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INNOCENTS (SAINTS) — INONDATION


Lardner, Credibility of the Gospel History, in-4°, 17271743, t. i, p. 278, 332, 349. Sur le mot de Macrobe, Sat., il, 4, qu’on a applique au massacre des saints Innocents, voir Hérode 2, col. 641.

IV. Le culte des saints Innocents.

Les saints Innocents sont des martyrs au sens strict du mot. L’Église les honore comme tels, et l’antiquité chrétienne a professé un vrai culte pour ces prémices des martyrs. Cf. S. Irénéé, iii, ’16* n. 4. t. vii, col. 924 ; Origène, Rom, ., iv, in Ps. xxxvi, t. xii, col. 1354 ; S. Jean Chrysostome, In Malth., homil. ix. t. lvii-lvih, col. 175. Aussi les Pères de l’Église ont-ils vu dans les saints Innocents la figure de Jésus-Christ, qui devait être immolé sous le règne d’un autre Hérode. Cf. l’auteur des

digues, et l’eau monde toute l’Egypte et répand la fertilité sur les terres qu’elle peut atteindre. La crue continue à s’accentuer jusque vers la fin de septembre. Le fleuve a alors vingt fois le volume d’eau qu’il gardait en hiver. La décroissance commence aussitôt, et en décembre le Nil est complètement rentré dans son lit. Voir Nil. Cf. Maspero, Histoire ancienne des peuples de l’Orient classique, Paris, 1895, t. i, p. 22-24. Dans sa prophétie contre le roi d’Egypte, Ézéchiel, xxxii, 6, dit au pharaon : « J’arroserai de ton sang la terre de ton inondation, » c’est-à-dire ton sang versé et celui de ton peuple mondera le pays d’Egypte comme les eaux de. ton fleuve. Isaïe, xxiii, 10, dit à une des colonies phéniciennes, en annonçant la ruine de Tyr, sa métropole :

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179. — Inondation du Nil. Village de Kafra. D’après, une photographie.

sermons supposés de saint Augustin, Serm. ccxix, 1-2, t. xxxix, col. 2151. Les saints Innocents ont été aussi un admirable exemple pour tous les martyrs des siècles futurs. S. Léon le Grand, Serni. xxxviii, in Epiphan., 8, t. liv, col. 260. V. Ermoni.

    1. INONDATION##

INONDATION (hébreu : néfés, sâftaff, sâfâh, èétéf ; Septante : xaTaxXuoy.o’ç, mlr^iivpo ; Vulgate : inundatio), envahissement temporaire par les eaux de terres^qù’elles n’occupent pas d’ordinaire. /

I. Au senspropre.

Sur les eaux qui recouvraient toute la terre aux époques géologiques, Gen., i, 2, 6, voir Cosmogonie mosaïque, t. ii, col. 1048. Sur les eaux qui envahirent la terre à l’époque de Noé, et que Dieu promit de ne plus déchaîner, Is., lit, 9, voir Déluge, t. ii, col. 1343.

"LeNil. — Chaque année, après la fonte des neiges et la chute des pluies du printemps, le Nil monte régulièrement. La crue est signalée au Caire entre le 17 et le 20 juin. Le fleuve, encaissé dans des dignes et des barrages, bat son plein vers le 15 juillet (fig. 179). Quand sa hauteur est suffisante, on rompt toutes les « Inonde la terre comme le Nil, fille de Tharsis, il n’y a plus de digue ! » Tyr ne sera plus là pour contraindre ses colons, et ceux-ci pourront se répandre en liberté dans leur pays, comme le Nil en Egypte, quand on a ouvert ses barrages.

L’Euphrate.

Ce fleuve a aussi ses débordements

annuels. Voir Euphrate, t. ii, col. 2048. Nahum, i, 8, prédit que Dieu détruira l’emplacement de Niniva par le passage d’une inondation. Cette inondation est la figure de l’invasion des Chaldéens qui détruisirent la vieille capitale bâtie sur les bords du Tigre, comme si l’Euphrate débordé était allé ravager jusqu’aux rives du fleuve voisin. Isaïe, viii, 7, 8, compare l’invasion assyrienne qui menace Juda à une inondation de l’Euphrate : « Le Seigneur va faire monter les puissantes et grandes eaux du fleuve ; il s’élèvera partout au-dessus de son lit et il se répandra sur toutes ses rives. II pénétrera dans Juda, il débordera, il inondera, il atteindra jusqu’au cou. ». C’est toute une description de l’inondation.

& Le Jourdain. — Ce fleuve, bien que très encaissé, remplit ses bords au moment de la fonte des neiges, Jos., m.