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JEGMAAN — JECTAN

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Yoqmëâm ; mais l’emplacement est inconnu. Il faudrait donc probablement, dans ce cas-là, le chercher au sud d’Abelméhula, dans la vallée du Jourdain, et le point fixé par III Reg., IV, 12, indiquerait une limite non pas opposée à cette dernière localité, mais plus éloignée, dans

la même direction. Voir Jecmaam 2.

A. Legendre.
    1. JECNAM##

JECNAM (hébreu : Yoqne’âm ; Septante : Vaticanus : -fj Maiv ; Alexandrinus : ’Exvâji), ville lévitique de la tribu de Zabulon. Jos., xxi, 34. Elle est appelée ailleurs Jachanan, Jos., xii, 22, et Jéconam. Jos., xix,

11. Voir Jéconam.

A. Legendre.
    1. JÉCONAM##

JÉCONAM (hébreu : Yoqnëâm ; Septante : Vaticanus : ’Iex[iiv ; Alexandrinus : ’IzMay.), ville mentionnée, Jos., xix, 11, dans la description des limites de la tribu de Zabulon. Elle est appelée ailleurs Jachanan ; Septante : Vaticanus : ’IvL6y., Alexandrinus : ’Iexovàpi, Jos., xii, 22, et Jecnam ; Septante : Vaticanus : ïj Mocâv ; Alexandrinus : ’Exvà|i, Jos., xxi, 34. Le nom hébreu n’a pas varié dans ces trois passages ; mais, comme on le voit, il a subi de singulières modifications dans les versions. Il désigne, Jos., xii, 22, une antique cité chananéenne, dont le roi fut vaincu par Josué, et, Jos., xxi, 34, une ville de la tribu de Zabulon, assignée aux Lévites fils de Mérari. La situation de Jachanan est nettement indiquée, Jos., xii, 22, où l’hébreu porte : Yoqne-’âm lak-Karmêl, « Yoqne’âm du Carmel. » D’autre part, en décrivant la frontière méridionale de Zabulon, l’écrivain sacré, Jos., xix, 11, la prolonge vers Debbaseth (peut-être Dfébata), « jusqu’au torrent qui est contre Yoqnëâm. » Voir la carte d’ïssACHAR, col. 1008. Il nous conduit ainsi à la pointe sud-ouest de la tribu, près du « torrent » de Cison. Or, à l’ouest de Djébata, près d’un torrent, affluent du Nahr el-Muqatta, se trouve une colline appelée Tell el-Qaimûn, avec laquelle on a cherché à identifier Jéconam. Cf. Van de Velde, Reise durch Syrien und Palastma, Leipzig, 1855, t. i, p. 249 ; Memoir lo accompany the map of the Holy Land, Gotha, 1858, p. 326 ; E. Robinson, Biblical researches in Palestine, Londres, 1856, t. iii, p. 115 ; G. Armstrong, W. Wilson et Conder, Nanies and places m the Old and New Testament, Londres, 1889, p. 102. Cette colline s’élève de 45 mètres au-dessus du sol environnant et est très escarpée vers l’ouest. Les pentes sont parsemées de nombreux amas de matériaux, restes de maisons renversées. Sur le sommet, on remarque les arasements d’une petite tour, qui mesurait 13 pas de long sur 6 de large ; quelques blocs encore en place sont bien taillés et de grandes dimensions. Plusieurs citernes pratiquées dans le roc sont cachées au milieu de hautes herbes et de chardons gigantesques. Cf. V. Guérin, Hamarie, t. ii, p. 241 ; Survey of Western Palestine, Memoirs, Londres, 1881-1883, t. ii, p. 69. Eusèbe et Saint Jérôme, Onomastica sacra, Gœttingue, 1870, p. 110, 272, signalent un bourg appelé de leur temps Ka(i, | « ûvâ, Cimona, et situé dans la grande plaine d’Esdrelon, à six milles (un peu plus de huit kilomètres) au nord de Legio (aujourd’hui El-Ledjdjùn). Ils ont le tort de l’identifier avec Camon, lieu de la sépulture de Jair, et qui appartenait au pays de Galaad, Jud., x, 5 (voir Camon, t. ii, col. 93) ; mais il répond exactement au Tell Qaimûn dont nous parlons. Ce tell représente-t-il aussi bien Jéconam ? Il est difficile de répondre avec la même assurance. Voir dans Qaimûn une corruption de l’hébreu Yoqne’âm est peut-être un peu risqué. On comprend la disparition du yod initial, mais le reste du changement est moins explicable. Au point de vue topographique, l’emplacement convient bien à la « Jachanan du Carmel », Jos., xii, 22, et à la Jéconam qui est près du torrent, Jos., xix, 11, en supposant que celui-ci soit le Cison. Rentre-t-il aussi justement dans les limites de la tribu de Zabulon, Jos., xxi, 34 ? Un peut en douter, bien

qu’il n’y ait rien d’impossible, car le point de jonction ou viennent se rencontrer les trois tribus d’Aser, de Zabulon et d’Issachar est ce qu’il y a de plus indécis. Faut-il enfin, à la suite de Robinson, Bibheal researches in Palestine, t. iii, p. 115, identifier Yoqnëâm avec Yoqme-’âm (Vulgate : Jecmaan) de III Reg., iv, 12 ? Ce n’est pas sûr. La différence ne tient qu’à une lettre, et les Septante semblent avoir un peu confondu les deux mots. Voir Jecmaam, Jecmaan, Jachanam, Jecnam. Malgré cela, il est possible que Jecmaan ne soit autre que Jecmaam, ville lévitique de la tribu d’isphraim. I Par., vi, 68 (hébreu,

53).

A. Legendre.
    1. JECSAN##

JECSAN (hébreu : YoqMn ; Septante : ’IsÇâv ; Alexandnnus : ’Ie^àv ; Bodleianus : ’Ienrâv, Gen., xxv, 2, 3 ; Vaticanus : ’Ie|âv ; Alexandrinus : ’Iexdav, I Par., i, 32), fils d’Abraham par Cétura, et père de Saba et de Dadan. Gen., xxv, 2, 3 ; I Par., i, 32. Il représente une des branches septentrionales de la grande famille arabe. On a cherché à identifier cette tribu avec les KaroavîTai de Ptolémée, vi, 7, 6, qui habitaient au sud des Cinédocolpites, sur les côtes de la mer Rouge. Mais ceux-ci représentent plutôt les Ghassanides. Cf. Frz. Delitzsch, Neuer Commentar uber die Genesis, Leipzig, 1887, p. 347. Les généalogistes arabes rapprochent Jecsan de Yâgîs, une tribu du Vémen. Cf. A. Dillmann, Die Genesis, Leipzig, 1892, p. 309. Quelques auteurs prétendent même que YoqMn est identique à Yoqtân, Jectan, de Gen., x, 25. Cf. S. Margohouth, dans Hastings, Dictionary oftlte Bible, Edimbourg, 1899, t. ii, p. 743. Qu’il y ait eu mélange de tribus et par suite extinction de quelques-unes d’entre elles, à cela rien d’étonnant chez des peuples nomades. Mais on ne saurait en conclure, malgré une certaine similitude de nom, que les Jecsanides n’aient pas existé primitivement. Voir Dadan 2, t. ii, col. 1203, et Saba.

A. Legendre.
    1. JECTAN##

JECTAN (hébreu : Yoqtân ; Septante : ’Isx-riyv), fils d’Héber et père de treize tribus qui habitèrent principalement le sud et le sud-ouest de l’Arabie. Gen., x, 25, 26, 29, I Par., i, 19, 20, 23. La version arabe de Saadias

rend l’hébreu fQp>, Yoqtân, par ^Iks 3, Qahtân.

Ce dernier nom est également celui que les historiens arabes donnent à l’ancêtre des premiers peuples de leur race, appelés Mutëarriba, distincts des enfants d’Ismæl, nommés Must’anba, ou « devenus Arabes », et des populations couschites aborigènes. Il survit encore dans celui d’un district situé au nord du Nedjrân. Pour donner une idée du territoire occupé par cet important rameau des Yaqtanides ou Qahtanides, nous rappellerons les différentes familles qui le composent, renvoyant pour les détails aux articles qui concernent chacune d’elles.

1. Elmodad (’hébreu : Almôddd ; Septante : ’Ea^wScig), difficileà identifier, représente, suivant plusieurs auteurs, les Djorhom, l’une des plus puissantes nations issues de Qahtân, et qui, fixée primitivement dans le Vémen, passa ensuite dans le Hedjàz, ou elle s’établit du côté de la Mecque et de Téhama. Voir t. ii, col. 1700.

2. Saleph (hébreu : Sâléf ; Septante : EocXéç), les Sa>aît/jvoî de Ptolémée, vi, 7, 23, le canton actuel de Salfiéh, au sud-ouest de San’a.

3. Asarmoth (hébreu ; Biâsarmâvét ; Septante : 2ap(j.<j58), les Xoapa|j.wrïTai des Grecs, dont le pays s’appelle encore aujourd’hui YHadramaut, borné à l’ouest par le Yémen, au nord par le désert el-Akhaf, à l’est par le pays d’Oman, au sud par la mer d’Oman et le golfe d’Aden. Voir t. i, col. 1060.

4. Jaré (hébreu : Yârafy ; Septante : ’Iapà-/)> inconnue. Voir col. 1036.

5. Aduram (hébreu : Hâdôrâm ; Septante : ’OSoppa), correspond, selon certains auteurs, aux Adramites de la géographie classique, voisins de l’Hadramaut, ce qui est contesté par d’autres.