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MALVENDA — MAMBRE


plus important de tous ses ouvrages : Commentaria in Sacram, Scripturam una cum novadeverbo ad verbum ex Hebrseo translations variisque lectionibus, 5 in-f°, Lyon, 1650. Malvenda mourut avant d’avoir terminé son œuvre qui s’arrête au ch. xvi d’Ézéchiel. Le général des Dominicains le fit publier dans l’état où l’avait laissé l’auteur. La traduction est si littérale qu’elle est parfois inintelligible. Les notes sont en majeure partie grammaticales, et, si elles ont été dépassées depuis, elles ont été utiles en leur temps.

là que le nom est passé du personnage qui le portait à la région, parce qu’il l’habitait ou parce qu’il en était le propriétaire. L’Écriture indique elle-même cette origine quand elle dit : « Abraham habitait la vallée de Mambré l’Amorrhéen, frère d’Escol. » Gen., xiv, 13. Saint Jérôme soutient ce sentiment, Quest. in Gen., xxxv, t. xxiii, col. 992. — Cet endroit est, six fois, appelé simplement Mambré, Gen., xxiii, 17, 19 ; xxv, 9 ; xxxv, 27 ; xlix, 30, et L, 13, et, trois fois, désigné par l’expression’êlônê Mamrë 1. Gen., xiii, 18 ; xiv, 13 ; xviii, 1. Cette der


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190. — Site de Mambré.

    1. MAMBRÉ##

MAMBRÉ (hébreu : Mamrê’), nom d’un personnage, d’un lieu et, d’après la Vulgate, d’un torrent.

1. MAMBRÉ (hébreu : Mamrê’; Septante : Majigptiî), chef amorrhéen, contemporain d’Abraham. Il avait fait alliance avec Abraham, ainsi que ses frères Escol et Aner et tous les trois l’aidèrent à battre les troupes de Chodorlahomar, roi d’Élam, et à délivrer son neveu Lot qui avait été fait captif. Gen., xiv, 13, 24. Voir Abraham, t. i, col. 77. C’est de ce chef amorrhéen que la vallée de Mambré tira son nom. Voir Mambré 2.

2. MAMBRÉ (Septante : M<x116pfi), territoire situé près d’Hébron (fig. 190).

I. Nom. — Ce nom semble dériver de la racine mârâ’ou mârê’, « être gras, replet, » également usitée en arabe

dans le verbe -* ou.ç-o, m<zra a, « profiter a quelqu’un (aliment). » Gesenius, Thésaurus, p. 817. Il paraît de

nière locution, pour la plupart des interprètes modernes, signifie « les chênes ou la chênaie de Mambré » ; les Septante la traduisent par-ri SpOç ï) Map.6prj, « le chêne de Mambré ; » la Vulgate, par convallis Mambré. Les traductions faites sur cette dernière version disent simplement « la vallée de Mambré », mais on sait que le mot convallis signifie plutôt une s plaine » ou « un plateau fermé par des collines ou des montagnes ». Le Targum d’Onkélos a l’équivalent mêsrê Mamrê’, « les plaines de Mamré. » Si les interprètes modernes traduisent plus communément l’expression hébraïque par « les chênes de Mambré », les traducteurs j uifs préfèrent y voir une « plaine » ou « des plaines ». Cf. Gesenius, Thésaurus, p. 50-51 et 817 ; Drach, Harmonie entre l’Église et la Synagogue, Paris, 1844, p. 447, 565 ; Vogue, Le Pentateuque, Paris, 1860, t. i, Genèse, p. 91, 93, 113, etc. — L’histoire et la tradition locale en désignant comme site de Mambré un plateau environné de collines où se trouvait une chênaie, ou au moins un chêneremarquable