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MICHAELIS — MICHÉE


in-8°, Londres, 1773 ; Einleitung indiegôtllichen Schriften des Neuen Bmdes, in-i », 1750 ; 2 in-4°, 1787-1788 ; Einleitung in die Qôttlichen Schriften des alten Bundes, in-4°, Hambourg, 1787 : ouvrage incomplet ; Observationes philologicse et criticæ in Jereniise Vaticinia et Threnos, in-4°, Gœttingue, 1793. On lui doit encore Orientalische und exegetische Bibliothek qui parut à Francfort, in-8°, de 1771 à 1789, et Neue oi-ienlaliscke und exegetische Bibliothek publié à Gœttingue, in-8°, de 1786 à 1793. Les derniers fascicules sont de Tychsen. — Voir I. D. Michælis Lebenschreibung von ihm selbst abgefasst, in-8°, Leipzig, 1793 ; C. G. Heyne, Elogium J. D. Michælis, in-4°, Gœttingue, 1791.

B. Heurtebize.

4. MICHAELIS Jean Henri, orientaliste allemand protestant, né Klettemberg en Saxe le 15 juillet 1667, mort à Halle, le 10 mars J738. Après avoir suivi les cours de l’université de Leipzig, il devint professeur au collège théologique de Halle, et en 1699 il fut choisi pour enseigner le grec et l’hébreu à l’université de cette ville. Parmi ses écrits nous remarquerons : Dissertatio de Paradiso, in-4°, Halle, 1695 ; Dissertatio de Angelo, Job, xxxui, 23, in-4°, Halle, 1701 ; Nova versio latina Psalterii Mthiopici cum notis philologicis, in-8°, Halle, 1701 ; De peculiaribus Ebrseorwm loquendi modis, in-4°, Halle, 1702 ; De codicibus manuscriptis biblico-hebraicis maxime Erfhurtensibus, in-4°, Halle, 1706 ; Dissertationes de textu Novi Testamenti grœco, in-4°, Halle, 1707 ; De usu lxX interpretum in Novum Testamentum, in-8°, Halle, 1709 ; De Isaïa propheta ejusque vaticinio, in-4°, Halle, 1712 ; De libro Coheleth, seu Ecclesiastes Salomonis, in-8°, Halle, 1717 : De Cantico Canticorum Salomonis, in-8°, Halle, 1717 ; Notx in Jobum, in-4°, Halle, 1720 ; Adnotationes in Psalmos, in-4°, Halle, 1720 ; Introductio historico-theologica in S. Jacobi Epistolam catholicam, in-4°, Halle, 1722. On lui doit en outre une édition de la Bible hébraïque : Biblia hebraica, 2 in-4°, Halle, 1720. Il collabora au travail de son frère Chrétien-Benoit Michælis : Uberiores annotaliones philologicse exegeticee in hagiographos Veteris Testamenti libros, 31n-4 « , Halle, 17-20. — Voir Walch, Biblioth. theologica* t. nr, p. 86, 90, 100 ; t. iv, p. 202, 479, 484, etc.

B. Heurtebize.
    1. MICHAIA##

MICHAIA (hébreu : Mîkâyàhû, « qui (est) comme Jéhovah ? » Septante : Mcta^i), fille d’Uriel de Gabaa ; elle fut une des femmes de Boboatn et la mère d’Abia, roi de Juda. Michaïa est probablement une altération du nom deMaacha. Voir Maacha4, col. 465-466. —Dans le texte hébreu, plusieurs Israélites portent le nom de Mîkâyàhû ou Mîkdydh ; la Vulgate les a appelés Michteas. Voir Michée.

    1. MICHAS##

MICHAS (hébreu : Mîkdyehû et Mîkdh ; Septante : Mf/aion ; Alexandrinus : Mi^i), Éphraïmite qui vivait dans la montagne d’Éphraïm avant l’établissement de la royauté en Israël. Son histoire est racontée dans le premier appendice du livre des Juges, xvii-xviii. Il s’était emparé de onze cents sicles d’argent que sa mère avait ramassés. Effrayé des imprécations de sa mère contre le voleur, il les lui restitua, et celle-ci remit deux cents sicles à un orfèvre ou fondeur, afin qu’il en fit une pésél (idole taillée, sculptée) et une massêkâh (idole ou objet en fonte). Jud., xvii, 3. La différence entre lesr deux mots pésél et massêkâh n’est pas facile à déterminer. Le Codex Vaticanus les traduit par fXu7tT15v et xuveutôv ; l’Alescandrinus omet le second mot ; Vulgate : Sculptile atque confatile. Keil, Josua, Richter und Ruth, 1863, p. 328, suppose que le premier mot désigne l’idole sculptée et le second, la base en fonte sur laquelle elle était placée. Fr. von Hummelauer, Comment, in Jud., 1888, p. 298, pense que pésél est une idole en bois qui fut recouverte de lamelles-d’argent ou d’or, et c’est cette enveloppe métallique qui est appelée massêkâh. D’au tres commentateurs croient que Michas fit fabrique ! * deux idoles, l’une sculptée, l’autre fondue. Voir Idole, ii, 17° et 21°, t. iii, col. 820, 821. Quoi qu’il en soit, on ne peut douter que Michas n’ait voulu faire exécuter une image de Jéhovah. Son nom même, dont le sens est : « Qui est comme Jéhovah ? » montre que sa famille adorait Jéhovah, mais de plus, le texte met formellement dans la bouche de la mère ces paroles ; « Que mon fils soit béni de Jéhovah ! » et : « Je consacre de ma main cet argent à Jéhovah pour mon fils, afin d’en faire un pésél et une massêhâk. » Jud-, xvii, 2-3. L’idolâtrie de Michas consista donc à adorer, non pas un faux dieu, mais le vrai Dieu lui-même sous la forme d’une image (idolum), contrairement à la loi mosaïque qui proscrivait toute représentation sensible. Exod., xx, 4 ; Deut., IV, 15-19. Michas peut sembler cependant avoir agi avec une certaine bonne foi, soit qu’il ignorât la prescription de Moïse, soit qu’il l’interprétât mal, car il dit, Jud., xvii, 13, après avoir attaché un lévite à son culte domestique : « Je sais maintenant que Jéhovah me fera du bien, puisque j’ai ce lévite pouf prêtre. » Ces paroles montrent qu’il connaissait la loi d’après laquelle la tribu de Lévi seule était consacrée au service de Jéhovah, mais aussi que, ou bien il la connaissait imparfaitement, puisqu’il confiait à un simple lévite les fonctions sacerdotales, qui étaient réservées exclusivement aux descendants d’Aaron, ou bien qu’il n’en observait que ce qui lui plaisait.. Il avait, en effet, violé cette prescription auparavant, en faisant prêtre un de ses fils. Il avait, de plu3, violé d’autres points de la loi, en établissant « une maison de Dieu » dans sa demeure, et en faisant un éphod (t. ii, col. 1865) et des theraphim, ’espèces d’idoles domestiques. Voir Idole, ii, 30°, t. iii, col. 822, et Theraphim. Il fut puni de toutes ces infidélités : pésél, massêkâh, éphod, theraphim, et le lévite lui-même lui furent enlevés de force par les Danites, qui établirent à Dan (Laïs) un sanctuaire desservi de la même façon. — Pour l’histoire du lévite, qui s’appelait Jonathan, voir Jonathan 1, t. iii, col. 1614, et pour l’épisode des Danites, voir Dan 3, t. ii, col. 1245-1246.

F. VlGOUROUX.

    1. MICHÉA##

MICHÉA (hébreu : Mikâyâh ; Septante : Mtxaictç ; omis dans plusieurs manuscrits grecs), prêtre qui vivait du temps de Néhémie. Il sonna de la trompette lors de la dédicace des murs de Jérusalem restaurés. II Esd., xii, 40 (hébreu, 41).

    1. MICHÉE##

MICHÉE (Vulgate : Michxas), nom, dans notre version latine, de deux prophètes et de deux personnages de la cour des rois de Juda. Voir Micha, col. 1059, pour la forme hébraïque de ce nom.

1. MICHÉE (hébreu : Mikdyehil(Mtkâh, IIPar., xviir, 14) ; Septante : Mtxataç), fils de Jemla, prophète de Samarie. Après trois ans de paix entre Acliab d’Israël et Bénadad de Damas, le roi d’Israël voulut reprendre sur le roi de Syrie Ramoth de Galaad et il proposa à Josaphat, roi de Juda, dont le fils Joram avait épousé la fille d’Achab, Athalie, de prendre part avec lui à cette campagne. Josaphat se montra disposé à le faire, mais lui demanda de consulter préalablement Jéhovah. Achab rassembla donc ses quatre cents prophètes, qui lui promirent la victoire. Le roi de Juda, se défiant de leur prédiction, requit un prophète de Jéhovah. Achab se décida alors à appeler Michée, quoiqu’il l’eût pris en haine, dit-il, parce qu’il lui annonçait toujours des maux et jamais du bien. III Reg., xxii, 1-8. Josèphe, qui ajoute au récit biblique plusieurs détails, dont les uns sont vraisemblables et les autres ne paraissent pas dignes de foi, dit que Michée était le prophète innommé qui avait prédit au fils d’un prophète qu’il serait dévoré par un lion, parce qu’il avait refusé de le frappera la tête selon l’ordre de Jéhovah. Un autre l’ayant frappé,