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JËSIMON — JÉSUA

de Maon sont un midbdr, c’est-à-dire des pâturages, mais le terrain qui s'étend entre eux et la mer Morte, en se dirigeant vers Engaddi, est un yesimôn, une terre désolée et aride. Voir Survey of Western Palestine, Memoirs, 1883, t. iii, p. 299 ; F. Buhl, Géographie der alten Palâstina, 1896, p. 96. M.'J. A. Smith, Historical Geography of Holy Land, in-8°, Londres, 1894, p. 312314, fait de Jésimon (par ce nom, il entend le désert de Juda en général) la description suivante qui nous donne une idée exacte de cette région désolée, surtout dans la partie voisine de la mer Morte : « Dans l’Ancien Testament, dit-il, cette terre (le désert de Judée) est appelée le Jésimon, mot signifiant « dévastation », et aucun terme ne peut mieux exprimer son aspect sauvage et bouleversé. Sa superficie est d’environ trente-cinq milles sur quinze (cinquante-six kilomètres sur vingt-quatre). Nous y arrivâmes de Maon. Les terres cultivées à l’est d’Hébron cèdent rapidement la place à des collines et à des vallées sans eau, couvertes de genêts et d’herbe. Nous employâmes tout notre après-midi à traverser à cheval cette région. Les puits sont rares ; presque tous sont des citernes d’eau de pluie, jalousement gardées pendant l'été par leurs propriétaires arabes. Pendant une heure ou deux, nous ne fîmes que monter et descendre les flancs d'éminences escarpées, chacune plus nue que la précédente. Nous descendîmes ensuite par des pentes rocheuses à une grande plaine, où nous laissâmes derrière nous les dernières herbes, de couleur grisâtre, et les chardons ; il y avait déjà deux heures que nous n’avions plus rencontré de troupeaux de chèvres. Des touffes d’arbustes rabougris, des plantes épineuses et des plantes rampantes, c'était là tout ce qui soulageait la vue au milieu de la nudité de ce sol sombre ou jaunâtre, composé de sable, de menus débris de calcaire et de gravier. Les couches de terrain étaient comme tordues ; les chaînes montagneuses couraient dans toutes les directions ; les collines au nord et au sud paraissaient de gigantesques amoncellements de poussière ; celles qui étaient voisines avaient l’air d’avoir été déchirées comme par l'éruption des eaux. Quand nous ne marchions pas sur des débris, le calcaire était éclaté et écaillé. Souvent le sol sonnait creux ; quelquefois les pierres et le sable glissaient en quantité sous les pieds des chevaux ; d’autres fois le roc vif était nu et érodé, surtout dans les gorges qui étaient nombreuses et qui étaient ardentes et brûlantes comme des fournaises ; au loin, à l’est, courait la chaîne des montagnes de Moab et, devant elles, nous apercevions, de temps en temps, la mer Morte, dont le bleu foncé, par de la le désert, était pour nos yeux un rafraîchissement. Nous chevauchâmes ainsi pendant deux heures, jusqu'à ce que la mer apparût soudain dans toute sa longueur, et le chaos que nous venions de traverser s'éboula et se brisa, par une descente de douze cents pieds (461 mètres), amas de calcaire, de cailloux et de marne, de rocs escarpés, de crevasses et de précipices, jusqu’au bord de l’eau. Tel est Jésimon, le désert de Judée. Il transporte l’aspect ravagé et la désolation de la vallée de la mer Morte jusqu’au cœur du pays, jusqu’au pied du mont des Oliviers, à deux heures des portes d’Hébron, de Bethléhem et de Jérusalem. » Cf. ibid., p. 513, 564-566. F. Vigolroux.

    1. JESMACHIAS##

JESMACHIAS (hébreu : hmakyâhû, « que Jéhovah soutienne ! » Septante : S « (iax( « ), lévite qui fut chargé avec plusieurs autres, sous le règne d'Ézéchias, de la garde des magasins du Temple où étaient renfermées les offrandes et les dimes. II Par., xxxi, 13.

    1. JESMAÏAS##

JESMAÏAS (hébreu : Iima’eyahû, « que Jéhovah exauce ! » Septante : S » ixaias), fils d’Abdias, chef de la tribu de Zabulon pendant le règne de David. I Par., xxvii, 19.

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    1. JESPHA##

JESPHA (hébreu : Updh ; Septante : 'Ito-qxz), second fils de Baria, de la tribu de Benjamin. I Par., viii, 16.

    1. JESPHAM##

JESPHAM (hébreu : ISpân ; Septante : 'Uaf&v), fils aîné de Sésac, de la tribu de Benjamin. I Par., vm, 22.

    1. JESRAELI##

JESRAELI (hébreu : hay-lêre'éll ; Septante : "U*pasXfefj ;), nom ethnique dont la vraie lecture est douteuse. II Reg., xvii, 25. Dans I Par., ii, 17, on lit Ismaélite, au lieu d’Israélite que porte le texte hébreu, et de Jesraélite que donnent les) Septante et la Vulgate. Ce qualificatif est appliqué à Jéthra, père d’Amasa. Voir

JÉTI1RA.

    1. JESSE##

JESSE, nom du père de David et d’une région de l’Egypte dans la Vulgate.

1. JE88É, une des formes, en latin et en français, du nom d’Isaî, père de David, appelé ailleurs Isaî. Cette orthographe est employée quatre fois dans l’Ancien Testament, Ps. lxxi, 20 ; Eccli., xlv, 41 ; Is., xi, 1, 10, et cinq fois dans le Nouveau Testament. Matth., i, 5 (deux fois) ; Luc, iii, 22 ; Act., xiii, 22 ; Rom., xv, 12. Voir Isaï, col. 936.

2. JE88É, nom qui est donné dans la Vulgate, Judith, 1, 9, à la terre de Gessen. Les Septante portent avec raison Waip. Le roi d’Assyrie envoya des messagers aux habitants du pays, comme à ceux de beaucoup d’autres contrées, pour se faire payer tribut, mais ils relusèrent. Voir Gessen, col. 218.

    1. JESSUI##

JESSUI (hébreu : Uvi), nom de deux Israélites.

1. JESSUI (Septante : 'Ieo-JX, 'Ieooû et 'I<rovt)i troisième fils d’Aser et petit-fils de Jacob, père de la famille des Jessuites. Gen., XLVi, 17 ; Nurn., xxvi, 44 ; I Par., vii, 30.

2. JESSUI (Septante : 'Ieaato-j), second fils du roi Saûl par Achinoam. I Reg., xiv, 49. Son nom est omis dans la généalogie de la famille de Saûl, I Par., viii et IX, et il n’est pas non plus question de lui dans le récit de la bataille de Gelboé, I Reg., xxxi.ee qui porte à supposer qu’il était mort en bas âge.

    1. JESSUITES##

JESSUITES (hébreu : hay-Iivi ; Septante : 4 'Icerovf ; Vulgate : Jessuitœ), descendants de Jessui dans la tribu d’Aser qui furent recensés dans le pays de Moab. Nurn., xxvi, 44.

JÉSU (Taniïj ;), fils d'Éliézer et père d’Er, un des ancêtres de Notre-Seigneur dans la généalogie de saint Luc, m, 29.

    1. JÉSUA##

JÉSUA, nom de trois Israélites dans la Vulgate. Leur nom est écrit différemment en hébreu, mais le radical est toujours le même. La Vulgate a transcrit plusieurs des noms qui ont la même orthographe en hébreu par Jostie, Jesite, Jésus.

1. JÉSUA (hébreu : ISvâk ; Septante : 'IecwJot et Sovfa), second fils d’Aser et petit-fils de Jacob. Gen., xlvi, 17 ; I Par., vii, 30. Jésua n’est pas nommé dans la généalogie d’Aser, contenue dans Nurn., xxvi, 44-47.

2. JÉSUA (hébreu : Yëtiîa" ; Septante : 'Itjto-j), descendant d’Aaron qui devint le chef des prêtres à qui échut le neuvième rang dans l’ordre du service divin sous le règne de David. I Par., xxiv, 11. Ce sont peut-être ses descendants, de la branche de Jadaîa, qui revinrent de captivité avec Zorobabel. I Esd., ii, 36. Dans ce passage la Vulgate donne à Jésua le nom de Josué.