Page:Dictionnaire de la Bible - F. Vigouroux - Tome IV.djvu/255

Cette page n’a pas encore été corrigée
477
478
MACEDOINE — MACELLOTH


où se trouvaient les mines d’or des monts Pangée, avait pour ville principale Crénides, à la place de laquelle Philippe II fonda la forteresse de Philippes. Sur la côte de la Macédoine orientale se trouvaient un certain nombre de colonies grecques, en particulier Néapolis, à côté de l’ancienne ville de Dafon, et Ampliipolis, sur une presqu’île qu’arrose le Strymon. Entre les deux golfes où aboutissent l’Axius et le Strymon, s’avance la presqu’île de Chalcidique où se trouvait la ville d’Olynthe. La Chalcidique se termine elle-même par trois petites presqu’îles. La plus orientale, qui portait le nom d’Acte, est remplie par la masse du mont Athos ; celle du milieu, la Sithonie, a d’excellents ports dont le principal est celui de Torone. La presqu’île occidentale ou Pallène avait pour ville principale Potidée.

La Macédoine passa sous la domination romaine en 168, après la victoire d’^Emilius Paulus à Pydna (fig. 152 et 153). Elle fut divisée en quatre parties (fig. 154-156) ayant pour chefs-lieux : Ampliipolis, Thessalonique, Hella et Pelagonia. Tout rapport fut interdit enîre les habitants de chacune des quatre régions. Tite Live, xlv, 29. En 146 avant J.-C, la Macédoine fut définitivement organisée en province. Florus, i, 30 (iꝟ. 14). D’après Ptolémée, III, xi », 7, la province s’étendait à l’est jusqu’au Nestus, à l’ouest jusqu’à la mer Adriatique, au nord jusqu’au Drilo et au Scardus, ïu sud jusqu’à l’Épire, au sud-est jusqu’à

1DS. — Monnaie de la quatrième province de Macédoine.

Des premiers temps de la domination romaine.

Tête de Zeus (Jupiter). — n). MAKE40H0N TETAPTHE.

l’Œta et au golfe Maliaque. En 27 avant J.-C., lors du partage des provinces, la Macédoine resta au sénat.’Dion Cassius, lui, 12 ; Strabon, XVII, iii, 25. De Tibère à Claude, c’est-à-dire de l’an 15 à l’an 44 après J.-C, elle devint province impériale. Tacite, Annal., 1, 76, 80 ; v, 10 ; Suétone, Claud., xxv ; Dion Cassius, lx, 24. Elle redevint province sénatoriale et fut réunie à l’Achaïe. Après cette époque, elle fut gouvernée par un propréteur qui portait le titre de proconsul. Corpus inscript, latin., t. viii, 1, n. 7050 ; t. ix, n. 1123, 5533 ; t. xiv, n. 3593, elc. Le siège du gouvernement était Thessalonique. Cette ville jouissait du droit de ville libre ainsi qu’Amphipolis. Pline, H. N., iv, 37, 38. Philippes, fortifiée après la bataille d’Actium, eut le titre de colonie romaine sous le nom de Colonia Augusta Julia Philippensis, Dion Cassius, li, 4 ; Corpus inscript, latin., t. iii, 1, n. 386, 633, ainsi que quelques autres villes. Cf. Act. xvi, 12.

Les Romains avaient tracé des routes à travers la Macédoine ; la plus célèbre était la Via Egnatia, qui partait de Philippes, passait par Amphipolis, Apollonie et Thessalonique, et se dirigeait vers Dyrrachium, sur la côte de l’Adriatique. C’est le chemin que suivit en partie saint Paul. Act., xvi, 11 ; xvii, 1. Il s’en écarta pour aller à Bérée, au sud-est de Thessalonique. C’est encore la route que dut suivre saint Paul pour aller en Illyricum. Rom., xv, 19. Voir Illyrie, t. iii, col. 842. Cf. Corpus inscript, latin., t. iii, p. 127-128.

Bibliographie. — E. M. Cousinery, Voyage dans la Macédoine, 2 in-4<>, Paris, 1831 ; Desdevises du Dézert, Géographie ancienne de la Macédoine, in-8°, Paris, 1863 ; H. Kiepert, Manuel de géographie ancienne, trad. franc., in-8°, Paris, 1887, p. 177-184, 201 ; Théod. Mommsen et J. Marquardt, Manuel des antiquités romaines, t. ix [Organisc.tion de l’Empire romain, par

J. Marquardt, t. n), trad. franc., în-8°, Paris, 1892, p. 203210 ; Th. Mommsen, Histoire romaine, trad. franc, de R. Cagnat et J. Toutain, in-8°, Paris, 1888, t. x, p. 6367 ; F. Hommel, Géographie und politische Geschichts des klassischen Altertums, dans le Handbuch der klassischen Altertums-Wissenschaft d’Iwan Mûller, in-8° Nordlingue, 1889, t. iii, p. 222-227 ; W. Ramsay, St. Paul, the Traveller and the Roman citizen, in-8°, Londres, 1895, p. 205-237 ; Ofeïcoff, La Macédoine, traduction du bulgare, in 16, Constantinople, 1887-1888 ; M. Demitsas, H M « ît£80v ! a lv), ! - 801ç xot (jlvyiixe(oiç, in-8°, Athènes, 1896 ; V. Bérard, La Macédoine, in-18, Paris, 1897.

E. Beurlier.

    1. MACÉDONIEN##

MACÉDONIEN (Ma « 8<Sv ; Vulgate : Macedo), habitant de la Macédoine ou originaire de ce pays. — 1° Dans V Ancien Testament. —1. Aman, le persécuteurdes Juifs, est qualifié plusieurs fois de Macédonien dans la traduction d’Esther par les Septante, Esth., IX, 24 ; xvi, 10, et cette traduction inexacte est passée du grec dans la Vulgate, dans la partie deutérocanonique de ce livre. Esth., xvi, 10. Aman était en réalité « Agagite », comme le porte le texte hébreu, c’est-à-dire du pays d’Agag en Médie. Voir Agagite, t. i, col. 260. — 2. Esth., xvi, 1-4, il est dit, par suite du titre de Macédonien qui lui a été donné au ꝟ. 10, qu’Aman se proposait de « transférer le royaume des Perses aux Macédoniens », ce qui, pris à la lettre, serait un anachronisme, les Macédoniens étant inconnus en Asie du temps d’Aman. C’est donc Agagite ou un autre nom de peuple qu’il faudrait lire ici, si ce passage n’est pas une addition postérieure à la conquête de la Perse par Alexandre le Grand. — 3. Alexandre le Grand lui-même est appelé « roi macédonien ». I Mach., i, 1 ; vi, 2. Voir Céthim, t. ii, col. 471. — 4° Dans II Mach., viii, 20, « les Macédoniens » sont les Grecs et les Syriens du royaume des Séleucides.Cf.Diodore de Sicile, xix, 18, 82.

2° Dans le Nouveau Testament. — 1. Un Macédonien apparut en vision à saint Paul et lui demanda de se rendre dans son pays afin de le convertir, ce que l’apôtre fit aussitôt. Act., xvi, 9. — 2. Saint Paul parle aussi des Macédoniens en général, c’est-à-dire des païens, convertis de cette partie de la Grèce qu’on appelait deson temps la Macédoine, dans sa seconde Epître aux Corinthiens, ix, 2, 4. — 3. Un certain nombre de Macédoniens sont nommés dans le Nouveau Testament. Ce sont : Aristarque de Thessalonique, qui accompagna saint Paul à Éphèse et à Rome, Act., xix, 29 ; xx, 4 ; xx vii, 2 ; Gaius dont nous ne connaissons pas la ville et qui était également à Éphèse, lors de l’émeute qui s’éleva contre saint Paul, Act., xix, 29 ; Secundus, de Thessalonique, Act., xx, 4 ; Sopater. fils de Pyrrhus, de Bérée. Act., xx, 4. Voir Aristarque, t. i, col. 963 ; Gaius 1, t. iii, col. 44 ; Secundus, Sopater. Deux femmes macédoniennes, Evodie et Synlique, sont mentionnées parmi les chrétiennes de Philippes. Phil., iv, 2. Voir Evodie, t. ii, col. 2121. E. Beurlier,

    1. MACELLOTH##

MACELLOTH (hébreu :

lites.

Miqlôf), nom de deux Israé 1. MACELLOTH (Septante : MccxsXûO ; Alexandrinus : MaxotXcofi), le dernier des fils de Jéhiel (Abigabaon) et de-Maacha, Voir Jéhiel 2, t. iii, col. 1219 ; et Maacha 7, col. 466. Il eut pour fils Samaa ou Samaan. I Par., viii, 31-32 ; IX, 37-38. Ses descendants habitèrent à Jérusalem.

2. MACELLOTH (Septante : Ma/.e/.Xwô), chef de la seconde division de l’armée de David. I Par., xxvii, 4. Le texte qui le concerne est obscur et semble dire qu’il n’était que le chef en second de cette partie de l’armée, comprenant vingt-quatre mille hommes, tandis que le général en chef était [Éléazar, f.ls de] Dudia, PAhohite. Voir Dodo 3, Dudia, Éléazar 3, t. iii, col. 1460, 1509, 1650.