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JÉRUSALEM


tions. En 587 avant J.-C, l’armée de Nabuchodonosor brûla le Temple et le palais royal, rasa les maisons, démolit les remparts et emmena le peuple captif à Babylone. Mais Jérusalem devait se relever de ses ruines, pour recevoir un jour le Sauveur du monde, qui voulait en faire le théâtre de son sacrifice.

4. Du retour de l’exil à Rérode le Grand.

Au bout de 71 ans, le Temple fut reconstruit par Zorobabel ; mais les murs de la ville restèrent abattus jusqu’en 445 avant J.-C, époque à laquelle Néhémie vint pour les relever. Il les refit sur leurs anciennes bases, en sorte que la seconde Jérusalem fut bâtie sur les fondements de la première. Pour comprendre ce qui est dit au

vers le nord jusqu’à leur point de départ. Sur cette restauration, voir C. Schick, Nehemia’s Mauerbau in Jérusalem, dans la Zeitschrift des Deutschen Palâslina-Vereins, 1891, p. 41-62, pl. n.’La seconde Jérusalem maintint constamment son périmètre jusqu’en l’année 42 de l’ère chrétienne, laissant en dehors le mont Bézétha et la colline du Calvaire. Elle subit cependant quelques modifications intérieures. Anliochus IV Épiphane, roi de Syrie, après avoir saccagé et profané le Temple, envoya plus tard des gens pour brûler la ville et détruire ses murs. C’est alors que les Syriens « fortifièrent la ville de David avec une grande et forte muraille, et ils en firent leur citadelle », xa’i

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254. — Arche de Wilson. D’après The Recovery of Jérusalem, p. 76.

deuxième livre d’Esdras sur l’état des fortifications au retour de l’exil, ii, 11-15, sur leur reconstruction, iii, 4-31, sur leur dédicace, xii, 27-39, il suffit de se reporter à la description que nous venons de faire. L’enceinte resta la même avec ses portes et ses tours. Les Chaldéens n’avaient pas démoli partout la muraille de fond en comble ; certaines parties même, celles que ne mentionne pas l’auteur sacré, étaient sans doute restées plus ou moins intactes. Il fut donc facile aux Juifs d’en suivre le pourtour et de la ramener autant que possible à son état antérieur. La restauration, commencée par la porte du Troupeau, au nord, se continua vers l’ouest ; puis, de la tour des Fourneaux, elle descendit vers le sud, pour retourner à l’est vers la colline d’Ophel. Là, la Bible, II Esd., iii, 15, 16, nous fait remarquer que les murs de la piscine de Siloé furent refaits, que l’enceinte passait devant « les degrés qui descendaient de la cité de David » et longeait « le tombeau de David », détails qui corroborent l’opinion d’après laquelle il faut chercher « la cité de David » sur la colline orientale. Après la source de Gihon, les ouvriers poursuivirent leur œuvre

èfévETO a-jToïç eîç ôéxpav. I Mach., i, 35 (grec, 33). Pendant vingt-cinq ans, ils habitèrent cette forteresse, qui tint en suspens les destinées de la cité sainte. Ils lui donnèrent, de même que les autres Grecs habitant Jérusalem, le nom à’Acra qui signifie simplement « citadelle » et s’appliqua en même temps à la colline qui la portait. Bon nombre d’auteurs, oubliant cette origine, ont fait d’inutiles efforts pour retrouver le mont Acra et lui assigner sa place parmi les autres collines sur lesquelles est bâtie la ville. Ils l’ont ordinairement indiqué, avec la ville basse de Josèphe, entre le Saint-Sépulcre et le fond de la vallée du Tjropœon. Voir fig. 237, col. 13251326. h’Acra était plutôt située sur la colline orientale, c’est-à-dire sur celle que Josèphe, Bell, jud., V, IV, 1, nous représente au delà de la vallée du Tyropœon. Après avoir, en effet, mentionné celle qui portait la ville haute, et qui était de beaucoup la plus élevée et la plus droite dans le sens de la longueur, il ajoute : c L’autre colline s’appelle Acra, est recourbée aux deux extrémités et soutient la ville inférieure. En face de cette dernière était une troisième colline, naturellement plus basse