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1895

KIRCHER — KIR MOAR

1896

-t. iii, p. 107 ; t. iv, p. 100 ; Nouvelle biographie générale, Paris, t. xxvii, 1861, p. 6 ; Fr. Kaulen, dans le Kirchenleodcon de Wetzer et Welte, 2e édit., Fribourg, t. ii, 1883, p. 644. E. Michels.

    1. KIR HARASETH##

KIR HARASETH (hébreu : haq-Qîr Harâèép ; - Septante : to) « ).£90u ; toû tepou x>61]j » ]|iëvouc), nom de ville que la Vulgate, à la suite des Septante, a traduit comme un nom commun, mûri fictilies, « murs de terre, » IV Reg., iii, 25, de même que dans les trois noms suivants, qui, avec de légères modifications, paraissent tous désigner une seule et même ville, KirMoab. Voir ce nom.

    1. KIR HARÉS##

KIR HARÉS (hébreu : Qlr LTâréè ; Septante : « ç xefyoç è-vexauvKraç, « tu as renouvelé comme un mur ; » "Vulgate : ad murum cocti lateris, « au mur de briques cuites » ). Is.j^vi, 11. Voir Km Moab.

    1. KIR HARÉSETH##

KIR HARÉSETH (hébreu : Qîr IJâréêép ; Septante : toïç xatoixoûCTi 8è SÈ8 [leXer/îusiç, « tu méditeras sur les habitants de Seth ; » Vulgate : muras cocti lateris, « mur de briques cuites » ). Is., xvi, 7. Voir Km Moab.

    1. KIR HÉRÉS##

KIR HÉRÉS (hébreu : Qîr Iférés ; Septante : xeipdtès ? [xù^(ioû], « les cheveux coupés [en signe de deuil], » Jer., xxxi, 31, 36 ; Vulgate : murus fictilis, « mur de terre » ). JerT, xlviii, 31, 36. Voir Kir Moab.

    1. KIR MOAB##

KIR MOAB (hébreu : QirMôâb, Is., xv, 1 ; Septante : to tet/o ; t^ç MwaëiTTiSo ;  ; Vulgate : murus Moab), ville forte de la Moabitide (fig. 317).

I. Nom.

Cette ville est nommée Qîr Héréè, Jér., XtviH, 31,.36, et, à cause de la pause, Qîr Hâréè, Is.,

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317. — Monnaie de Kir Moab.

AY K M AYANTCO… Buste lauré d’Éla&afiale, à droite. — Si XAPAX[MCOBH]NQN. Tyché (la Fortune), debout de lace, regardant à gauche, et tenant une corne d’abondance et un gouvernail.

xvi, 11 ; Qîr Hâréèet, Is., xvi, 7, et Qîr R’ârâèèp, à cause de la pause. II’(IV) Reg., iii, 25. Dans tous ces passages, les Septante considèrent ce nom comme un nom commun désignant généralement les fortifications ou les villes fortifiées du pays de Moab et le traduisent par des mots divers. Voir Km Haraseth. La Vulgate le traduit aussi, par mûri fictiles, IV Reg., m, 25, et, au singulier, murus fictilis, Jer., xlviii, 31, 36, murus cocti lateris. Is., xvi, 7, 11. La version syriaque, et la plupart des autres l’ont également rendu ordinairement par des noms communs divers. Le Targum de Jonathan ben Uzziel, II (IV) Reg., iii, 25, parait également prendre ce nom pour un nom commun et traduit : « Ils ne laissèrent pas une pierre dans la ville (beqarta’) sans la renverser. » Il semble le considérer comme un nom propre désignant une ville particulière, Is., xv, 1, et le rend par son équivalent araméen, qui peut-être avait déjà remplacé le nom hébreu, si celui-ci n’était pas lui-même une traduction. L’équivalent employé en cet endroit est Kérdka de-Môàb,

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dt Kî-d. Dans les autres passages, Qir Héréè ou Ha

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réèep est rendu par le Kerak de leur puissance, ^3 fins’pw, et Kerak est peut-être pris comme nom propre ; dans tous les cas, il désigne une ville particulière con sidérée, comme le nom l’indique, pour la ville forte par excellence, « la citadelle » ou « le boulevard » de Moab. Dans tous ces passages, le texte hébreu est clair et la construction de la phrase indique qu’il est question d’une ville particulière qui. vient d’être formellement déterminée. La plupart des commentateurs sont d’accord sur ce point. — Le nom de Characa (grec : Xâpaxa) se retrouve II Mach., XII, 17, pour désigner, semble-t-il, une ville forte spéciale. Le nom est sans doute identique à celui donné par le Targum à la ville de Moab et le nom grec Xapa$ a lui-même une signification analogue et paraît emprunté des langues sémitiques. Il est douteux cependant si, en ce passage, ce nom désigne la même ville. Voir Characa, t. ii, col. 577-579. — Selon quelques auteurs, le nom de Qorka’ou Qarha’qui se lit sur la célèbre stèle de Mésa, lignes 3, 21, 24 et 25, pourrait désigner aussi la ville de Kir Moab. « Comment, dit F. de Saulcy, appliquer ce nom à la ville ue Dibân ?… Ce qui semblerait nous ramener à Karak, ce sont les tunnels qui donnent accès dans la ville et qui peuvent fort bien être représentés par nmSD, les coupures du texte, s Dictionnaire topoç’.aphique abrégé de la Terre Sainte, Paris, 1877, p. 322 ; cf. Sayce, Fresh Light from the ancient monuments, Londres, 1886, p. 77-81. Cependant la stèle elle-même, élevée, dit son inscription, à Qorqa’et trouvée à Dibân, les détails archéologiques surtout conformes à la description de la stèle constatés à la colline sud-ouest de Dibân, paraissent prouver clairement que ce dernier endroit est la Qorka’, du récit de Mésa. Aussi le plus grand nombre des palestinologues ne voient autre chose dans cette Qorqa’que l’acropole de Dibon. Si la consonance des noms Qorqa’ou Qarfya’et Kerka’et aussi leur signification ne sont pas sans quelque analogie, ce sont les seuls rapports entre la Qorqa’de la stèle de Mésa et la Characa de la Bible ou Qir Moab. Voir Dibon, t. ii, col. 1410-1411. Clermont-Ganneau, La stèle de Dhibân, dans la Revue archéologique, juin 1870, p. 380 ; F. Vigouroux, La Bible et les découvertes modernes, Paris, 1896, p., 431-433.

II. Identification.

Les interprètes sont généralement d’accord pour reconnaître dans Kir Moab, Kir Hérés et Kir Haréseth une seule et même ville. L’identité est évidente pour Kir Hérés d’Isaie, xvi, 7, et Kir, Haréseth du même chapitre, 11 ; les passages de Jérémie où Kir Hérés est nommée, sont l’imitation ou plutôt la reproduction de ce dernier verset d’Isaie. L’identité de Kir Hérés ou Haréseth du chap. xvi d’Isaie et Kir Moab du chap. xv n’est guère moins évidente ; dans l’un et l’autre passage le prophète fait allusion à la ville forte par excellence, dans laquelle les Moabites plaçaient spécialement leur confiance etqui était la cause de leur orgueil.

— Gesenius, Thésaurus, p. 1210, et quelques auteurs avec lui, à cause de l’identité des noms, croient pouvoir de-même identifier cette ville avec la Characa de H Mach., xii, 17 ; mais le plus grand nombre contestent la justesse de cette identification. Les raisons sur lesquelles s’appuie l’opinion de ces derniers sont : 1° la distance (750 stades = 139 kilom.) trop courte entre Casphin et Characa ; 2° l’éloignement de Kir Moab du pays de Tob où il faut chercher les Juifs Tubinéens que Juda voulait protéger, et 3° le contexte de I Mach., v, qui semble maintenir la lutte dans un même territoire, le pays de Basan, à l’est du lac de Génésareth. Les partisans de lopinion de Gesenius répondent : 1° le premier terme" de la distance, Casphin ou Caspis, n’est pas fixé avec certitude ni la nature du stade employé par l’écrivain sacré ; 2° en admettant qu’il s’agisse des Juifs du pays de Tob en Basan, ils peuvent avoir cherché un refuge au loin ; 3° l’éloignement momentané du héros juit du théâtre principal de ses exploits est un simple incident dont l’auteur de I Mach. a pu ne pas tenir compte. Quoi qu’il en soit, l’identité de cette Characa