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MARCHÉ — MARCKIUS


Ezech., xx’ii, 9, 13, 11, 19, 25, 27, 33. Le mot 'izzdbên, Ezech., xxvii, 12, 14, 16, 19, 22, 27, 33, est traduit par aYopâ, « place publique » et « marché », et par <j15(t[tixtov, « assemblage, » dans les Septante, par nundinm, « marché, » forum, « place publique » et « marché », et mercatus, « marché, » dans la Vulgate. Ce sens est donc à conserver. Cf. Buhl, Gesenius' Handwôrterbuch, Leipzig, 1899, p. 470, 509. — À Jérusalem, au temps de

16. — Boutique de parfums et de lanternes, dans le bazar du Caire.

D’après W. Lane, Manners

and Customs of the modem Egyptians, 1836, t. a, p. il.

Notre-Seigneur, les marchands qui vendaient les victimes et les changeurs s'étaient établis, avec la connivence des grands-prêtres, à l’intérieur même du parvis des gentils, faisant ainsi de la « maison de prière » un marché et une « caverne de voleurs ». Par deux fois, NotreSeignour les en chassa. Joa., H, 14-16 ; Malth., xxi, 12, 13. Voir Commerce, t. ii, col. 887-889 ; Foire, t. ii, col. 2298. Sur les mots àfopa, forum, employés dans le sens de « marché », Marc, vii, 4, voir Agora, t. i,

col. 275 ; Forum, t. ii, col. 2328.

H. Lesêtre.
    1. MARCHESCHVAN##

MARCHESCHVAN, huitième mois de l’année juive dans le calendrier emprunté par les Hébreux aux Babyloniens pendant la captivité. Il répond au mois phénicien de Bûl. Voir Bul, t. i, col. 1071. fTtfmD n’est que

la transcription hébraïque du mot assyrien ara)}, Samnu, « mois huitième » par lequel les Assyriens eux-mêmes désignaient ce mois. Il y avait une grande affinité de prononciation en assyrien et surtout en babylonien

entre le J et le D qui permutaient souvent dans l'écriture. Voilà pourquoi le J de ira, racine de arhu, « mois, » a été rendu en hébreu par D, tandis que le o de jdtt, racine de samnu, « huitième, » a été rendu par f comme kislimu par kislev, etc. — Le nom de marcheschvan n’est pas employé dans la Bible ; pour désigner ce mois elle se ser^ du nom de Bûl ou de l’expression hôdes haS&emînî qui signifie également « le mois huitième », III Reg., vt, 38, mais qui n’a pas comme marcheschvan la valeur d’un nom propre. On trouve le mot

marcheschvan en caractères hébraïques, fiimic (me rahsevan), dans un document araméen de 66-70 de notre ère, Roll of Fasts, dans G. Dalman, À ram. Dialectproben, 1896, n. 2 et p. 32 ; plus tard dans Josèphe, Ant. jud., i, iii, 3, sous la forme Mapa-ouivvjç, et dans le Talmud, par exemple Rosch hasch. ll b. Cf. Muss-Arnolt, The names of the assyrbbabylonian Months, dans le Journal of biblical Literature, xi « année, p. 160-176 ; Levy, Neuhebraïsches und Chaldâisches Wôrterbuch ùber die Talmudim, Leipzig, 1876 ; Levy, Chaldâisches Wôrterbuch ùber die Targumim, Leipzig, 1867.

F. Martin.

    1. MARCIANUS##

MARCIANUS (CODEX). Ce manuscrit grec oncial des quatre Évangiles, autrefois appelé Nanianus, du nom d’un précédent propriétaire, cf. Mingerelli, Grseci codices manuscripti apud Nanios asservati, Bologne, 1784, p. 1, appartient maintenant à la bibliothèque Saint-Marc de Venise, où il est coté I, VIII. Le scribe, qui vivait au ix « ou au xe siècle, bien qu’il affecte une écriture plus archaïque et cherche à éviter le style penché de l'époque, se trahit par une imitation assez, maladroite et par certaines lettres comme A, K, qui ont tous les caractères de la décadence. Mûnter copia des. extraits de ce codex pour Birch, Scholz le parcourut, Tischendorf en 1843, et Tregelles en 1846 le collationnèrent. Il est désigné en critique par la lettre U. Von Soden l’appellee 90. D’après Gregory, Textkrilik, 1900, p. 76, le texte serait syrien. Scrivener, Introduction^ 4e édit., 1894, en donne un fac-similé, planche ix, n » 22.

F. Prat.

    1. MARCKIUS##

MARCKIUS, DE MARK Jean, érudit calviniste, né à Sneck dans la Frise, le 10 janvier 1656, mort à Leyde, le 30 janvier 1731. Il étudia à l’université de Franèker, puis à celle de Leyde où il termina son coursde théologie. En 1675, il devint ministre de Midlum, près de Harlingue. Le 28 juin de l’année suivante, il se faisait recevoir docteur en théologie à Franèker et y obtenait une chaire. Après avoir enseigné quelque temps* dans cette université, puis à GroniDgue, il alla à Leyde en 1689, où il professa la théologie et l’histoire ecclésiastique. Parmi ses écrits, on remarque : Analysis exegetica capitis lui Jesaise in qua complura vaticinia d(r Messia illustrantur : accedit mantissa observationumtextualium, in-12, Groningue, 1687 ; Commentarius in Apocalypsim S. Joannis, seu analysis exegetica, in-4°, Amsterdam, 1689 ; Textuales exercitationes ad l, selecta loca Veteris et Novi Testamenti… Accedit Dissertatio de débita Sacrarum Scripturarum veneratione, in-4°, Amsterdam, 1694 ; InHoseam commentarius, seu analysis exegetica qua hebreus textus cum versionibusconfertur, vocum et phrasiwn vis indigatur, rerum nexus monstratur et in sensum genuinum cum examine variarum interpretationum inquiritur. Diatribe annexa est singularis de accipienda uxore et lïberis fornicationum, in-4°, Amsterdam, 1696 ; Exercitationes : exegeticse ad L selecta loca Veteris et Novi Testamenti f in-4°, Amsterdam, 1697, ouvrage différent de celui paru en 1694 ; Commentarius, seu analysis exegetica in pro~ phetas Joelem, Hamosium, Hobhadiam, et Jonam, in-4°>, Amsterdam, 1698 ; Commentarius seu analysis exegetica in prophetas Micham, Nahumum, Habhakkukum, et Tsephaniam, in-4°, Amsterdam, 1700 ; Commentarius