Page:Dictionnaire de la Bible - F. Vigouroux - Tome IV.djvu/311

Cette page n’a pas encore été corrigée

591

MAISON

rachetée dans l’année. Lév., xxv, 29-30. On ne permettait pas de démolir une maison pour faire un iardin sur son

182. — Hue couverte à Jérusalem. D’après une photographie.

emplacement, afin de ne pas diminuer le nombre des habitants. Cf. Iken, Antiquitates sacras, Brème, 1741, p. 537-540. — 5. Sur les différentes parties composantes

t. ii, col. 2202 ; Grenier, t. iii, col. 346 ; Jardin, t. iii, col. 1134 ; Latrines, t. iv, col. 125 ; Porte ; Salle a manger ; Toit. Cf. Jahn, Archseologia biblica, dans le Cursus complet. Script. Sacr., de Migne, Paris, 1852, t. ii, col. 847^54. Les cavernes, naturelles ou artificielles, ont aussi servi de tout temps d’habitation en Palestine. Voir Caverne, t. ii, col. 354.

4° Chez les Grecs et les Romains. — 1. La maison grecque occupait l’emplacement d’un rectangle allongé. Au milieu d’un des petits côtés s’ouvrait la porte, donnant accès dans un vestibule ou passage d’entrée avec des pièces de service à droite et à gauche. Venait ensuite une cour, entourée d’un péristyle, avec des chambres tout autour. C’était la partie de la maison destinée aux hommes. Un passage central donnait accès de cette première cour dans une autre, qui avait aussi son péristyle et son entourage de chambres et de dépendances. Cette seconde partie de la maison était réservée aux femmes. Au fond enfin était le jardin. Cette disposition générale variait dans le détail, selon la richesse de la famille. Les maisons grecques avaient presque toujours un premier étage, que la famille occupait et auquel elle accédait par un escalier intérieur. D’autres fois on louait cet étage à des étrangers, et, en pareil cas, des escaliers y menaient directement de la rue. Ces maisons étaient décorées plus ou moins magnifiquement. Les pauvres gens habitaient de misérables logements, composés d’une ou de deux petites pièces et quelquefois d’une troisième à l’étage supérieur, avec escalier intérieur. Lès chambres du premier se louaient aussi séparément, mais alors étaient desservies par un escalier venant du dehors. Cf. Monceaux, dans le Dict. des antiq. grecques et romaines de Deremberg et Saglio, t. H, p. 343-346. Saint Paul eut à habiter des maisons grecques, dans des conditions assez différentes, à Phihppes, chez, Lydie, Act., xvi, 15, à Thessalonique, chez Jason, Act., xvii, 5-7, à Athènes, Act., xvii, 16, à Corinthe. chez Aquila. et Priscille. Act., xviii, 2, 3. etc. — 2. La maison romaine se composait primitivement d’une enceinte formée d’un mur carrée ou rectangulaire, dans laquelle on pénétrait par une porte donnant directement sur la rue. L’intérieur était appelé atrium. Un toit régnait le long

183. — Maison antique du Hauran avec chambre haute. D’après de Vogué, Syrie centrale, t. ii, p. 52, xii, n. 2.

d’une habitation hébraïque, voir Bain, t. i, col. 1387 ; Cellier, t. ii, col. 396 ; Cénacle, t. ii, col. 399 ; Chambre a coucher, t. ii, col. 516 ; Cheminée, t. ii, col. 650 ; Ciierne, t. ii, col. 787 ; Cuisine, t. ii, col. 1146 ; Fenêtre,

des quatre murs et inclinait vers le centre ; une largeouverture rectangulaire, le compluvium, déversait les. eaux dans un bassin central ou impluvium. C’est danscet intérieur que toute la famille vivait en commun.