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PASTEUR

PATIENCE

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Le Pasteur jouit dans la primitive Église dune grande autorité. Saint Irénée, Adv. hier., iv, 30, 2, X. xii, col. 217 ; Tertullien, De orat., xvi, t. i, col. 1172 ; Origène, E comment, in Osée, t. xiii, col. 828, le nomment TpaipTi, Scriptura divina. On le lisait encore publiquement dans les églises au IVe siècle. Eusèbe, H. E., iii, 3, t. xx, col. 217. C’est à cause de cet usage qu’on le trouve à la suite du Codex Sinaiticus de l’Ancien et du Nouveau Testament. Mais il n’a jamais été mis au rang des livres canoniques. Origène, De princ., iv, 11, t. xi, col. 565, remarque qu’il n’est pas estimé de tous ; Tertullien, dans ses écrits montanistes, que toutes les églises le rangent parmi les livres apocryphes ou non canoniques, De pudicit., 10, t. ii, col. 1000 ; de même saint Athanase, De Nie. décret., 18, t. xxv, col. 456 ; Eusèbe, h. E., iii, 25, t. xx, col. 269 ; le canon du pape Gélase, voir Apocryphes, t. i, col. 768. Cf. S. Jérôme, In Rabac, i, 14, t. xxv, col. 1286-1 287 ; De vir. ïll., x, t. ii, col. 625. — Sur les citations ou allusions scripturaires du Pasteur, voir O. de Gebhart, Patr. apost. Opéra, t. iii, p. 272-274 ; Funk, Patres apostolici, t. i, p. 649652 ; sur l’auteur et son orthodoxie, Funk, Patres apostolici, Prolegomena, 2e édit., Tubingue, 1891, p. cxxiicli ; Id., Eermas, dans Wetzer und Welte, Kirchenleœicon, t. v, 1888, col. 1839-1844 ; Rambouillet, L’orthodoxie du livredu Pasteur d’Hermas, Paris, 1880 ; E. Bardenhewer, Les Pères de l’Église, trad. Godet et Verschaffel, t. i, Paris, 1898, p. 84-98.

    1. PASTOPHORES##

PASTOPHORES, mot grec, ira<rtoq><Sptov, qui se lit plusieurs fois dans la traduction des Septante. I Par., ix, 26, etc. ; Jér., xxxv, 4 ; Ezech., xl, 17. On ne le rencontre qu’une fois dans la Vulgate latine, I Mach., iv, 38 : Les soldats de Judas Machabée « montèrent à la montagne de Sion et ils virent les lieux saints déserts, et l’autel préparé et les portes brûlées …et pastophoria diruta » (grec : TtaoToçopia xa6Y]pr)fjiiva). Les pastophoria désignent les chambres dans lesquelles on conservait les trésors et les meubles du Temple et où habitaient les prêtres et les lévites. Voir S. Jérôme, In Ezech., xl, 17, t. xxv, col. 382. J. Frd. Schleusner, Novus thésaurus philologicus, t. IV, 1821, p. 253.

    1. PASTORALES##

PASTORALES (ÉPITRES). On appelle de ce nom les deux Épîtres que saint Paul adressa à Timothée et celle qu’il adressa à Tite, parce que l’Apôtre y trace à ses deux disciples les devoirs d’un pasteur des âmes. Voir Timothée (ÉpItres i et ii à) et Tite (ÊpItre à).

    1. PATARE##

PATARE (grec : xà ndtrapa), ville de Lycie à environ 60 stades ou 9 kil. au sud-ouest de l’embouchure

575. — AVT. KAI. ANT…. CEB. Busteradié et drapé d’Héliogabale, à droite. — i$" ; IIATAPES ! N. L’empereur lauré, drapé dans la toge, debout, à gauche, tenant le volumen et un rameau de laurier. À ses pieds, un aigle sur un globe.

du Xanthe, en face de l’île de Rhodes (fig. 575). Dans sa troisième mission, saint Paul venant de Rhodes aborda à Patare où il trouva un navire qui faisait route vers la Phénicie. Il s’y embarqua aussitôt pour aller à Tyr. Act., xxi, 1-3. Patare servait de port à la. ville de Xanthe, Appien, Bell, civ., iv, 81. C’était une escale sur la route entre les ports d’Italie, de l’Egypte et du Levant. De là l’importance et la richesse de la ville.

Tite Live, xxxvii, 15, l’appelle Caput gentis. Elle portait le titre de métropole, Corp. insc. grmcar., n. 4280, 4281, 4283. Patare célébrait le culte d’Apollon qui y rendait des oracles. Conybeare et Howson, The Life and Epistles of St. Paul, in-8°, Londres, 1891, p. 560. Un. banc de sable bouche maintenant l’entrée du Xanthe. Il reste quelques ruines sur l’ancien emplacement de Patare qui n’est plus qu’un désert. Le village turc porte

576. — Plan de Patare.

D’après la carte de l’Amirauté anglaise.

le nom de Djelemish. Journal of Hellenic studies, 1889, . p. 46-85 ; Ch. Fellows, An account of discoreries in Lycia, in-4°, Londres, 1841, p. 222 ; Spratt et Forbes, Travels in Lycia, in-8°, Londres, 1847, t. i, p. 30 ; t. n r p. 189 ; O. Benndorf und G. Niemann, Reisen in Lykien und Karien, in-f », Vienne, 1884 ; 1. 1, p. 114-117, t. ii, p. 118, pi. xxxii-xxxiv ; G. Hill, Catalogue of the Greek coins of Lycia, 1897, p. 25-27. E. Beurlier.

    1. PATIENCE##

PATIENCE (hébreu : ’orék’appayîm, ’orék rûah ; Septante : fjLaxpoâu|iîa, tjtco[xov^ ; Vulgate : patientia, sufferentia), disposition à attendre plus ou moins longtemps, même dans des conditions pénibles, que le mal soit écarté ou puni et que le bien désiré arrive. Lapatience est opposée à la colère, qui s’exprime par ladilatation des narines et la rapidité de la respiration. L’impatient est appelé qesar’appayim ou rûah, « court de narines » ou de a souffle ». Prov., xiv, 17, 29. La patience est au contraire’orék’appayîm ou rûah, « longueur de narines » ou de « souffle ». Elle consiste tantôt à laisser faire, tantôt à attendre et tantôt à souffrir un temps plus ou moins long.

1° Patience divine. — 1. Dieu est patient, parce qu’il a pitié de ses créatures même infidèles et veut leur laisser le temps du repentir, Exod., xxiv, 6 ; Num., xiv, 18 ; Judith, viii, 14 ; Ps. lxxxvi (lxxxv), 15 ; , cxlv (cxliv), 8 ; Sap., xv, 1 ; Eccli., v, 4 ; Joël, ii, 13 ; Jon., iv, 2 ; Nah., i, 3 ; II Mach., VI, 14 ; Rom., ii, 4 ; ix r 22 ; I Pet., iii, 20 ; II Pet., iii, 9, et aussi parce qu’il a l’éternité devant lui. Eccli., xviii, 9. Il est le Dieu de patience. Rom., xv, 5. — 2. Néanmoins sa patience n’a qu’un temps, et le moment arrive toujours où sa justice atteint les coupables. Eccli., xxxv, 22 ; Luc, xviii, 7. — 3. La patience de Dieu t feit quelquefois l’étonnement des justes. Hab., i, 13. Voir Mal, t. iv, col. 601-604.

2° Patience humaine. — 1. La patience, est recommandée au serviteur de Dieu, Bar., iv, 25 ; Eccli., n>