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aussi une excellente cavalerie. Strabon, XI, xiv, 2, 12. D’après Xénophon, Cyrop., II, i, 7, ils ne combattaient jamais pour le pillage, mais uniquement pour l’honneur. L’armée des Mèdes se composa d’abord de contingents fournis par les diverses tribus. Cyaxare organisa une armée régulière en séparant les corps de troupes d’après leurs armes. Hérodote, I, 103. Les fantassins étaient coiffés d’un bonnet de feutre à forme haute qu’on appelait tiare ; ils étaient vêtus de tuniques longues aux manches amples (Bg. 241), garnies parfois de plaques de

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241. — Soldat mède à-tunique longue et amples manches, portant le carquois. Persépolis. Bas-relief de la salle hypostyle de Xerxès. Moulage du Musée du Louvre.

fer, ils portaient des jambières et dos brodequins en cuir mou. Leurs armes étaient la pique, une courte épée, un

242. — Cavalier mède. Cylindre méde. Bibliothèque nationale.

ou deux javelots légers, un arc et des flèches. Les cavaliers (fig. 242)étaient vêtus de la même façon, ne se servaient ni de selles, ni d’étriers, et avaient les mêmes

armes que les fantassins. Hérodote, vii, 61, 62, 86. Cf. G, Maspero, Hist. anc, t. iii, p. 465-466. Les Perses adoptèrent ce costume après qu’ils eurent conquis la Médie. Hérodote, vii, 61-62 ; Xénophon, Cyropédie, I, m, 2 ; Strabon, XI, xiii, 9. Voir t. i, fig. 587, col. 1886. Avant la conquête du pays par leS Perses, les mœurs des Mèdes étaient austères, mais ils prirent les habitudes de luxe de leurs vainqueurs, du moins les habitants de la grande Médie, car les montagnards de l’Àtropatène conservèrent leurs mœurs rudes en même temps que leurs habitudes de brigandage. Strabon, XI, XII, 5 ; xiii, 11. Les rois de Médie étaient de la part de leurs peuples l’objet d’une adoration religieuse, ils étaient obligés d’avoir cinq femmes. Strabon, XI, xiii, 11. À partir de la conquête de la Médie par les Perses, les mœurs, les usages, la vie des deux peuples se confondirent. Héro Wmxrrî

243. — Gardes du roi Darius. Suse. Musée du Louvre.

dote, XI, xiii, 11. La garde des rois de Perse se composait de Mèdes et de Perses (fig. 243).

III. Les Medes dans la Bible. — Les M*èdes descendaient de J.ipheth parMadaï, son troisième fils. Gen., x, 2 ; I Par., 1, 5. Voir Madaï, col. 531. Il est question pour la première fois des Mèdes dans la Bible à l’occasion de la prise de Samarie par les Assyriens. Le vainqueur transporta une partie des captifs dans les villes des Medes. IV (II) Reg., xvii, 6 ; xviii, 11. L’auteur du livre de Tobie nous montre ces captifs établis en Médie. Raguël et Gabélus étaient au nombre des Israélites transportés dans ce pays. Raguël était très probablement établi à Ecbatane. Septante, Tob., iii, 7 ; vi, , 5, ix, 2 ; Vêtus Itala, vi, 10. Les Septante, vi, 9, et la Vulgatë, ni, 7, et vi, 9, portent par erreur Rages. Gela est évident par le verset qui dit que Gabélus et Raguël habitaient des villes éloignées. Tob., ix, 5. Gabélus était fixé à Rages. Tob., i, 16 ; iv, 21, v, 8 ; ix, 3, 6. Bans ce der-