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JACOB

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être abattue déjà par les infidèles. Peregrinatio,-p. 25, à la suite de Peregrinationes medii sévi quatuor, 2e édit. Laurent, Leipzig, 1873. En 1336, Guillaume de Baldensel atteste positivement que l’église était en grande partie ruinée, les pèlerins, passant près de l’angle du Garizim, venaient cependant chercher encore le puits de Jacob, obstrué par les décombres. Cité par Quaresmius, dans Elucidalio Terrse Sanctse, in-f°, Anvers, 1627, t. ii, p. 800. Cf. Ishaq Hélo (vers 1338), dans Carmoly, Itinéraires de la Terre Sainte, Bruxelles, 1847, p. 25-1. Le P. Noé, franciscain, passant en 1508, près de Napolosa. à l’église du Saint-Sauveur, la trouve « toute fracassée » et dans

cette crypte ou au moins pour y jeter un regard furtif. Le puits bouché, et ordinairement à sec pendant l’été, était au milieu. Dans les ruines de l’église on remarquait deux tronçons de colonnes « de marbre gris » debout. Quaresmius, loc. cit., Peregr. V, t. VII, c. v, t. ii, p. 799803. Cf. de Radzivil, 1582-1584, Peregrinationes hierosolymitanæ, in-4°, Anvers, 1614, p. 236-238 ; Aquilante Rochetta (1598), Peregrinationedi Terra Santa, Palerme, 1630, p. 121, 122 ; Jean Cotovic (1598), ltinerarium hierosolymitanum, t. III, c. iii, Anvers, 1619, p. 333 ; Bernardin Surius (1644), Le pieux pèlerin, t. III, c. ii, Bruxelles, 1666, p. 548 ; Jacques Goujon (1668), Histoire

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Abside de l’égliss de la Samaritaine. Entrée de la crypte renfermant le puits de Jacob. D’apiès une photographie du P. Henrik.

l’église la fontaine de Jacob avec très peu d’eau ; en avant du puits était un autel, et derrière l’autel la pierre sur laquelle Notre-Seigneur s’était assis. Viaggio da Venetia al santo Sepolcro, Venise, 1676, G, 3. Au temps où Boniface Stefani, de Raguse, était custode de Terre Sainte 41551-1565), les catholiques venaient dans cette église, alors ruinée jusqu’au sol, pour offrir, une fois dans l’année, au jour de la lecture de l’évangile de la Samaritaine, le saint sacrifice au Très-Haut, sur l’autel de^ -meure à l’orifice du puits. Id., De perenni cultu Terrai Sanctse, édit. de Venise, 1878, p. 253-255. Au commencement du xviie siècle, les chrétiens grecs de Naplouse venaient encore quelquefois dans l’année célébrer la liturgie à cet autel. Il était renfermé dans une petite chapelle semblable à une grotte ; on y pénétrait avec peine par une ouverture étroite pratiquée dans la voûte. Cette ouverture était ordinairement fermée par de grosses .pierres ; les pèlerins les écartaient pour descendre dans

et voyage de la Terre Sainte, Lyon, 1670, p. 95-96 ; Morisson (1697), Relation historique, t. II, c. x, Toul, 1704, p. 236-238. Henri Maundrell qui visita le puits de Jacob, le 24 mars 1697, en donne cette description : « A une petite demi-heure de Naplosa, nous trouvâmes le puits de Jacob. Il y avait une grande église sur ce puits, mais il n’en reste aujourd’hui que quelques fondements, le temps qui dévore tout, et les Turcs ayant détruit le reste, le puits est couvert aujourd’hui d’une vieille voûte de pierre. L’on y descend par un trou étroit, et l’on découvre l’embouchure du puits en levant une grande pierre plate qui est dessus. Il est creusé dans un rocher et contient environ 9 pieds de diamètre et 105 de profondeur. Nous y trouvâmes cinq pieds d’eau. Ce puits est justement au bout de la vallée de Sichem, qui s’ouvre en cet endroit en un grand champ, et qui fait apparemment partie de la terre que Jacob donna à son fils Joseph. » Voyage d’Alep à Jérusalem, Paris,