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MANUSCRITS BIBLIQUES


Munich, 1875 ; 2e édit., 1895 ; Leyde, Catal. codic. ùebrseor. biblioth. Lugduno-batavse, par M. Steinschneider, Leyde, 1858 ; Oxford, Catal. of the Hebrew Man. in the Èodleian Library and in the Collège Libraries of Oxford, par Neubauer, Oxford, 1886 (la Bodléienne ne comprend pas moins de quatorze fonds hébreux distincts, parmi lesquels se trouve la bibliothèque de Kennicott qui y fut transportée en 1879) ; Cambridge, Catal. of the Hebrew Man. preserved in the University Library, par Schiller-Szinessy, 1. 1 (contenant les Bibles et commentaires bibliques), Cambridge, 1876 ; Londres,

"V.-., 7 1^"*"

201. — Papyrus Nash (hébreu pré-massorétique). 1 Exod., xx, 2-17 ; Deut., V, 6-19 ; VI, 4-5.

Musée britannique, Descriptive lisfof Hebrew and Samaritan Manuscripts, par G. Margoliouth, Londres, 1893 ; Paris, Biblioth. nationale, Manuscrits du fonds hébreu, par Zotenberg, Paris, 1866 ; Parme, Bibliothèque de la ville, Manusc. Codic. hebraici Biblioth. J. B. De Rossi, Parme, 1883, 3 vol. comprenant 1377 numéros, qui sont devenus la propriété de la ville ; Ibid., Catalogo dei codici ebraici délia Bibliot. di Parma non descritti dal De-Rossi, par Perreau, Florence, 1880 ; Turin, Codices hebraici Regise Biblioth., par Peyron, Turin, 1880 ; Florence, Catalog. Biblioth. Mediceo-Laurentianse, par Biscioni, t. i, Florence, 1752 ; catalogue plus récent par Pizzi (non encore imprimé) ; Cesène, Catal. codic. man. Malatestianse Biblioth., par Mucciolo, Césène, 1780-1784 ; Rome, Bibliothecæ apost. Vaticanse codices Orientales, t. î (hébreux et samaritains), par J. S. Âssemani, Rome,

1756, complété par A. Mai, Appendix, 1. II, Rome, 1831 ; Ibid., Casanatense, Catalogo dei Codici ebraici, par G. Sacerdote, Florence, 1897.

Voir M. Steinschneider, Vorlesungen ûber die Kunde hebrâischer Handschriften, deren Sammlungen und Verzeichnisse, Leipzig, 1897, dans Beihefte ium Centralblatt fur Biblioth., t. xix. Détails intéressants et renseignements précieux, mais noyés dans une érudition indigeste.

III. Manuscrits grecs. — I. Nouons préliminaires.

— 1° Paléographie. — Les caractères paléographiques, quand ils ne suffisent pas à faire connaître la patrie primitive d’un manuscrit grec, permettent du moins en général d’en déterminer l’âge avec assez de précision. L’écriture grecque des manuscrits se divise en onciale et en minuscule ; la capitale, l’écriture des inscriptions, n’est guère employée même pour les titres des livres.

A) Onciale. — Elle diffère de la capitale par la forme arrondie de certaines lettres (s, < ?, <a) et par des traits (p, <p, i|/, quelquefois u) dépassant la ligne en haut ou en bas (fig. 202). Elle régna sans rivale, pour la transcription des œuvres littéraires, jusqu’au IXe siècle inclusivement ; elle fut encore employée au delà de cette époque, concurremment avec la minuscule, pour les copies de la Bible et surtout pour les livres liturgiques. — Les plus anciens codex bibliques, le Vaticanus et le Sinaiticus, du Iv » siècle, présentent une forme d’onciale qui était restée la même depuis plusieurs siècles, mais qui, grâce à la surface unie et résistante du parchemin, acquiert un tracé plus ferme, des contours plus nets et un aspect moins grêle que l’écriture sur papyrus. Les lettres, élégantes et uniformes^ pourraient être presque toutes enfermées dans un carré. Pas de séparation des mots, pas d’accents ni d’esprits, pas d’autre ponctuation qu’un petit espacement à peine visible entre les paragraphes, pas de liaison ni de ligatures, p as d’autre abré v iation que c elle des mots usuels : 1C, KO, XÂT, ICA, LUSA, AAA, ANOG, IÏÏÏP", MF, TÏÏ, CTÏP, OriNOC(lY]o-ouç, K’jptoç, XpKrroç, IcparjX, Ttveujia, AauiS, avSproirroç, 71aT » )p, uy)tïjp, uioç, <r<>>TT|p, oupavoç) et quelques autres plus rares ; encore le Vaticanus n’a-t-il guère que les cinq premières. — Au V siècle, l’écriture reste belle et d’aspect agréable. Une grande lettre placée en vedette marque souvent le commencement des paragraphes. La forme des lettres subit quelques modifications : E et £ allongent les extrémités de leur segment de cercle et se te-minent par des traits renforcés ; la barre horizontale du II et du À dépasse de beaucoup les montants, etc. Voir Alexandrinus (Codex), t. i, vis-à-vis de la col. 363, et Ephr^emi rescriptus (Codex), t. ii, vis-à-vis de la col. 1872. — Au vi a siècle la décadence continue. Les lettres deviennent en général plus grandes, plus espacées, plus lourdes, quoique non dénuées d’élégance. Les traits horizontaux du II, du A, du T s’exagèrent. Ces caractères, bien entendu, sont plus ou moins accusés selon les pays et les écoles de scribes. Voir, pour des spécimens de cette époque, Bez^b (Codex) t. î, vis-à-vis de la col. 1770, et Laudianus, vis-à-vis de la col. 127. — La décadence se précipite au vne siècle. Les cercles des lettres E, ©, O, 2, se changent en ovales ; d’autres lettres sont comprimées et allongées ; les accents et les esprits deviennent d’un usage fréquent ; l’écriture commence à pencher vers la droite. — Dans les siècles suivants, ces caractères s’accentuent de plus en plus ; l’aspect général rappelle l’écriture russe (fig. 203). C’est au IXe siècle, au moment où l’onciale va disparaître, que nous rencontrons le premier manuscrit oncial daté, le Psautier d’Uspensky écrit en 862.

B) Minuscule. — L’écriture cursive, caractérisée par la liaison des lettres entre elles et par la simplification de certains traits (fig. 204), a été employée à toutes les époques pour les manuscrits moins soignés. On peut en voir un exemple au mot Livre (fig. 106, col. 307). Le premier cursif daté fut achevé le 7 mai 853 (Evang. 481),