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MATHATHIAS — MATHUSAEL


2. MATHATHIAS (hébreu : Mattityâhû ; Septante : Ma-c6aO ; <x, MaTÔaOîote I Sinaiticus : MeTraOt’oc), lévite qui vivait du temps de David et fut un des musiciens placés sous la direction d’Asaph. Il jouait devant l’arche du kinnôr (be-kinnôrôt’al haS-semînîf). I Par., xv, 18, 21 ; xvi, 5. Dans ce dernier passage, le texte hébreu écrit son nom Mattityâh et le grec, MarraOîaç. S’il est le même, comme on ne peut guère en douter, que le Mathathias (hébreu : Mattityâhû ; Septante : MarOaOiaç ; Alexandrinm : MaTtaôta ; ), nommé I Par., xxv, 3, il était le sixième fils d’Edithan, l’un des trois chefs de chœur de David, et avait été d’abord sous sa direction ; lorsqu’on distribua les musiciens en classes qu’on tira au sort, il fut à la tête de la quatorzième division, composée de ses fils et de ses frères et comprenant douze personnes. I Par., xxv, 21.

3. MATHATHIAS (hébreu : Maftityâk ; Septante ; MaTSavt’aç), un des fils de Nébo qui avait épousé une femme étrangère et la répudia du temps d’Esdras. I Esd., x, 43.

4. MATHATHIAS (hébreu : Mattityâh ; Septante : M « t9a9t’ac), le premier des six personnages qui se tinrent à la droite d’Esdras pendant que celui-ci fit au peuple la lecture de la Loi. Mathathias était peut-être un prêtre ou du moins un homme notable. II Esd., viii, 4.

5. MATHATHIAS (grec : Mavcætaç), prêtre de la famille de Joarib (voir Joïarjb 1, t. iii, col. 1596), père des cinq frères Machabées qui affranchirent les Juifs du joug des Séleucides. Il descendait d’Asmon ou Hasmon, par Simon, son grand-père, et Jean, son père. I Mach., il, 2-5 ; xiv, 29. Voir col. 480. C’était un prêtre plein de zèle pour l’observation de la Loi. Il était déjà avancé en âge lorsque Antiochus IV Épiphane, roi de^ Syrie (175-164 avant J.-C), le premier des persécuteurs de la religion, voulut imposer de force aux Juifs les pratiques polythéistes des Hellènes. Voir t. i, col. 697. Mathathias, accablé de douleur, s’était retiré de Jérusalem et réfugié avec ses fils à Modin. Voir Modin. La persécution alla l’y chercher. Des envoyés d’Antiochus s’y rendirent afin de forcer les habitants à sacrifier aux faux dieux. Ils pressèrent le vieillard d’obéir aux ordres du roi, en lui faisant les plus magnifiques promesses. « Quand toutes les nations obéiraient au roi Antiochus, répondit-il, … moi et mes fils et mes frères, nous obéirons à la loi de nos pères… Nous n’écouterons pas les paroles du roi Antiochus, et nous ne sacrifierons pas en transgressant les commandements de notre Loi. » I Mach., ii, 19-22. Et comme un Juif infidèle s’apprêtait à sacrifier aux idoles, Mathathias, saisi de douleur, se précipita sur lui et le tua sur l’autel. Il frappa en même temps l’envoyé d’Antiochus et détruisit l’autel idolâtrique. Ce fut là le commencement de la guerre sainte. « Que quiconque a le zèle de la Loi, me suive ! » s’écria l’héroïque vieillard, et lui et ses fils s’enfuirent sur les montagnes, I Mach., ii, 27-28. Les Juifs fidèles, les Assidéens (t. i, col. 1131) les y rejoignirent en grand nombre et ainsi se forma une petite armée, à qui le saint vieillard inspira son ardeur. Ils allèrent tous ainsi détruire les autels païens et circoncirë^ïës enfants incirconcis d’Israël. Après avoir ainsi enflammé les cœiïrs, sentant sa fin approcher, Mathathias exhorta ses fils à donner leur vie pour rester fidèles à la Loi et il désigna son fils Judas comme général de l’armée sainte. Le mouvement qu’il avait inauguré ne devait plus s’arrêter jusqu’au complet triomphe. Il mourut en 167 et fut enseveli à Modin, pleuré par tous les Juifs fidèles. I Mach., Il, 70. Ses cinq fils furent dignes d’un tel père : fidèles à ses recommandations, ils versèrent tous leur sang pour la cause sacrée de la religion et de la patrie. Voir Machabées, col. 479. F. Vigouroux.


6. MATHATHIAS (grec : MaT8a6sat « ), fils d’Absalom, IMach., xi, 70, et frère de Jonathas. I Mach., xiii, 11. Voir Jonathas, 4, t. iii, col. 1624. Lorsque Jonathas Mæhabée livra bataille à l’armée syrienne de Démétrius, dans la plaine d’Azor(voir AsorI, 1, 3°, 1. 1, col. 1107), ses troupes s’enfuirent d’abord et la bataille eût été perdue si Mathathias et Juda, fils de Calphi, deux de ses principaux officiers, n’avaient tenu bon avec lui. Leur résistance donna aux fuyards le temps de reprendre courage et de se rallier à leur chef, qui remporta une victoire éclatante. I Mach., xi, 67-74.

7. MATHATHIAS (grec : MarSaOîa ; ), fils de Simon Machabée. Ptolémée, fils d’Abobi, gendre de Simon, et l’un de ses officiers, fit périr traîtreusement Mathathias, avec le grand-prêtre Simon lui-même et son autre fils Judas, dans la forteresse de Doch (t. ii, col. 1454), où il venait de leur donner un grand festin. I Mach., xvi, 11-17.

8. MATHATHIAS (grec : MaTOaOfct ; ), nom d’un des trois ambassadeurs que Nicanor, général du roi dé Syrie Démétrius I er, envoya à Judas Machabée pour traiter de la paix, qui fut en effet conclue. II Mach., xiv, 19. La Vulgate a abrégé le nom de cet ambassadeur en Matthias.

9. MATHATHIAS (grec : MarSaSta ; ), fils d’Amos et père de Joseph le père de Janné, dans la généalogie de Notre-Seigneur en saint Luc, iii, 25.

10. MATHATHIAS (grec : Max8a6[’aç), fils de Séméi et père de Mahath, dans la généalogie de Notre-Seigneur en saint Luc, iii, 26.

MATHIAS. Voir Matthias.

    1. MATHIAS##

MATHIAS (Jacques de), luthérien danois, docteur en théologie, mort en 1586 a publié : Grammatica, Rhetorica, Dialectasacra, seu de tropis Sacrx Scriphirœ vel Introductio ad Scripturam, ia-¥, Copenhague, 1589 ; Prselectiones in Ecclesiasten et Joelen, in-4°, Bâle, 1589 ; Prselectiones in Hoseam, in-4°, Bâle, 1590. — Voir Walch, Bibliotheca theol., t. ii, p. 498 ; t. iv, p. 568,

573.

B. Heurtebize.
    1. MATHISIUS##

MATHISIUS, MATTHYS, Gérard, théologien catholique, né dans le duché de Gueldres vers 1523, mort à Cologne le 10 avril 1572 ou plus probablement le Il avril 1574. Il fit ses études à Cologne et professa dans cette ville où, en 1545, il fut chargé d’enseigner le grec. Quelques années plus tard, en 1552, il devenait doyen de la faculté des Arts et, le 12 novembre 1557, il était nommé régent du collège Montanum, charge qu’il exerça jusqu’à sa mort. Il avait été en outre recteur de l’Université du 20 décembre 1562 au 24 mars 1564 et fut chanoine de la collégiale des Saints-Apôtres, puis de la cathédrale de Cologne. Parmi ses écrits, on remarque : In Epistolam B. Pauli ad Romanos commentaria nunc recens conscripta ac édita, in-12, Cologne, 1562.

— Voir Valère André, Biblioth. Belgica, p. 279 ; Pagnot, Mémoires pour servir à l’hist. littéraire des Pays-Bas,

t. viii, p. 302.

B. Heurtebize.
    1. MATHUSAEL##

MATHUSAEL (hébreu : Mefûsd’êl ; Septante : MaOoudâXa), patriarche antédiluvien, le quatrième descendant de Caïn, fils de Maviaël et père de Lamech. Gen., iv, 18. Son nom a une forme archaïque ; le premier élément, nietû, ne se retrouve que dans un autre nom propre de la même époque, celui de Mathusalem. D’après Gesenius, Thésaurus, p. 830, il se décompose en wid, forme

construite de hd, « homme, s en tf, abréviation de ~itfî »

T Y *

IV. - 28