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JONATHAN — JONATHAS

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YdSén ; Yehônâtàn ; Sammâh, etc., et non pas : Filii Jassen, Jonathan, Semma, etc., comme a traduit la Vulgate ; c’est-à-dire que la ponctuation massorétique ne rattache pas Benê YâSen à Jonathan, ainsi que l’a fait saint Jérôme. D’après R. Driver, Notes on the Hébrew Text of the Books of Samuel, in-8°, Oxford, 1890, p. 283, le texte doit être ainsi corrigé : « Jassen (ou Assem, transformation du nom de Jassen dans I Par., xi, 33), le Gunite (ou descendant de Guni, au lieu de Gézonite qu’on lit dans le texte actuel ; voir Gézonite et Guni i, col. 235 et 368) ; Jonathan, fils de Semma. » Cf. II Reg., uni, 32-33.

4. JONATHAN (hébreu : Yônâtân), de la tribu de Juda, second fils de Jada, père de Phaleth et de Ziza. I Par., Il, 32-33. Il était petit-fils de Jéraméel. Son frère Jéther étant mort sans enfants, ses deux fils représentèrent toute la descendance de Jada.

5. JONATHAN (hébreu : Yehônàfân), fils d’Ozias, trésorier de David, chargé de la garde des biens que le roi possédait dans les champs, dans les villes, les villages et les tours ou citadelles. La Vulgate ne parle pas des champs que mentionne le texte hébreu (sddéh). I Par., xxvii, 25,

6. JONATHAN (hébreu : Yôndtân), oncle de David et son conseiller, qualifié de « homme sage et lettré ». 1 Par., xxvii, 32. Certains commentateurs confondent ce Jonathan avec Jonathan 2, fils de Samaa.

7. JONATHAN (hébreu : Yôndtân), un des lévites qui furent envoyés par Josaphat, dans les villes de Juda, latroisièmeannéedesonrégne, pour instruire le peuple dans la loi de Dieu. II Par., xvii, 8.

8. JONATHAN (hébreu : Yôndtân), père d’Abed, de la famille d’Adan. Abed revint, à la tête de cinquante hommes, avec Esdras, de la captivité de Babylone en Palestine. IEsd., viii, 6.

9. JONATHAN (hébreu : Yôndtân), fils d’Azahel. Il était probablement prêtre et fut chargé par Esdras avec Jaasia, d’après la Vulgate, de dresser la liste des Israélites qui avaient épousé des femmes étrangères. I Esd., x, 15. D’après le texte hébreu, Jonathan s’opposa au dénombrement. Voir Jaasia, col. 1053.

10. JONATHAN (hébreu : Yôndtân), fils de Joïada et père de Jeddoa. II Esd., xii, II. Beaucoup de critiques pensent qu’il est le même que celui qui est appelé Johanan dans II Esd., xii, 22. Voir Johanan 12, col. 1592. Tout ce que le livre de Néhémie nous apprend de lui, en lui attribuant ce qui est dit de Johanan, c’est qu’à son époque on modifia la manière de conserveries listes généalogiques. II Esd., xii, 22. C’est peut-être ce grandprêtre qui est aussi nommé II Mach., i, 23. Voir Jona-THAS 5. Josèphe parle de ce grand-prêtre sous le nom de’ItoâvvT) ; ou Jean. Anl jud., XI, vii, 1. Il le fait vivre sous le régne d’Artaxerxès Mnémon (405-359 avant J.-C), et raconte qu’il fit périr son propre frère Jésus dans le Temple de Jérusalem, parce que Bagosès, général perse, avait promis à Jésus de lui donner le souverain pontificat. Ce crime attira beaucoup de calamités sur les Juifs. Eusèbe, dans sa Chronique, t. II, t. xix, col. 478, l’appelle Jean, et dans sa Démonstration évange’lique, vin, t. xxii, col. 616, Jonathan. Son pontificat dura trente-deux ans. Voir J. Selden, De successwne in Pontificatum Ebrœorum libii duo, i, 7, dans ses Opéra oninia, édit Wilkins, 3 in-f°, Londres, 1726, t. ii, col. 116.

41. JONATHAN (hébreu : Yehônâtàn), prêtre qui vivait du temps du grand prêtre Joacim (voir Joaciji 2,

col. 1551) et qui était le chef de la famille sacerdotale de Milicho. II Esd., xii, 14.

12. JONATHAN (hébreu : Yehônâtàn), prêtre, contemporain du grand-prêtre Joacim. Il était le chef de la famille sacerdotale de Sémaïa. II Esd., xii, 18.

13. JONATHAN (hébreu : Yôndtân), père de Zacharie. Zacharie fut un des prêtres qui jouèrent de la trompette à la fête de la dédicace des murailles de Jérusalem. Il est dit lui-même fils de Séméia, pour indiquer sans doute qu’il appartenait à la classe sacerdotale de Séméia. II Esd., xii, 34.

14. JONATHAN (hébreu : Yehônâtàn), scribe contemporain de Jérémie. Lorsque le prophète voulut sortir de Jérusalem pour aller à Anathoth, il fut accusé faussement de vouloir se rendre aux Chaldéens et jeté en prison dans la maison de Jonathan qui fut son geôlier. Il oblint du roi Sédécias de ne pas rester dans cette prison où il serait mort, mais d’être incarcéré dans le vestibule de la prison du palais royal, où il resta jusqu’à la prise de la villeparles Chaldéens. Jer., xxxvii, 14, 19 ; xxxviii, 26.

15. JONATHAN (hébreu : Yôndtân), fils de Carée et frère de Johanan. Il se rendit avec son frère à Masphath auprès de Godolias, que Nabuchodonosor avait nommé gouverneur de la Judée après la prise de Jérusalem. Jer., xl, 8. Voir Johanan 1, col. 1591. Le nom de Jonathan est omis dans les Septante, de même que dans quelques manuscrits hébreux. Il n’est pas nommé non plus dans IV Reg., xxv, 23.

16. JONATHAN BEN-UZZIEL. On lui a : tribue des Targums sur différents livres de l’Ancien Testament. Voir Targums.

    1. JONATHAS##


JONATHAS, nom, dans la Vulgate, de cinq Israélites qui sont appelés Jonathan dans le texte original. Voir Jonathan, col. 1614.

1. JONATHAS (hébreu : Yehônâtàn et Yôndtân), fils aîné de Saul et d’Achinoam. I Reg., xiv, 50. — Jonathas apparaît pour la première fois aux côtés de son père dans la lutte contre les Philistins. Il est déjà assez habile et assez brave pour que Saul lui confie un corps de guerriers. Pendant que le roi se tenait avec deux mille hommes à Machmas, Jonathas en commandait mille à Gabaa de Benjamin. De là, il se porta sur Géba*, dont il battit la garnison. Voir Gabaa 2, col. 4. Ce fait d’armes eut pour résultat de mettre en mouvement les Philistins, qui accoururent en armes à Machmas. Ils étaient en nombre tellement supérieur, que les Israélites prirent peur ; les uns se cachèrent dans les cavernes, les fourrés, les rochers et les citernes ; les autres fuirent même au delà du Jourdain, dans le pays de Gad et de Galaad. Saul n’avait avec lui que six cents hommes. Il campait avec Jonathas à Gabaa, tandis que les Philistins occupaient Machmas. Les deux localités ne sont, à vol d’oiseau, qu’à une distance de quatre kilomètres ; mais une vallée profonde les sépare, et l’altitude de Machmas atteint 607 mètres. Voir la carte de Benjamin, t. i, col. 1588. Du camp des Philistins sortirent trois bandes qui s’en allèrent ravager les pays d’alentour. Les Israélites n’avaient aucun moyen de les arrêter. Les Philistins les obligeaient de recourir à eux pour l’achat et l’entretien de leurs outils. Tout naturellement, ils se gardaient bien de fournir des armes à leurs voisins. Seuls le roi et son fils en possédaient. Un jour Jonathas proposa à son écuyer de s’avancer ensemble jusqu’à un poste de Philistins établi sur le passage qui mené à Machmas. « Peut-être, disait-il, Jéhovah inlerviendra-t-il pour nous ; il lui est facile de sauver avec peu d’hommes comme avec beaucoup. »