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JA.NSENIUS — JANUM
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en s’adonnant à la théologie, acquit une connaissance approfondie du grec et de l’hébreu. En 1534, les prémontrés de Tongerloo l’appelèrent dans leur abbaye pour y enseigner la théologie. Il devint ensuite curé de Saint-Martin de Courtray et, en 1560, doyen de la faculté de théologie de Louvain. Philippe II l’envoya au concile de Trente, et en 1564 le désigna pour l’évèché de Gand, élection qui ne fut confirmée que quatre ans plus tard par le pape saint Pie V. Corneille Jansénius a laissé des commentaires fort estimés sur divers livres de l’Écriture Sainte et en particulier sur les Évangiles : Paraphrases in omnes Psalmos Davidicos cumargumentis eorum et annotationibus : adjuncta est paraphrasis in ea Veterxs Testamenti eantica quæper singulasferias ecclesiasticus usus observât, in-4°, Louvain, 1569 ; Commentarius m Provcrbia Salomonis, in-4°, Louvain, 1569 ; Annolationes in librum Sapientiseet commentariiin Ecclesiasticum, in-4°, Anvers, 1569 ; Concordia Evangelica et ejusdem concordise ratio, in-8°, Louvain. 1549, Cornelii Jansemi episcopi Gandavensts commentarius in suam Concordiam ac totam historiam evangekcam, in-f », Louvain, 1572. De ce dernier ouvrage Mathieu do Castro a publié un résumé sous le titre : Ccmeih Jansenii episcopi Gandavensis epitome commentariorum in suam concordiamac totam historiam evangelicam, in-80, Anvers, 1593. — Voir Valère André, Biblioth. belgica, p. 152 ; Richard Simon. Histoire critique du Nouveau Testament (1693), p. 595 ; Dupin, Hist. des auteurs ecclésiastiques
du xvie siècle (1703), p. 403.
2. JANSÉNIUS Corneille^ évêque d’Ypres, né à Acquoi près Leerdam, le 28 octobre 1585, mort à Ypres le 6 mai 1638. Fils de Jean Otto, il commença ses études à Utrecht et les termina à Louvain au collège d’Adrien où les doctrines de Bams étaient en honneur. Ce fut à cette époque qu’il prit le nom de Jansens ou Jansénius, « fils de Jean, y En 1604, il vint à Paris où il se rencontra avec Jean du Vergier de Hauranne, son ancien condisciple, qui l’emmena à Baronne. En 1617, il fut rappelé à Louvain et placé à la tête d’un collège nouvellement fondé. Le 25 octobre 1619, il se fit recevoir docteur en théologie et deux fois l’université l’envoya en Espagne pour essayer d’empêcher les jésuites d’enseigner la philosophie dans leur collège de Louvain. En 1636, il fut nommé évêque d’Ypres. Jansénius est surtout connu par son fameux livre : Augustinus seu doctrina S. Augustini, in-f », Louvain, 1640, où il prétend exposer la vraie doctrine du saint évêque d’Hippone sur la grâce, et qui fut publié par les soins de Libert Fromond et d’Henri Calenus. Outre cet ouvrage qui a donné naissance à la secte des jansénistes, l’évêque d’Ypres avait publié divers autres écrits parmi lesquels : Tetrateuchus, sive commentarius in quatuor Evangelia, in-4°, Louvain. 1639 ; Pentateuchus, sive commentarius in quïnque libros Moysis, in-4°, Louvain, 1641 ; Analecla in Proverbia, Ecclesiasten, Sapientiam, Habacuc et Sophoniam, in-4°, Louvain, 1644. — Voir Lebrun, Dissertationes de C. Jansenu vita et morte, in-4°, Utrecht, 1694 ; R. Rapin, S. J., Mémoires publiés par L. Aubineau (1865), t. i, p. 2 ; Id., Hist. du jansénisme publiée par l’abbé Domenech, in-8°, Paris (sans date) ; Valère André, Bibl. belgica, p. 149 ; Richard Simon, Hist. critique du Nouveau Testament (1693), p. 664 ; Dictionnaire des livres jansénistes (1755), 1. 1, p. 120 ; A. Vandenpeereboom, C. Jansénius, in-8°, Bruges, 1882 ; C. Callewært, Jansénius, in-8°, Louvain, 1893.
- JANSONIUS Jacques##
JANSONIUS Jacques, théologien catholique, né à
Amsterdam en septembre 1547, mort à Louvain le
30 juillet 1625. Il fut admis comme boursier au collège
d’Adrien VI à Louvain, grâce à la protection de Michel
Baius. Licencié en théologie en 1575, il fut cette même
année nommé président du collège de Saint-Augustin, et
cinq ans plus tard il obtenait une chaire de philosophie. Après la mort de Baïus, il devint président du collège d’Adrien VI et, en 1590, recteur de l’université. Jansonius obtint en 1598 la chaire d’Écriture sainte et fut admis dans le chapitre de Saint-Pierre dont il devint doyen en 1614. Disciple de Baius, il fut le maître de Jansénius le futur évêque d’Ypres. Les divers commentaires laissés par cet auteur sont peu estimés : In Canticum canticorum Salomonis commentarius, in-12, Louvain, 1596 ; In Psalterium et eantica quibus per horas canonicas Romana utitur Ecclesia expositio, in-4°, Louvain, 1597 ; Vitta coccinea, sive enarralio Dominicse Passionis ex verbis utriusque Testamenti aliisque contexta, in-12, Louvain, 1600 ; In librum Psalmorum, et eantica Offlcii romani expositio iterata, in-4°, Louvain, 1611 ; In propheticum librum Job enarratio, in-f°, Louvain, 1623 ; In Evangelium S. Joamus expositio, in-12, Louvain, 1630. Les commentaires de Jansonius sur les Lamentations de Jérémie et sur l’Apocalypse n’ont pas été imprimés. — Voir J. Massius, Elogium et vita Ex. D, Jacobi Jansonn, en tête du commentaire sur saint Jean ; Valère André, Biblioth. belgica, p. 414 ; Paquot, Mémoires pour servir à l’hist. littéraire des Pays-Bas,
t. v (1765), p. 195.
- JANSSENS Jean Hermann##
JANSSENS Jean Hermann, théologien catholique
belge, né à Mæseyck le 7 décembre 1783, mort à Engis
le 23 mai 1853. Après avoir terminé ses études théologiques
à Rome, il devint professeur au collège de Fribourg
en Suisse (1809-1816). C’est là qu’il composa son Herméneutique,
mais il ne la publia qu’en 1818, lorsqu’il fut
devenu professeur d’Ecriture Sainte et de théologie dogmatique
au séminaire de Liège. Les doctrines qu’il y
enseigna suscitèrent des plaintes et, en 1823, il fut obligé
de cesser son cours. Il fut nommé curé d’Engis et il administra
sa paroisse jusqu’en 1828. Il accepta alors, malgré
la défense de ses supérieurs ecclésiastiques, la
chaire de logique, d’anthropologie et de métaphysique
au collège philosophique de Louvain, et il l’occupa jusqu’à
ce que la révolution de 1830 eût fait disparaître le
collège avec le gouvernement protestant qui l’avait fondé
malgré l’opposition des catholiques. Il se retira alors à
Engis et y composa son Histoire des Pays-Bas, 3 in-8°,
Liège, 1840, écrite dans un sens tout à fait orangiste. Janssens,
hors de la Belgique, est surtout connu par son Hermeneutica
sacra seu Introduclio in omnes et singulos
libros sacras Veteris et Novi Fœderis, in usum prselectionum
pubhcarum seminarii Leodiensis, 2 in-8°, Liège,
1818 ; 2 tomes en un volume in-8° et in-12, Paris, 1835,
1851, 1853. Une nouvelle édition corrigée et stéréotypée,
mendis innumeris expurgata, parut à Turin, in-8°, en
1858. Elle a été souvent réimprimée dans cette ville. Une
19e édition y a été donnée en 1897. J.-J. Pacaud a publié
une traduction française avec des corrections de
l’auteur : Herméneutique sacrée ou Introduction à
l’Écriture Sainte en général, 2 in-8°, Paris, 1828 ; 2e édit.,
3 in-8°, Paris, 1833, revue par l’abbé Glaire ; 3e édit.,
revue par l’abbé Sionnet, 1 in-8°, Paris, 1841, 1845 ;
5e édit., revue par l’abbé Glaire et augmentée par l’abbé
Sionnet, 1855. — Voir Alf. Journez, dans la Biographie
nationale, Bruxelles, t. x, 1888-1889, p. 145.
F. VlGOUROUX.
- JANUM##
JANUM (hébreu : Yânîm, au ketib ; Yânûm, au qeri ; Septante, Vaticanus : ’Iefiâeiv ; Alexandrinus : Iavoûfji), ville de la tribu de Juda, mentionnée une seule fois dans l’Écriture. Jos., XV, 53. Citée entre Esaane Beththaphua, elle fait partie du deuxième groupe de « la montagne », principalement déterminé par Hébron. Beththaphua existe encore aujourd’hui sous le nom de Taffûh, à cinq kilomètres à l’ouest d’El-Khalil (Hébron). Mais on n’a pu jusqu’ici retrouver aucune trace sérieuse de Yanum. On a bien proposé de l’identifier avec Béni Na’im, à l’est et près d’Hébron, cf. G. Armstrong,