Reg., xxiii, 13 ; ’A[ieXxô[i (Alexandrinus), IV Reg., xxiii, 13 ; MeX^rôX, Jer., xlix, 1, 3 ; MoXiSx, Amos, v, 26. On trouve aussi MûX/ôX, MoXx<5(i, etc., dans quelques manuscrits. Dans les Actes, vii, 43, son nom est écrit MoXdj^. C’est le seul endroit du Nouveau Testament où il soit mentionné, dans le résumé historique que fait le diacre saint Etienne des infidélités d’Israël. — Plusieurs savants modernes, G. Hoffmann, Versuche zu Amos, viii, 14, dans la Zeitschrift fur die alttestamentliche Wissenschaft, 1883, p. 124, croient que le nom du dieu devait se prononcer régulièrement Mélek, comme le mot signifiant « roi », mais que c’est par dérision qu’on l’appelait Môlek, en lui attribuant les voyelles du mot bôSe{, « honte. » Cf. la substitution de bôsep à Ba’al, Jer., iii, 24. Voir Miphiboseth, col. 1108.

La signification « roi » du nom du dieu Moloch crée une ambiguïté dans plusieurs passages de l’Ancien Testament où traducteurs et commentateurs se divisent, les uns y voyant un nom propre, les autres un nom commun. Dans le texte hébreu lui-même, il n’est pas toujours aisé de reconnaître si le mot Mlk signifie le dieu Moloch ou simplement un roi. Les massorètes l’ont ponctué comme désignant le dieu dans Lev., xviii 21 ; xx, 2, 3, 4, 5 ; I (III) Reg., xi, 7 ; H (IV)Reg., xxiii, 10. Ils l’ont ponctué comme désignant un roi dans les pas-