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INTRODUCTION BIBLIQUE — IONIE


Lesélre, Introduction à l’étude de l’Écriture Sainte, 3 in-12, Paris, 1889-1890 ; C. Chauvin, Leçons d’introduction générale théologique, historique et critique aux divines Écritures, in-8°, Paris, 1897. " 2. Introductions particulières à l’Ancien Testament : Jahn, Einleitung in die gôtlliche Bûcher des A. Blindes, 2 in-8 « , Vienne, 1793 ; Introductio in libros sac. V. Fœderis in compendium redacta, in-8°, Vienne, 1805, revue et corrigée par Ackermann, Vienne, 1823 ; Herbst, Hist. krit. Einleitung in die heiligen Schriften des A. T., 2 in-8°, Carlsruhe, 1840-1844 ; Vincenzi, Sessio IV concilii Tridentini vindicata sive introductio in Script uras deuterocanonicas Y. T., 2 in-8°, Rome, 1842-1844 ; Reusch, Lehrbuch der Einleitung in dos À. T., in-8°, Fribourg-en-Brisgau, 1864 ; Zschokke, Historia sacra V. T. in compendium concinnata, Vienne, 1872 ; Neteler, Abriss der alttest. Literaturgeschichte, 1879 ; Martin, Introduction à la critique générale de l’A. T., 3 in-4°, lithog., Paris, 1886-1889.

3. Introductions spéciales aux livres du Nouveau Testament : Feilmoser, Einleitung in die Bûcher des N. Bundes, in-8°, Inspruck, 1810 ; Unterkircher, Introductio in N. T., in-8°, Inspruck, 1810 ; Hug, Einleitung in die heiligen Schriften des N. T., 2 in-8°, Tubingue, 1808 ; Reithmayr, Einleitung in die canonisch. Bûcher des N. T., Ratisbonne, 1852, trad. franc, par de Valroger, 2 in-8°, Paris, 1861 ; A. Maier, Einleitung in die Schriften des N. T., Fribourg-en-Brisgau, 1852 ; Gûntner, Introductio in sacros N. T. libros, Prague, 1863 ; Markf, Introductio in sacros libros N. T., Bude, 1856 ; Langen, Grundriss der Einleitung in das N. T., Fribourg-en-Brisgau, 1868 ; Aberle, Einleitung in das N. T., Fribourg-en-BrisgaU ; 1877 ; Schneedorfer, Compendium historiée librorum sac. N. T. prxlectionibus biblicis concinnatum, Prague, 1888 ; Trenkle, Einleitung in das N. T., Fribourg-en-Brisgau, 1897 ; Schàfer, Einleitung in das N. T., Paderborn, 1898, Cf. Kihn, Encyclopédie und Méthodologie der Théologie, Fribourg-en-Brisgau, 1882, p. 154-163. £. Mangenot.

    1. INVITÉS##


INVITÉS. Voir Festin, i, 4° ; ii, 2° et 3°, t. ii, col. 2214, 2215.

IOD. — i, dixième lettre de l’alphabet hébreu. Son nom Ti>, t/od, signifie « main » et vient de ce que sa forme dans l’écriture phénicienne et sur les monnaies juives représentait une main grossièrement figurée par trois

doigts 01, w. En éthiopien, elle s’appelle yaman, « la

main droite. » Voir Alphabet, 1. 1, col. 414. — l’L’iodest une consonne ou semi-voyelle qu’on prononce d’une seule émission de voix, avec la voyelle à laquelle elle est jointe de manière à former diphtongue, », yod, t main, » dV,

yôm, « jour. » Ces deux mots sont monosyllabiques-La lettre correspond donc à notre y : Mais au commencement des mots, quand elle n’a qu’un scheva ou n’est pas accompagnée d’une autre voyelle que l’i, on devait la prononcer, au moins ordinairement, comme la voyelle i. C’est une règle générale du langage qu’on tend toujours, en parlant, à abréger les mots et à supprimer, en particulier, les lettres inutiles, surtout quand elles violent les lois de l’euphonie. Les Hébreux, quoiqu’ils eussent l’habitude de commencer leurs mots par une consonne, durent donc prononcer i, et non yi, ji, ii, les mots dont l’initiale était un iod accompagné de la voyelle t. c bys>, dit M. Haupt, doit se lire en hébreu

if al et non yif al. » Beitrâge zur semitischen Sprachwissenchaft, dans les Beitrâge zur Assyriologie, 1. 1, 1890, p. 17. Voir aussi ibid., p. 260, et Hincks, dans The Journal of sacred Literature and Biblical Record, 1. 1, 1855, p. 385. La transcription des noms propres hébreux dans les Septante et dans Joséphe confirme cette prononciation :

wnb », ’lapxr[X, Israël /Sswntf », lava-fr, Ismaël ; isv-,

I<7ffâX « p, Issachar, etc. Ceux qui prononcent aujourd’hui Yisræl, Xismæl, Yissakar s’éloignent donc vraisemblablement de la prononciation antique. Voir Gesenius, Thésaurus, p. 557 ; J. Fûrst, tiebrâisches Bandwôrterbuch, t. i, 2e édit., p. 474 ; Fr. Philippi, Die Ausprache der semitischen Consonanlen i und >, dans la Zeitschrift der deutschen morgent ând. GeseUschaft, t. xl, 1886, p.639-654.

2° Les Grecs, en empruntant leur alphabet aux Phéniciens, firent de l’iod leur iota ou voyelle i, et les Septante ont toujours transcrit l’iod par l’iota. Pour les Grecs, Yiota fut exclusivement une voyelle ; pour les Latins, l’i fut tantôt une voyelle, tantôt une consonne, et c’est de ce double rôle de l’i que nous avons tiré notre i et notre j, mais la distinction entre l’t voyelle et le j consonne était inconnue des anciens Latins : ils traitaient l’i comme consonne dans janua ; la ne formait qu’une syllabe et ils prononçaient ya-nu-a, excepté dans les mots venant du grec, tels que i-am-bus, i-as-pis(jaspis), qui formaient trois syllabes. Pour les mots d’origine hébraïque, dans les uns, l’i était voyelle, comme dans J-a-co-bus (quatre syllabes) ; Claudien, Epigr., 27 ; dans Judæus, au contraire, Ju est monosyllabique. Horace Sat., 1, iv, 143 ; v, 100 ; ix, 70 ; Gvide, Ars amat., i, 76, Juvénal, Sat., III, v, 147, etc. Les noms commençant par un >, iod, sont transcrits, comme en grec, par un simple I et non par Ji, non seulement dans laVulgate, mais aussi dans les auteurs profanes : lsrahel dans Justin, xxxvi, 2.

3° Un grand nombre de noms propres commencent en hébreu par un iod. En français, cet i initial a été transformé en }, quand il est suivi d’une voyelle, par exemple, Jacob, Jérusalem, Joseph, Juda. — La raison pour laquelle les Hébreux ont beaucoup de mots commençant par i, c’est d’abord parce que le nom sacré de Jéhorah entre souvent dans les noms propres en qualité de premier élément composant. On l’abrège pour cela de différentes manières en Yehô, dans Yeho’d^dz, Joachaz = « Jéhovah possède ; » en IIô, dans Bôiê’a, abréviation de Josué = « Jéhovah sauve ; » en Yô, dans YôHàfdt, Josaphat = « Jéhovah est juge ou libérateur, » etc. Quelques autres noms propres ont également un i initial, parce que leur premier élément est un verbe employé dans le sens optatif et que c’est la préformante, ), i, qui sert à former l’imparfait hébreu et à lui donner en certains cas cette signification. Voir Hébraïque (Langue), col..474, 478. Ainsi, Yârob’âm = Jéroboam, « que (Dieu) multiplie le peuple. » D’autres noms enfin ont pour racine un mot commençant par i, tel que Yônâh = Jonas, « colombe. »

4° La forme de la lettre iod se transforma par la suite des temps et devint la plus petite dans l’alphabet hébreu carré, >. C’est à la petitesse de ce caractère que fait allusion Notre-Seigneur lorsqu’il dit, en saint Matthieu, v, 18 : « Un seul tota ou un seul point ne passera point de la Loi que tout ne soit accompli. » L’iota est mis ici pour l’iod, parce que c’est le nom grec correspondant de la lettre hébraïque. L’iod et le point sont des expressions figurées pour signifier les plus petits détails de la Loi. F. Vigouroux.

    1. IONIE fluvfo)##


IONIE fluvfo), région sise sur la côte occidentale de l’Asie Mineure, le long de la mer Egée, entre l’Hermos au nord et le Méandre au sud. Ce nom lui vient des Ioniens » Il lui fut donné lorsque cette tribu hellénique qui s’était établie en Attique et sur la cote septentrionale du Péloponése, ayant été chassée de ce dernier pays et’étant trop nombreuse en Attique, émigra en Asie, où elle posséda dix villes célèbres, parmi lesquelles Éphèse, Smyrne et Milet, ainsi que les deux Iles de Chio et de Samos, sont nommées dans le Nouveau Testament. Voir ces mots. Les Juifs étaient nombreux dans ces