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    1. JOHANAN##


JOHANAN, nom de quinze Israélites et d’un Ammonite dans la Vulgate. Dans le texte hébreu, ce nom est écrit tantôt sous la forme complète Yehôhânân, tantôt sous la forme contractée Yôhânân ;, « Jéhovah est grâce ou miséricorde. » Dans les livres deutérocanoniques de l’Ancien Testament et dans le Nouveau Testament, ce nom est devenu’Imâvvrjç, Joannes. Voir Jean, col. 1153.

1. JOHANAN (hébreu : Yôhânân ; Septante : ’Iuvâ, dans IV Beg., xxv, 23 ; ’Iwâvav dans Jérémie [Septante, xlvii, 8, 13, 15, 16 ; xlix, 1, 8 ; l, 2, 4, 5]), fils de Carée. C était un des chefs de l’armée juive pendant le siège de Jérusalem par les Chaldéens. Il avait réussi à s’échapper de la ville et à se réfugier au delà du Jourdain chez les Ammonites. Lorsque, après la ruine définitive du royaume de Juda, Nabuchodonosor eut placé Godolias à la tête du pajs, Johanan fut un des premiers à aller lui faire sa soumission à Masphath où le nouveau gouverneur avait établi sa résidence. Il l’avertit, mais en vain, du projet qu’avait formé Ismahel de l’assassiner. Godolias, ne pouvant croire à tant de noirceur, tomba, en effet, sous les coups d’Ismahel. Voir Godolias, col. 259, et Ismahel 2, col. 994. Johanan se mit à la poursuite du meurtrier et délivra les prisonniers qu’il emmenait mais il ne réussit pas à saisir le coupable (587 avant J.-C). IV Eeg., xxv, 23-25 ; Jer., XL, 8-xli, 16. Quoique Johanan n’eût rien à se reprocher dans le crime qui avait été commis et qu’il eût même cherché à le prévenir, il craignit que Nabuchodonosor ne voulût venger sur les Juifs la mort de son gouverneur et il crut qu’il ne pourrait être en sûreté qu’en Egypte. Jérémie essaya en vain d’empêcher l’exécution de son projet ; il fut lui-même entraîné de vive force par Johanan avec les fuyards dans la vallée du Nil. Jer., xli, 17-18 ; xlii-xliii. Voir Jérémie 8, col. 1262.

2. JOHANAN (hébreu : Yôhânân ; Septante : ’Iwavâv), fils aîné du roi de Juda Josias. I Par., iii, 15. Comme il n’est pas question de lui à propos de la succession de son père, il est probable qu’il était mort avant Josias ou qu’il succomba avec lui sur le champ de bataille de Mageddo. IV Reg., xxiii, 29. La plupart des interprètes adoptent l’une ou l’autre de ces deux explications.

3. JOHANAN (hébreu : Yôhânân ; Septante : ’Iuavdcv), fils d’Elioénai, descendant de David par Zorobabe). I Par., m, 24.

4. JOHANAN (hébreu : yôhânân ; Septante : ’Irnaviv), grand-prêtre, fils d’Azarias et père d’un autre Azarias. Il était petit-fils d’Achimaasetarriére-pelit-filsdeSadoc. « C’est lui qui exerça les fonctions du sacerdoce dans la maison [le Temple) que bâtit Salomon à Jérusalem. » 1 Par., vi, 10. Son pontificat se continua probablement sous le règne de Roboam. Voir Grand-Prêtre, col. 304.

5. JOHANAN (hébreu : Yôhânân ; Septante : ’Iraavâv), Benjamite qui alla rejoindre la troupe de David à Siceleg, et fut un de ses plus braves soldats. I Par., xii, 4.

6. JOHANAN (hébreu : Yôhânân ; Septante : ’Iwavdîv ; Alexandrinus : ’Iwvav ; Sinailicus : ’Iwov), le huitième des Gadites qui allèrent se joindre à la troupe de David dans le désert de Juda. I Par., xii, 12. Voir Gaddi 2, col. 32. Ces Gadites se distinguaient particulièrement par leur bravoure qui les fait comparer à des lions. Leurs exploits et l’incursion hardie qu’ils firent au delà du Jourdain est racontée I Par., xii, 15.

7. JOHANAN (hébreu : Yehôhânân ; Septante : ’Itùv&Oai ; Alexandnnus : ’Iwvâ), lévite, sixième fils de Mésélémias, de la branche de Coré, dans la descendance de Caath, un des portiers du tabernacle du temps

de David. I Par., xxvi, 3. D’après le ꝟ. 1, il est rangé parmi « les fils d’Asaph », mais Asaph est ici une forme abrégée d’Abiasaph, un des chefs des Corites. I Par., ix, 19. Le chef de chœur appelé Asaph était d’une autre famille, c’est-à-dire de celle de Gerson, et non de celle de Caath. Voir Asaph 1, t. i, col. 1056.

8. JOHANAN (hébreu : Yehôhânân ; Septante : ’Iaiaviv), un des chefs (has-iâr) de l’armée de Josaphat, roi de Juda. II Par., xvii, 15. Il commandait à 280000 hommes d’après le texte, mais ce chiffre, comme celui des hommes placés sous les ordres des autres généraux, ꝟ. 14-18, doit avoir été grossi par les copistes. Ce Johanan est probablement le même que Johanan 9.

9. JOHANAN (hébreu : Yehôhânân ; Septante : ’Iftxivav), père d’Ismæl, qui commandait à cent hommes lorsque le grand-prêtre Joiada mit Joas sur le trône. II Par., xxiii, 1. Ce Johanan doit être le même que Johanan 8.

10. JOHANAN (hébreu : Yehôhânân ; Septante : ’Iwavrj ;), père d’Azarias, un des chefs de la tribu d’Éphraim qui vhait du temps d’Achaz, roi de Juda. Il contribua, avec d’autres chefs de sa tribu, à faire remettre en liberté les prisonniers que les Israélites emmenaient du royaume de Juda. II Par., xxviii, 12.

11. JOHANAN (hébreu : Yôhânân ; Septante : ’Itoavdtv), fils d’Eccétan, chef de la famille d’Azgad, qui retourna avec Esdras en Palestine, à la tête de 110 hommes. I Esd., viii, 12.

12. JOHANAN (hébreu : Yehôhânân ; Septante : ’Iwocvâv), fils d’Éliasib (voir Émasib 6, t. ii, col. 1668), un des prêtres qui vivaient du temps d’Esdras. Celui-ci, rempli de douleur à cause des mariages que de nombreux Israélites avaient contracté avec des femmes étrangères, se retira, pour y faire pénitence, dans la chambre de Johanan. I Esd., x, 6. — Néhémie nous apprend que les lévites, chefs de famille, et les prêtres furent inscrits au temps d’Éliasib, de Joiada, de Johanan et de Jaddua. II Esd., xii, 22. Et l’auteur sacré ajoute ꝟ. 23 : « Les fils de Lévi, chefs de famille, furent inscrits dans le livre des Annales, jusqu’au temps de Johanan, fils d’Éliasib. » Dans ce dernier passage, la Vulgate lit Jonathan au lieu de Johanan, mais c’est Johanan qu’il faut lire, comme le porte le teite hébreu. Johanan eut un frère aîné appelé Joiada. Voir Joiada 6, col. 1596. Certains interprètes confondent Johanan, frèro de Joiada, avec Jonathan, fiL de ce Joiada, II Esd., xii, 11, lequel devint grand-prêtre après son père. Voir Jonathan 10, col. 1615.

13. JOHANAN (hébreu : Yehôl.iânàn ; Septante : ’Ioiavdiv), de la famille de Bébaï, qui vivait du temps d’Esdras. Il avait épousé une femme étrangère et consentit à s’en séparer. I Esd., x, 23.

14. JOHANAN (hébreu : Yehôhânân ; Septante : ’Iwvâv ; Alexandrinus : ’LavaOav), fils de Tobie l’Ammonite, du temps de Néhémie. Ce Tobie s’opposait à la restauration de la ville de Jérusalem, et avait néanmoins des alliés et des amis parmi les Juifs : il avait fait, en outre, épouser à son fils Johanan une fille du prêtre Mosollam. II Esd., VI, 18.

15. JOHANAN (hébreu : Yehôhânân ; Septante r’Iwavotv), chef de la famille sacerdotale d’Amarias, sous le pontificat de Joacim, peu de temps après le retour de la captivité de Babylone. II Esd., iii, 12-13.

16. JOHANAN (hébreu : Yehôhânân ; Septante i