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ILLYRIE — IMPETIGO


tiani tempora lllyricum ftteril, in 8°, Paris, 1846 ; J Marquardt, L’organisation de l’empire romain, trad. franc. (Th. Mommsen et J. Marquardt, Manuel des antiquités romaines, t. ix), in 8°, Paris, 1892, t. ii, p. 166, 171-180. Voir Dalmatie, t. ii, col. 1211. L’Illyricum est un pays montagneux, et les habitants étaient barbares. La côte présente un certain nombre de baies très profondes et où les navires trouvent un abri excellent. Il n’y avait dans cette région que très peu de villes ; elles se multiplièrent à mesure que la civilisation romaine s’y implanta. Les habitants de V lllyricum sont les ancêtres des Albanais ou Arnautes modernes. E. Beurlier.

    1. IMAGE##

IMAGE (hébreu : fabnîf, femûnâh ; Septante : cix<ûv, ô(io ! ci>(ia, A(ioîci><riç ; Vulgate : imago, similitudo), reproduction naturelle ou artificielle, offrant la ressemblance d’un être dont on veut rappeler les traits.

I. Image matérielle.

Dieu défendit à son peuple de faire des images taillées (tabnifl pour les adorer. Deut., iv, 16-18. Ézéchiel, viii, 10, appelle du même nom les images de reptiles, de bêtes et d’idoles qu’il vit gravées ou sculptées, probablement en-bas reliefs à la manière des Chaldéens, sur la muraille d’une des salles du temple de JérusalemOn traduit ordinairement mehuqqéh par « peintures » ; mais hâqaq, signifie « tailler, sculpter ». Dans d’autres passages, la Loi défend de faire des représentations (temûnâh) d’homme ou de femme, d’animal, d’oiseau, de reptile, de poisson, etc., de peur que l’Israélite ne soit entraîné à leur rendre un culte. Exod., xx, 4 ; Deut., iv, 16-19, 23, 25 ; v, 8. Le texte de cette loi rappelle en même temps le pays d’Egypte dont Dieu a tiré son peuple. Deut., iv, 20. Les représentations prohibées sont les sculptures et les peintures analogues à celles que les Hébreux avaient pu voir dans les monuments égyptiens, les hypogées, les palais et les maisons, sur les parois desquels les peintres avaient multiplié les figures de dieux, d’hommes et d’animaux ; Maspero, Archéologie égyptienne, Paris, 1887, p. 168-175 ; Histoire ancienne des peuples de l’Orient classique, Paris, t. i, 1895, p. 410-412. Voir Peinture, Sculpture. — C’est l’image de César que représente la pièce de monnaie montrée à Notre-Seigneur. Matth., xxii, 20 ; Marc, xii, 10 ; Luc, xx, 24.

II. Image spirituelle.

Le Fils de Dieu est l’image du Père, image parfaite, substantielle, adéquate à son modèle, ne laissant subsister entre le Père et le Fils d’autre distinction que celle des personnes. Sap., vii, 26 ; II Cor., iv, 4 ; Col., i, 15. — Le premier homme a été créé par Dieu, be-salmênû ki-dmûtênû, « à notre image selon notre ressemblance, » Gen., i, 26, et lui-même engendra, bi-dnïûfô ke-salmô, « à sa ressemblance selon son image. » Gen., v, 3. Cf. Gen., i, 27 ; ix, 6 ; Sap., ii, 23. L’emploi de ces deux synonymes, alternant l’un avec l’autre, désigne une ressemblance aussi complète que possible entre le Créateur et sa créature raisonnable. Les versions unissent les deux substantifs par la copule : xat’elxôva f|(j.CT^pav xa xa6’A|ioi’ci><tiv, — xaià ttjv tSéav otjtoû xàl xotïà tr)v eîxrfva oùtoû ; ad imaginent et similitudinem nostram, — ad imaginent et similitudinem suam. L’auteur de la Sagesse, ii, 23, serre de plus près le texte hébreu : cîxrfva tî)ç ISiotç iSté-crpoç licoirjirev aùïdv, ad imaginent similitudinis suse fecit illum. Cette ressemblance entre l’homme et Dieu a été cherchée du Côté du corps (Tertullien, Cont. Praxeam, 12 ; De resurreet. carats, 6, t. ii, col. 167, 802 ; S.Augustin, De Gen. cont. Manich., i, 17, t. xxxiv, col. 186), et surtout du côté de l’âme, à cause de son immortalité (S. Augustin, De Trinit., xii, 2 ; t. xlîi, col. 1038) ; de son intelligence (S. Augustin, In Ps. Liv, t. xxxvi, col. 629) ; de sa liberté (S. Macaire, Rom., xv, 23, t. xxxiv, col. 591) ; de son intelligence et de sa liberté réunies (S. Jean Damascène, De fide orthod., xi, 2, t. xcxiv, col. 920 : S. Ambroise, Hexam., /vi, 8, t. xiv, col. 259) ; du

domaine qu’elle exerce sur le reste de la création (S. Grégoire de Nysse, De homin. opific, 4, t. xliv, col. 136). Cf. Adam, t. i, col. 171, 172 ; Pétau, De sex primor. mundi dier. opific, II, iv, 1-13. — Par la vie surnaturelle que lui confère la grâce de Dieu, le chrétien est appelé à devenir, dans un sens plus parfait, l’image du Fils de Dieu. Rom., viii, 29 ; I Cor., xv, 49. — Après la résurrection glorieuse, la ressemblance deviendra encore

plus complète. I Joa., iii, 2.

H. Lesêtre.
    1. IMMERSION (BAPTÊME PAR)##


IMMERSION (BAPTÊME PAR). Voir Baptême, h, 2°, 1. 1, col. 1437.

    1. IMMOLATION##


IMMOLATION. Voir Sacrifice.

    1. IMMONDE##


IMMONDE. Voir Impures (Choses), col. 855.

    1. IMMONDICES##


IMMONDICES. Voir Fumier, t. ii, col. 2115.

    1. IMMORTALITÉ DE L’AME##


IMMORTALITÉ DE L’AME. Voir Ame, t. i, col. 466472.

    1. IMPATIENCE##


IMPATIENCE, défaut qui empêche de supporter avec courage ou résignation un mal, une contrariété ou une personne désagréable. Le substantif hébreu qôser, qui désigne l’impatience, est employé seulement une fois dans la Bible, où il est joint à rûah ; i signifie littéralement « brièveté ». Exod., vi, 9 (Vulgate : angustia spiritûs ; Septante : okiyoiiv%ia). « L’impatient » (Septante : oÇuèûjjioç et ô^i-ydij’ux ? ! Vulgate : impatiens) est nommé deux fois dans les Proverbes et désigné dans le texte original par les périphrases qesar-’appaïm, « court de narines, de respiration, » et qesar-rûaf}. Prov., xiv, 17, 29. — La Vulgate emploie une seule fois le substantif impatientia, Judith, viii, 24, dans le discours où Judith rappelle le manque de patience des Israélites dans le désert. Outre les deux passages des Proverbes, xiv, 17 et 29, où elle parle de « l’impatient », la version latine emploie deux autres fois le mot impatiens, Prov., xix, 19, et xxvi, 17, là où l’hébreu parle de celui qui se laisse emporter par la colère. Dans Prov., vii, 11, quietis impatiens est dit de la femme « qui ne peut se tenir tranquille » ; en hébreu : hômmîyâh, « agitée, bruyante. »

— Quoique ce terme se rencontre rarement dans l’Écriture, on y trouve souvent des traits d’impatience. Agar supporte impatiemment les reproches de sa mattresse. Gen., xvi, 6-9. Le peuple hébreu s’impatiente de son long voyage dans le désert. Exod., xiv, 11-12 ; xvi, 2, 7, etc. L’épouse de Tobie le père supporte avec impatience la délicatesse de conscience de son mari. Tob., ii, 22, 23. Les impatiences de Job sont célèbres et ont donné lieu de la part de l’exégèse rationaliste à des accusations erronées. Job, iii, 3-26 ; XL vii, etc. Les amis de Job, Éliu surtout, donnent de nombreuses marques d’impatience. Job, xxxii, 3. — C’est contre ce défaut que saint Jacques recommande aux chrétiens d’être lents à céder aux entraînements de l’impatience. Jac, i, 19. P. Renard.

    1. IMPÉTIGO##

IMPÉTIGO (hébreu : nêféq, yalléfét ; Septante : 6paû<T(ia, Xeij^v ; Vulgate : impétigo), affection cutanée, caractérisée par l’éruption de petites pustules qui ensuite se dessèchent en engendrant des croûtes épaisses d’un jaune clair. L’impétigo se développe surtout dans le cuir chevelu et sur les joues (fig. 173). — La loi mosaïque classe l’impétigo parmi les variétés de la lèpre. Elle l’appelle nëféq et explique ce mot en disant : « C’est la lèpre de la tête ou de la barbe. » Les Septante traduisent par 6p « û<T(ia, « plaie, » et le Vulgate ne rend pas ce mot. Lev., ’xin, 30. Nétéq vient de nâfaq, « arracher, » et indique que le patient atteint de ce mal s’arrache les cheveux, la barbe et même la peau. Ce mal est une affection cutanée, ce qui permet de le classer, au moins