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IBN-DJANA.H — ICONE

a été édité par Ad. Neubauer. Plusieurs opuscules grammaticaux ont été publiés et traduits par Joseph et Hartwig Derenbourg, in-8, Paris, 1880. Voir Journal asiatique, avril 1850, juilletl880, p. 47 ; juillet-août 1888, p. 118 ; juillet-août 1890, p. 98 ; mai-juin 1892, p. 187 note ; Bévue critique, 5 avril 1880 ; L. Wogue, Histoire de l’exégèse biblique, in-8°, Paris, 1881, p. 225-227.

E. Levesque.

IBN ESRA. Voir Abenesra, t. i, col. 34.

    1. ICAMIA##

ICAMIA (hébreu : Yeqamyâh, « que Jéhovah fortifie ! x> Septante : ’Ie^Et"’* » > Codex Alexandrinus : ’Iexopuâc), fils de Sellum, père d’Élisama, de la tribu de Juda, descendant d’Éthéi qui devait vivre vers l’époque d’Achaz, roi de Juda. I Par., ii, 41. — Un fils de Jéchonias, roi de Juda, portait aussi le nom hébreu de Yeqamyâh, mais la Vulgate a transcrit son nom Jécémia. I Par., iii, 18.

1CHABOD (hébreu : ’î-kâbôd, « sans gloire, » ; Septante : Oùae6apxaë<16 ; Alexandrinus : OûatxaëwO ; les traducteurs grecs semblent avoir lu >ïN, ’éy, « malheur, » au lieu de)> », contraction de j>n, ’en, et forme ordinaire de la particule négative en phénicien et en éthiopien), fils de Phinées et petit-fils du grand-prêtre Héli. I Reg., iv r 19-22. Sa mère, en apprenant la mort de son mari et de son beau-père et la prise de l’Arche par les Philistins, mourut en lui donnant le jour. « Comme ceux qui l’entouraient lui disaient : Courage ! tu as enfanté un fils ; elle n’y prit pas garde, mais elle appela son fils Ichabod, disant : La gloire d’Israël lui a été enlevée. » I Reg., iv, 20-21. — Ichabod avait un frère appelé Achias. I Reg., xiv, 3.

    1. ICHNEUMON##


ICHNEUMON, ou rat de Pharaon, mammifère carnassier du genre mangouste. L’ichneumon, herpestes ichneumon, a environ 25 centimètres de longueur, sans compter sa queue touffue qui est de même dimension. Son pelage est d’un brun plus ou moins foncé et piqué de blanc. Il se nourrit de lézards, de poules, de rongeurs, d’oiseaux (fig. 167) et d’oeufs. Les anciens Égyptiens lui rendirent un culte, à cause des services

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167. — L’ichneumon.

qu’il leur rendait en dévorant les œufs de crocodiles et de serpents. Hérodote, ii, 67. Pour la même raison, les Grecs l’ont appelé îxvsOjuov, « qui suit à la piste. » Dans l’Egypte actuelle, ce petit carnassier débarrasse les maisons des rats et des souris dont elles sont infestées. Il est très commun en Palestine. Aussi croit-on que sous le nom de hôléd, qui désigne spécialement la belette, Moïse range aussi l’ichneumon parmi les animaux impurs. Lev., xi, 29. Les deux animaux ont d’ailleurs beaucoup d’analogie l’un avec l’autre. Voir Belette, 1. 1, col. 1561 ; Tristram, The natural history of the Bible,

Londres, 1889, p. 15t.

H. Lesêtre.
    1. ICONE##

ICONE (’Ixiviov ; Vulgate : Iconium), ville de Lycaonie, dans la province romaine de Galatie, aujourd’hui Koniéh (fig. 168).’1° Icône ou Iconium était la capitale de la Lycaonie, région comprise, au temps de saint Paul, dans la pro vince romaine de Galatie, en Asie Mineure. Voir Galaxie, col. 77. Cette ville (fig. 169) était située.dans une région riante et fertile, près de l’endroit où la chaîne du Taurus forme la limite entre la Cappadoce et la Lycaonie au nord et la Cilicie Trachée au sud. Strabon, XII, VI, 1. Xénophon, Anab., i, ii, 19, en fait la ville la plus à l’est de la Phrygie, mais.tous les auteurs qui en parlent après lui la placent en Lycaonie. Cicéron, Ad Famil., iii, 6 ; xv, 3, etc. Elle fut comprise parmi les possessions de M. Antonius Polémon, dynaste d’Olbé, à qui le triumvir Antoine la donna et qui régna de l’an 39 à l’an 26 avant J.-C. Strabon, XII, vi, 1. Lors de la constitution de la province romaine de Galatie, en l’an 25 avant J.-C, Iconium en fit partie, puisque la Lycaonie fut comprise dans cette province. Corpus Inscript, latin., t. iii, part, i, n » 291. Une inscription de cette ville mentionne un procurateur de Galatie sous Claude. Corpus inscript, grsec, n° 3991. Icône fut aussi le siège de l’assemblée provinciale des Lycaoniens ou xotvôv Auxaovfaç. Eckhel, Doctrina numorum, t. iii, p. 32. La ville, petite au temps de Strabon, s’agrandit par la suite, à cause de sa situation. Sous l’empereur Claude, une

168. — Monnaie de bronze frappée à Icône (Lycaonie). KAATAIOS KAI2[AP1 EEBA… Tête de Claude laurée, à droite. - b|. EEBASTH. EI1I ASPEINOY KAATA EIKON1EÛN. Buste d’Agrippine à droite.

colonie romaine y fut fondée et attribuée à la tribu Claudia ; Icône prit le nom de Claudiconium. Corpus Inscript, latin., t. vi, n 08 2455, 2964 ; Corpus inscript, grœc, n os 3991, 3993 ; Eckhel, Doctrina numorum, t. m, p. 31-33. Une colonie juive s’y était établie antérieurement et y avait fondé une synagogue. Act., Xiv, 1. La route que les Romains tracèrent pour joindre Antioche’dePisidie à Lystres. et qu’on appelait viaregalis, passait non loin d’Icône, à laquelle elle était jointe par une autre route. C’est ce qui ressort des Actes apocryphes de Paul et de Th’ecle. Au début de ces Actes, il est dit qu’un certain Onésiphore, résidant à Icône, alla au-devant de saint Paul jusqu’à la route royale et l’attendit au passage, C. Tischendort, Acla Apostolorum apocrypha, in-8°, Leipzig, 1851, p. 40, Au moyen âge, Icône, dont le nom devint Koniéh, fut la capitale des sultans turcs et ce fut le temps de sa plus grande célébrité. C’est encore aujourd’hui une ville importante où réside un pacha.

2° Saint Paul prêcha à Icône pendant sa première mission, lorsqu’il évangélisà le sud de la province romaine de Galatie. Act., xiii, 51. Il prit d’abord la parole dans la synagogue avec Barnabe et convertit un grand nombre de Juifs et de Grecs. Mais les Juifs qui restèrent rebelles à sa prédication excitèrent les païens contre leurs frères. Malgré cela, les Apôtres demeurèrent un certain temps dans la ville, faisant des conversions et des miracles. La population se divisa, les uns prenant parti pour Paul et Barnabe, les autres contre eux. Ces derniers finirent par l’emporter. Les païens et les Juifs réunis se mirent en mouvement pour outrager et lapider les Apôtres qui sortirent d’Icône, pour se réfugier à Lystres et à Derbé. Act., xiv, 1-7. Les Juifs d’Icône continuèrent leur poursuite et les habitants de Lystres, ameutés par eux, lapidèrent saint Paul qu’ils crurent même avoir tué. Act., xiv, 19. — Peu après cependant, de Derbé, saint Paul revint à Icône pour y exhorter les fidèles à la per-