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LAMENTATIONS — LAMPE


Klagélieâer des Propheten Jeremxa, in-8°, Prague, 1876 ;

  • M. Lôhr, Die Klagelieder Jeremias, 1891 ; et dans

Hand Komment. de Nowack, 1894 ; S. Minocchi, Le Lamentazioni di Geremia, in-8°, Rome, 1897 ; *K. Budde, dans Kurzer Handkomment., Abth. xvii, Fribourg-en-Brisgau, 1898. V. Ermoni.

    1. LAMIE##

LAMIE, nom par lequel la Vulgate désigne deux animaux différents. — 1° Dans une description de ridumée réduite à l’état de désert, Isaïe, xxxiv, 14, dit : « La Ulîf y

mamelle et allaitent leurs petits. » Ces tannin ne sont pas les chacals, qui n’ont nul besoin d’extraire leur mamelle pour allaiter leurs petits, mais les grands cétacés, qui extraient de l’eau leur mamelle pour la donner à téter. Voir Cachalot, t. ii, col. 6. Les Septante traduisent par SpâxovTeç et la Vulgate par laniise. II n’est pas vraisemblable que saint Jérôme ait eu en vue ici un monstre fabuleux, comme dans le passage d’Isaïe. La Xâ(ua est dans Âristote, Hist. anim., V, v, 3, une sorte de requin, et dans Pline, H. N., IX, xxiv, 40, une

14. — Lampes primitives de Palestine : les deux premières d’après les originaux du Musée judaïque du Louvre ; la troisième d’après Ch. Warren et Conder, The Survey of Western Palestine, Jérusalem, 1884, p. 535.

aura sa demeure, elle trouvera là son lieu de repos. » Le mot Ulît, en assyrien lilîtu, de lilaatuv, « soir, » Schrader, Die Keilinschriften und des A. T., Giessen, 1872, p. 11, veut dire la « nocturne ». On a cru que la Ulît était une sorte de fantôme nocturne. Buhl, Gesenius’Handwôrterbuch, Leipzig, 1899, p. 409. Les Septante ont traduit par èvoxsvTaupoç et saint Jérôme par lamia. La Xâpua, lamia, était pour les anciens une espèce de monstre féminin qui dévorait lés hommes et les enfants. Aristophane, Pax, 757 j Vesp., 1035 ; Plutarque, Curios.,

espèce de poisson plat. C’est plutôt au sens d’Aristote que se sera référé saint Jérôme. Ce sens est le plus conforme

à l’hébreu.

H. Lesêtre.
    1. LAMPE##

LAMPE (hébreu : nér ; Septante : ), 15^voc ; Vulgate : lucerna), appareil d’éclairage, composé d’un récipient à huile dans lequel trempe une mèche qu’on allume.

I. Les lampes dans l’antiquité. — 1° Fabrication des lampes. — La lampe des anciens, tant en Orient que dans les pays grecs et romains, a toujours été essen K.

— Lampes trouvées à Jérusalem. D’après The Survey of Western Palestine, Jérusalem, 1884, p. 539, 182. Sur celle du milieue st représenté le chandelier à sept branches.

2 ; Diodore, xx, 41 ; Strabon, I, 19 ; Horace, Epod., v, 20 ; Ars poet., 340 ; Ovide, Fast, , vi, 131. Cf. Rich, Dict. des ant. grecques et romaines, trad. Chéruel, Paris, 1873 p. 347. Comme le mot lîlîf n’apparaît que cette seule fois dans la Bible hébraïque, saint Jérôme a cru devoir le traduire, d’après le sens populaire qu’on lui prêtait, par un équivalent. Sur la traduction des Septante, voir Onocentàure. Il est plus probable que, dans Isaïe, la Ulît est un oiseau nocturne. Voir Chat-huant, t. ii, col. 627. — 2° On lit dans Jérémie, Lam., iv, 3 : « Les tannin même mettent dehors (hàlsû, « extraient » ) leur

tiellement formée d’un récipient destiné à contenir une certaine quantité d’huile. À ce récipient étaient adaptés un ou plusieurs becs plus ou moins allongés, ordinairement dans le même plan horizontal que le récipient lui-même, et servant à conduire au dehors l’extrémité de la mèche imbibée d’huile. Les becs de lampe étaient ainsi disposés parce que l’expérience avait montré que l’huile, toujours imparfaitement épurée chez les anciens, montait très difficilement dans des mèches qui étaient elles-mêmes assez peu conductrices. Voir Mèche. Le récipient, primitivement à air libre, tut ensuite nabi-