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MESSMER — MESURE

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an de ministère, il devint professeur d'Écriture Sainte à Brixen de 1848 à 1856. On a de lui des poésies et des travaux' scripturaires. Ces derniers sont : Geschichte der Offenbarung, 2 in-8°, Fribourg-en-Brisgau, 1857 ; 2e édit., t. i, Inspruck, 1869 ; Introductio in libros Novi Testamenti, in-8°, Inspruck, 1858 ; Erklârung des JohannesEvangeliums, in-8°, Inspruck, 1860 ; Erklârung des erstenKorinther-Briefes, in-8°, Inspruck, 1862 ; Erklârung des Briefes an die Galater, in-8°, Brixen, 1862 ; Erklârung des Colosser-Briefes, in-8°, Brixen, 1863. Ces quatre derniers ouvrages sont posthumes et furent publiés par J. C. Mitterrutzner, qui a aussi édité Alois Messmer, ein Lebensbild gezeichnet nach dessen Tagebuch, Briefen, von J. G. Vonbank, 2 in-8°, Brixen, 1860. — Voir Stanonik, dans Allgemeine deutsche Biographie, t. xxi, 1885, p. 500.

    1. MESSULAM##

MESSULAM (hébreu iMesullâm ; Septante : MeffoXXâjji ; Alexandrinus : MsacraX^v), père d’Aslia (t. i, col. 1103) et grand-père de Saphan Je scribe qui vivait du temps de Josias. IV Reg., xxii, 3. Le nom hébreu que la Vulgate écrit ici Messulam est ordinairement transcrit dans la version latine par Mosollam. Voir Mo SOLLAM.

    1. MESURE##

MESURE, unité conventionnelle que l’on compare aux objets pour en connaître le rapport.

I. Nom. — 1° Le mot mesure, mensura, est employé dans la Vulgate pour traduire un certain nombre de mots hébreux, qui tous désignent une évaluation en nombre, en longueur, en poids ou en capacité. Ce sont les mots mâdad, qui signifie également mesure de longueur, Ezech., iv, 5 ; XL, 1 ; et mesure de capacité, Ruth, iii, 15 ; midàh, qui est le terme le plus usité pour toute espèce de mesure, Exod., xxvi, 2, 8 ; Jos., iii, 4 ; I Reg. (Sam.), vi, 25 ; vii, 9, 11, 37, etc. ; mesurai}, qui signifie mesure de capacité, Lev., xix, 35 ; Ezech., iv, 11, 16 ; fdknif, tokén, mafkônét, mesure, quantité, tâche, Exod., v, 8 ; xxx, 32, 37 ; xLV, ll ; Se’ge7, sicle, poids, Exod., xxxviii, 24 ; Num., iii, 47, s’dlis', dans une large mesure, Ps. lxxx (lxxix), 6. Septante : èv [Uzçu, ; Vulgate : in mensura. Le mot grec qui désigne les mesures est le mot [jiTpov, que la Vulgate traduit toujours par mensura. Matth., vil, 2 ; xxiii, 32 ; Marc, iv, 24 ; Luc, vi, 38 ; Joa., iii, 34 ; Rom., xiii, 3 ; II Cor., x, 13, etc.

2° La Vulgate ajoute souvent le mot mensura au nom des mesures de longueur ou de capacité désignées par un nom propre et ayant une valeur déterminée : mensura palmi, Exod., xxxix, 9, etc. ; mensura gomor, Exod., xvi, 18 ; mensura ephi, Ruth., 11, 17 ; ou remplace par ce mot ceux qui désignent des mesures ayant en hébreu un nom spécial.

3° Les Septante donnent souvent la traduction des mesures hébraïques en mesures grecques. Ainsi le bath ou éphi est traduit par xoeûc, III (I) Reg., vii, 25 (26), 38 ; par /omÇ, Ezech., xlv, 10, 11 ; par xotOXï], Ezech., xlv, 14. Les mesures grecques portant ces noms étaient -cependant loin d'équivaloir au Bath. Le x°sù ; ne valait qu’environ 3 '28, le xotvtÇ, 4 ! 37 ; la xotuVti, ! 27. J. Wex, Métrologie grecque et romaine, trad. J. Monet, in-12, Paris, 1886, p. 26-27.

II. Mesures de longueur. — i. dans i' ancien testament. — Tous les peuples anciens ont emprunté les noms des mesures de longueur aux dimensions du « orps humain, doigt, pied, coudée, palme ou paume, etc. Les Hébreux n’ont pas fait exception. Les mesures de longueur usitées chez eux étaient :

1° La Coudée (hébreu : 'ammâh ; Septante : htjt ; u ;  ; Vulgate : cubitus). La coudée était l’unité de mesure de longueur, sa valeur moyenne était la distance qui sépare le coude de l’extrémité du doigt du milieu. Elle était -approximative et non exacte comme sont les mesures modernes. On distinguait deux sortes de coudées, la

coudée vulgaire ou petite coudée et la coudée sacrée ou grande coudée. La coudée vulgaire mesurait m 450 environ et la coudée sacrée, m 525 Les Juifs se servirent aussi des coudées usitées chez les peuples voisins. La coudée commune chaldéenne et assyrienne mesurait environ K 499.et la coudée royale environ O^ôiS. La coudée commune égyptienne était de m 450, la coudée royale de m 525. La coudée commune chez les Perses était de nl 444, la coudée royale de m 532. Chez les Grecs la coudée attique, ht^îï était de m 444, la coudée olympique de m 480. En Asie-Mineure la coudée avait à peu près la mesure de Ta petite coudée babylonienne, O^âS. La coudée romaine était l'équivalent de la coudée attique. Voir Coudée, t. ii, col. 1060.

2° L’Empan (hébreu : zéref ; Septante : ar.tâa>.-f ; Vulgate : palmus) était la moitié de la coudée. Ce mot désigne la paume de la main ou plus exactement la distance comprise entre les extrémités du petit doigt et du pouce étendus. L’empan était l’unité de mesure chez les Chaldéo-Assyriens. Il est figuré sur la statue de l’architecte à la règle qui est au musée du Louvre. L’empan chaldéen mesure m 27425. Voir Coudée, t. ii, col. 1061 ; Palme.

3° Le petit Palme (hébreu : téfah, tofah ; Septante : icrffvfi Vulgate : palmus). Le téfah. était le tiers du zéref ; c'était la largeur de la main ; il équivalait à quatre doigts ; aussi la Vulgate a-t-elle traduit ce mot par son équivalence, quatuor digiti, Ex., xxv, 25 ; xxxvii, 12 ; et même par très uncise. III (I) Reg., vii, 26. Voir Palme.

4° Le Doigt (hébreu : 'esba' ; Septante : SaxtûXo ; , Vulgate : digitus). Le mot hébreu n’est employé pour désigner une mesure que dans Jer., lii, 21. Il équivalait à l'épaisseur du doigt humain ou au quart du petit palme, soit environ à m 0218. Voir Doiot 2, t. ii, col. 1462 ; Coudée, t. ii, col. 1060.

5° Le Gômed. Ce mot n’est employé qu’une fois, pour déterminer la longueur de l'épée à deux tranchants d’Aod. Jud., iii, 16. Les Septante le traduisent par iriuSajji, 4 la Vulgate par palma manus. On n’a aucun renseignement sur cette mesure.

6° La Canne (hébreu : Qdnéh ; Septante : xàXa[io ;  ; Vulgate : calamus), c’est la mesure dont se sert l’homme qui apparaît à Ezéchiel, pour évaluer les dimensions du Temple. Sa longueur est de six coudées et de six tôfàh, c’est-à-dire d’environ 3 Œ 675. Ezech., xl, 5. Il est aussi question de cette mesure dans l’Apocalypse, xxi, 15-16. Voir Canne 2, t. ii, col. 132 ; Coudée, t. ii, col. 1060.

H. MESUHES DE LONGUEUR VANS LE NOUVEAU TESTAMENT. — 1° Le Chemindu Sabbat, Act., 1, 12, qui équivalait à environ six stades, distance de Jérusalem au mont des Oliviers. Josèphe, Ant. jud., XX, viii, 6 ; Bell, jud., V, ii, 3 ; F. Blass, Acta Apostol., in-8°, Gœttingue, 1895, p. 45. Voir Sabbat.

2° Le Stade, Luc, xxiv, 13 ; Joa., xi, 18, mesure grecque équivalente à 600 pieds grecs ou 625 pieds romains, c’est-à-dire à t85 m. Le stade est aussi employé comme mesure de longueur dans II Mach., xi, 5 ; xii, 10, 29. Voir Stade.

3° Le Mille, [lOuov, Matth., v, 41, mesure itinéraire romaine équivalente à mille pas, c’est-à-dire à environ 1480™. Huit stades faisaient donc un mille. Voir Mille.

4° La Brasse (grec : ôp-piâ ; Vulgate passus), Act., xxvii, 28, mesure marine équivalente à la longueur comprise d’une extrémité à l’autre des deux bras étendus. La brasse des anciens équivalait à 1° > 85. Voir Brasse, t. i, col. 1910.

5° Le Pas est dans la Vulgate l'équivalent de deux coudées. Num., xxxv, 4.

III. Mesures de superficie. — L’arpent (hébreu : sémed ; Vulgate -.jugerum). I Reg. (Sam.), xlv, 14 ; Is., v, 10. Les Septante, dans la traduction du passage d’Isaïe, font du sémed la mesure de terrain que peut cultiver une paire de bœufs en un jour. C’est aussi le sens de.