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DICTIONNAIRE

DE LA BIBLE

M

(suite)

M E£UZA (hébreu : mezûzdh), inscription que les Juifs suspendaient à leurs portes. La Loi avait ordonné aux Israélites d’avoir sans cesse à la main et devant les yeux certains préceptes et de les écrire sur les poteaux de leurs maisons et sur leurs portes. Deut., vi, 8, 9 ; XI, 20. Dans l’Ancien Testament, il n’est fait mention d’aucun personnage qui ait vu dans cette prescription autre chose qu’une invitation pressante à ne jamais oublier la Loi. Après la captivité, quand se développa le pharisaïsme, on se mit à entendre la prescription dans le sens le plus littéral, d’où l’institution des tephillini, voir Phylactères, et de la mezuza. Ce dernier mot se lit plusieurs fois dans la Bible, au pluriel, mezûzôt, avec le sens de « poteaux de porte ». Exod., xii, 7 ; xxi, 6 ; Deut., vi, 9 ; xi, 20, etc. Sur un morceau de parchemin, on écrivait, en lettres hébraïques carrées, cf. Megilla, I, 8, formant vingt-deux lignes, les deux passages du Deutéronome, vi, 4-9 ; xi, 13-21. Sur le revers du parchemin, on traçait le nom de Dieu, nv, saddai ; on roulait le parchemin et on l’enfermait dans un jonc ou une boîte oblongue munis d’une ouverture de manière à laisser apparent le mot saddai (fig. 280). On suspendait ensuite le tout au poteau droit des portes de la maison et des chambres. Les portes des synagogues ne portaient point la mezuza ; au Temple, on ne la fixait qu'à la porte de Nicanor. Cf. Josèphe, Ant. jtid., IV, vin, 13 ; Berachoth, iii, 3 ; Schabbath, viii, 3, etc. Parmi les sept petits livres duTalmud de Jérusalem, le second traite de la mezuza. Cette pratique, du reste, n'était observée que par les Juifs rigoristes attachés à l’observance littérale et servile des préceptes. L’Evangile, qui parle des phylactères et des franges, Matth., xxiii, 5, ne fait aucune allusion à la mezuza. Cf. Dassovius, De ritibus Mezuzx, dans le Thésaurus d’Ugolini, t. xxi ; Iken, Antiquitates sacrée, Brème, 1741, p. 536 ; Schûrer, Gesehichte des jûdischen Volkes, Leipzig, 1898, t. ii,

p. 484-485.

H. Lesêtre.
    1. MIAMIN##

MIAMIN (hébreu : Miyâmin, « de la droite » ), nom de plusieurs Israélites dans le texte hébreu. La Vulgate a transcrit le nom de l’un d’entre eux, I Par., xxiv, 9, par Maiman (voir Maïman, col. 579), et elle a écrit Miamin un nom que l’hébreu écrit Minydmîn. II Esd., xii, 17 et 40 (41). On regarde Miamin comme une contraction de Minydmîn. Voir Miamin 3. Un Lévite qui vivait du temps d’Ezéchias, II Par., xxxi, 15, et que le texte original appelle aussi Minydmîn, est nommé dans

la Vulgate et dans les Septante Benjamin. Il fut chargé avec quelques autres, sous la direction de Coré (voir Coré 6, t. ii, col. 972), de la distribution des revenus sacrés aux autres Lévites.

1. MIAMIN (Septante : Meauév ; Sinaiticus : 'Ajj.ctp.Eiv ; Alexandrinus : Meouju’ia), un d’entre « les fils » de Pharos qui avait épousé une femme étrangère. Esdras l’obligea à la renvoyer. I Esd., x, 25.

2. MIAMIN (Septante : Mia|uv), un dés prêtres qui signèrent l’alliance contractée entre Dieu et le peuple du temps de Nèhémie. II Esd., x, 7 (hébreu, 8).

3. MIAMIN (Septante : Mtajufv), un des prêtres qui revinrent de la captivité de Babylone avec Zorobabel. II Esd., xii, 5. Certains commentateurs pensent que c’est le même prêtre qui signa l’alliance du temps de Néhémie. II Esd., x, 7. Si l’identification est fondée, il aurait atteint un âge très avancé. Plusieurs croient aussi que c’est le Miamin mentionné, II Esd., xii, 17, 40 (hébreu, 41), - et que le texte hébreu appelle Minydmîn dans ces deux passages. Dans II Esd., xii, l7, Phelti est nommé comme représentant de la famille sacerdotale de Miamin et de Moadia. Comme deux noms sont unis dans cet endroit, quelques critiques soupçonnent que Phelti représentait la seule famille de Moadia et que le nom du représentant de la famille de Miamin est tombé du texte. Ce Miamin peut être celui qui était revenu de la captivité de Babylone et qui serait mort avant cette époque, ou bien il faut l’identifier avec le Miamin que la Vulgate appelle Maiman (col. 579). Dans ce cas le Miamin dont parle II Esd., xii, 40, serait un autre personnage du même nom. Il sonna de la trompette à la dédicace des murs de Jérusalem relevés par Néhémie.

    1. MIBAHAR##

MIBAHAR (hébreu : Mibhar, « choix » ; Septante : MeêaâX ; Alexandrinus : Mocëâp), fils, d’après la Vulgate, d’Agaraï, un des vaillants soldats de David. I Par., xi, 38. Le texte hébreu peut se traduire « fils d’un Agaréen », ou bien « le Gadite », c’est-à-dire de la tribu de Gad, en changeant le-i, r, en t, d. Voir Agaraï, 1. 1, col. 263. La correction « le Gadite », facile à expliquer par la confusion qui s’est établie assez souvent entre le d et le r de l’alphabet hébreu, s’appuie dans le cas présent sur cette circonstance que Mibahar semble