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JASON DE CYRËNE — JASPE


vi, 1-10 ; I Mach., i, 41-61. 6° Les martyrs, II Mach., vi, 12-vil, 42, I Mach., i, 62-63. 7° L’exploit de Matathias, Il Mach., v, 27-vn, 11 ; I Mach., u. 8° Les petits combats, II Mach., viii, 1-7 ; 1 Mach., iii, 1-26. 9° La guerre contre Nicanor, H Mach., viii, 8-29 ; I Mach., m. 27-iv, 25. 10° La purification du Temple, II Mach., x, 1-8 ; I Mach.. iv, 36-61. 11° Les combats contre les Iduméens et contre Timothée, IIMach., x, 15-38 ; cf. viii, 30-33 ; I Mach., v, 3-8. 12° La première campagne de Lysias, II Mach., xi ;

I Mach., iv, 28-35. 13° Le massacre des Juifs dans les villes voisines et l’expédition de Judas à l’ouest du Jourdain, II Mach., xii, 1-31 ; I Mach., v, 1-2, et ix, 62. 14° Les nouveaux combats en Idumée, II Mach., xii, 32-45 ; I Mach., v, 65-68. 15° La mort d’Antiochus Épiphane, II Mach., ix ; I Mach., vi, 1-17. 16° La seconde campagne de Lysias, II Mach., xiii ; I Mach., vi, 18-63. 17° Le souverain sacerdoce d’Alcime, II Mach., xiv et xv ; I Mach., vu. — Cf. aussi H. Willrich, Juden und Griechen, in-8°, Gœltingue, 1895, p. 64-77 ; E. Schurer, Geschichte des judischen Volkes, 2e édit., t. i, p. 33 ; t. ii, p. 739-741. E. Beurlier.

4. JASON, grand-prêtre, fils de Simon II et frère d’Onias III. L’ambition le porta à briguer le souverain pontificat au détriment de son frère aîné Onias et lui fit commettre les plus grands crimes. Après la mort de Séleucus IV Philopator, Jason se rendit auprès d’Antiochus IV Épiphane et acheta de ce roi (175 avant J.-C.) le sacerdoce suprême en s’engageant à lui verser des sommes considérables et à introduire à Jérusalem les usages païens, un gymnase (voir col. 369) et un éphébée (t. ii, col. 1830). II Mach., iv, 7-10. Il tint parole autant qu’il le put ; il persécuta les Juifs fidèles et lorsqu’on célébra à Tyr les jeux quinquennaux en l’honneur de Melqarth ou Hercule (voir col. 602), il envoja dans cette ville trois cents drachmes d’argent pour offrir un sacrifice à la divinité tutélaire de la ville. Ses messagers eux-mêmes n’osèrent pas exécuter jusqu’au bout leur mission.

II Mach., iv, 18-20. Quelque temps après, cet ambitieux reçut Antiochus IV en grande pompe à Jérusalem. Il Mach., iv, 21-22. Cependant la faveur dont il jouissait auprès d’Épiphane ne fut pas de longue durée. Peu après, en 172, il envoya Ménélas, frère de Simon, pour porter au roi une somme d’argent. Le messager ne valait pas mieux que l’indigne grand-prêtre. U trahit Jason et le supplanta en offrant trois cents talents d’argent de plus à Antiochus qui, toujours besogneux, accepta. Voir Ménélas. Jason fut obligé de s’enfuir dans l’Ammonitide. II Mach., iv, 23-26. Pendant qu’il était dans ce pays, le bruit se répandit faussement qu’Épiphane était mort. À cette nouvelle, le grand-prêtre dépossédé se mit promptement à la tête de mille hommes déterminés, se porta contre Jérusalem, et réussit à y pénétrer. Ménélas fut obligé de se mettre à l’abri dans la citadelle, et son rival exerça sa cruauté contre ses concitoyens ; mais Jason ne put tenir, et une seconde fois il fut obligé de se retirer dans le pays d’Ammon. Il ne put y vivre en paix et dut mener une vie errante, cherchant en vain un asile en Egypte, après avoir été prisonnier d’Arétas, Toi des Arabes. Il mourut enfin à Lacédémone. II Mach., v, 5-10. F. Vigouroux.

5. JASON, parent et disciple de saint Paul. Il habitait Thessalonique et donna l’hospitalité à l’Apôtre, ainsi qu’à Silas son compagnon. Les Juifs, mécontents des prédications de Paul et de Silas, voulurent s’emparer de leurs personnes, mais ne les ajant pas trouvés à la maison de Jason, ils conduisirent celui-ci avec d’autres disciples auprès des politarques qui le renvojèrent après avoir reçu caution. Act., xvii, 5-9. Cf. S. Jean Chrysostome Hom. xixvji, 2, in Act., t. lx, col. 265. Saint Paul, dans l’Épitre aux Romains, xvi, 21, nomme Jason parmi ceux de ses parents qui envoient leurs salutations aux

fidèles de Rome. On admet généralement que ce Jason est celui de Thessalonique. D’après la tradition grecque, Jason devint évêque de Tharse en Cilicie et mourut à Corfou. Voir Acta sanetorum, junii t. v, p. 4-6.

    1. JASPE##

JASPE (hébreu : yâsefêh, et ydSeféh ; Septante : ïxamç ; Vulgate : jaspis), nom d’une pierre précieuse.

I. Description.

Le jaspe est un quartz anhydre, cryptocristallin, dont la nature se rapproche de celle du silex (lig. 207). Il paraît essentiellement composé de

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207. — Jaspe égyptien.

silice, d’argile et de fer, unis dans des proportions variables, qui produisent les diverses variétés de jaspes, si différentes au premier aspect, et rendent même certaines variétés fusibles au chalumeau ordinaire, ce qui n’a pas lieu pour le quartz et ses variétés à peu près pures. Sa pesanteur spécifique varie de 2, 3 à 2, 7. Sa cassure est conchoide comme celle du silex, mais plus terne. Le jaspe est complètement opaque, même en plaques minces ; il peut recevoir un poli très brillant.

— Il existe des jaspes de toutes nuances, sauf le bleu et le violet purs. Les minéralogistes établissent généralement les variétés suivantes : 1° Le jaspe commun qui comprend le jaspe blanc, le jaune, le rouge, le bleu (lavande), le vert, le violet (sale), le noir. — 2° Le jaspe rubanné, dont les sous-variétés sont le jaspe onyx, l’héliotrope, le sanguin, rayé, œillé, panaché, taché, fleuri. — 3° Le jaspe égyptien, vulgairement caillou d’Egypte, qui présente une disposition particulière de couleurs, avec des dessins zonaires ou rubanncs irréguliers, mais à peu près concentriques, d’un brun jaune sur jaune fauve, qui le rend très reconnaissable. On le trouve dans les sables de l’Egypte. — Le jaspe se rencontre soit par couches, soit en rognons épais à la manière des silex, généralement dans les la es ; il accompagne surtout les agates : il existe dans presque toutes les chaînes de montagnes, dans les Pj rénées, en Italie, en Chypre, en Hongrie, en Bohême, en Sibérie, dans les monts Altai, dans les Indes, — Le jaspe en petits morceaux, de qualité supérieure, est employé pour les bijoux comme pierre précieuse. On peut aussi le graver et le tailler : les gros morceaux ser ent à faire des vases et à décorer les objets d’ameublement. Les Égyptiens donnaien

au jaspe (vert) le nom de uadj ; ""-ri B|. C. H. Frd. Wen del, Ueber die in altâgyptischen Texten erwànhnten Bauund Edelsteine, in-8°, Leipzig, 1888, p. 98. En arabe, c’est le yachf (Ibn el-Beithar) et au moyen âge le dehenic (Lapidaire d’Alphonse X), en sanscrit le jystirasa, (Finot), en chinois le yu, qui est en réalité le jade ; mais dans toute l’antiquité, la pierre néphrétique et le jaspe se sont confondus, et la distinction n’en était pas encore faite au xvii » siècle, lors de la publication du De gemmis de Boetius de Boot. — Les plus anciens traités de minéralogie parlent du jaspe. Théophraste le signale, mais n’indique pas les propriétés qui" lui sont attribuées l’iine, au contraire, h. A’., xxxvii, pré-