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JAHN — JAÏRE

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1812 ; Appendix hermeneuticx, seu exercitationes exegelicæ (Vaticinia de Messia), fasc. 1, 1813 ; fase. ii, 1815. Ces quatre derniers ouvrages furent mis à l’Index par un décret du 26 août 1822. Après sa mort, on publia, d’après ses manuscrits, Nachtrâge zu Jahns theologischen Werken nach seinem Tode ausgegeben von eînem seiner Freunden, in-8°, Tubingue, 1821, où se trouvent, entre autres, six dissertations sur divers sujets bibliques. Son successeur à la chaire de l’université de Vienne, L. Ackermann, publia, en 1825 et 1826, une nouvelle édition corrigée de VIntroduclio et de VArchscologia de Jahn. Voir Ackermann, t. i, col. 149 ; K. Werner, dans l’Attgemexiie deutsche Biographie, t. xill, 1881, p. 665 ; Id., Geschichte der neuzeitlichen christlich-kirchlichen Apologehk, in-8°, Schaffouse, 1867, p. 417.

F. Vigouroux.

    1. JAHVÉH##


JAHVÉH. Voir Jéhovaii.

à celle de Machir, dont l’importance était si considérable que son nom sert quelquelois à désigner la tribu de Manassé. I Par., ii, 21. — Jair se distingua par ses exploits dans la conquête de la Terre Promise à l’est du Jourdain. Il réussit à s’emparer d’un pays de très difficile accès et occupé par des Repliai m ou géants ; on l’appelait alors le paysd’Argob ; c’est le Ledjah actuel. Deut., m, 14. Voir Argob, t. i, col. 950. Jair donna aussi son nom (Havoth Jair) à plusieurs villages du royaume de Basan. Num., xxxii, 41 ; Deut., iii, 14 ; I Par., ii, 23. Voir Havoth Jair, col. 457. — L’histoire de ses descendants ne nous est pas connue ; il est cependant possible qu’il fut l’ancêtre de Jair 2, l’un des juges d’Israël, et d’Ira le Jaïrite. Voir Ira 1, col, 921, et Jairite, col. 1111. C’est sans raison que des exégètes modernes veulent confondre Jair, fils de Ségub, avec Jair de Galaad dont l’histoire est toute différente. Voir Jair 2.

JAIR (hébreu : Ya’ir, « qui brille ; » Septante : l « tp), 2. JAIR, de Galaad, juge d’Israël pendant vingt-deux

202. — Résurrection de la fille de Jaïre. Antique sarcophage d’Arles. D’après Edm. Le Blant, Étude sur les sarcophages chrétiens antiques de la ville d’Arles, 1868, pl. xvit.

nom de trois Israélites dans l’Ancien Testament. Jaïre, le chef de la synagogue dont la fille lut ressuscitée par Notre-Seigneur, Marc, v, 22, portait ce même nom ; mais les écrivains du Nouveau Testament ayant donné aux noms bébreux une forme déclinable, tandis que les Septante les avaient traités comme des mots indéclinables, le nom du chef de la synagogue est devenu en français Jaire. Le nom du père de Mardochée est écrit aussi une fois Jaire. Voir Jair 3. — Un autre Israélite, dont le nom peut se transcrire en français par Jair, s’appelait en hébreu Ya’îr, avec un am au lieu d’un aleph, « bois, bosquet. » Voir Jair 4.

1. JAÏR, fils de Ségub, descendant par sa mère de Manassé et par son père d’Hesron, de la tribu ds Juda. Cf. IPar., ii, 21-22. Son grand-père Hesron avait épousé une fille de Machir, père de Galaad, de la tribu de Manassé. I Par., vii, 14 ; ii, 21 ; cf. Gen., l, 22. C’est parce qu’il descendait par sa mère de Manassé et qu’il s’établit sur le territoire de cette tribu, à l’est du Jourdain, dans le pa} s qu’il avait conquis, que Jair est appelé « fils de Manassé » dans Num., xxxii, 41, et Deut., iii, 14 ; mais un souvenir de son origine paternelle de la tribu de Juda est peut-être resté dans la ville appelée Juda du Jourdain, dans Jos., XIX, 34. Cf. Matth., xix, 1. Voir Juda du Jourdain. Il était contemporain de Moïse et appartenait, comme on vient de le voir, par son origine à deux des familles les plus puissantes d’Israël, c’est-à-dire à celle de Juda, par son père, et, par sa mère,

ans. Le texte sacré nous apprend seulement qu’il avait trente fils, montés sur trente ânons, et qu’il possédait dans le pays de Galaad trente villes appelées Havoth Jair. L’écrivain hébreu fait un jeu de mots sur les mots « ânons » et « villes », qu’il appelle du même mot’âyârtm. La Vulgate ajoute que Jair appela « de son nom » les trente villes Havoth Jair, mais les mots « de son nom » ne se lisent ni dans le texte original ni dans les Ceptante. Ces Havoth Jaïr tiraient probablement leur nom de Jair, fils de Ségub, dont le juge d’Israël était peut-être un descendant. Voir JairI, et Havoth Jair, col. 458. Jair fut enterré à Camon. Jud., x, 3-5. Voir Camon, t. ii, col. 93. Aux détails donnés par l’Écriture, Josèphe, Ant.jud., V, vii, 6, ajoute que ce juge d’Israël était de la tribu de Manassé.

3. JAÏR, Benjamite, père de Mardochée, descendant de Cis et de Séméi. Esth., ii, 5 ; xi, 2. Dans ce dernier passage, que l’on n’a qu’en grec, le nom est écrit’Iocpoi ;, Jaïrus.

4. JAÏR (hébreu : Ya’îr [lien ; le chetib porte : Tirl ; Septante : ’Iotîp), père d’Elhanan. La Vulgate a traduit Elhanan par Adéodat, et Ya’îr par saltus, « bois. » Voir Adéodat, 1. 1, col. 215.

1. JAÏRE, père de Mardochée. Voir Jaïr 3.

2. J AÏRE(’Ideip o ;, voir IaïRjCoI. 1 109), chef de synagogue ;