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HOOGHT — HOR (MONT)


1690, et quelques autres travaux sur la grammaire et la syntaxe hébraïque, mais il est surtout connu par son édi lion de la Biblia fte&raica, Amsterdam et Utrecht, 1705, souvent réimprimée et toujours en usage.

    1. HOPPER##


HOPPER, HOOPER Joachim, jurisconsulte belge, né à Sneeck le Il novembre 1523, mort à Madrid le 15 décembre 1576. Après avoir terminé ses études de droit à Paris et à Orléans, il obtint une chaire- à l’université de Louvain et en 1553 fut reçu docteur. Il renonça à l’enseignement pour devenir conseiller au grand conseil de Malines et, après avoir travaillé à la fondation de l’université de Douai, il fut mandé en 1566 à Madrid par le roi Philippe II qui voulait l’avoir près de lui pour s’occuper des intérêts des Pays-Bas. Outre de nombreux ouvrages de droit, Hopper a laissé : Paraphrasis in Psalmos Davidicos, addilis brevibus argumente et explanationibus, cura libello de usu et divisione

nulle part ailleurs on ne trouve comme ici le nom commun placé après le nom propre. Il est du reste assez remarquable de rencontrer la même dénomination aux deux frontières montagneuses de la Palestine. Une opinion généralement reçue depuis longtemps reconnaît le mont Hor dans le Djebel Harûn actuel, le sommet principal de la chaîne iduméenne qui s’étend de la mer Morte au golfe Elanitique. Cependant, comme elle ne semble pas répondre à toutes les difficultés de la critique, On lui en oppose une autre que nous devons également exposer. Première opinion. — L’Écriture, en somme, ne nous donne que peu de détails sur la position du mont Hor. Elle nous le montre simplement « à la frontière », hébreu : ’al gebûl, Num., XX, 22 (hébreu, 23), ou « à l’extrémité, biqsêh, Num. ; xxxiii, 37, du territoire d’Édom » ; formant la station intermédiaire entre Cadès et Salmona. Num., xxxiii, 37, 41. Mais la tradition est plus explicite. Si Josèphe, Ant. jud., IV, ïv, 7, ne cite

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151. — Vue du mont Hor. D’après L. de Laborde, Voyage dans l’Arabie Pétrie, pl. 30.

psalmorum, in-8°, Anvers, 1590.

Biblioth. belgica, p. 444.

— Voir Valère André,

B. Heurtebize.
    1. HOPPHA##

HOPPHA (hébreu : Huppâh ; Septante : A’tnçâ), chef de la famille sacerdotale qui fut désignée par le sort, du temps de David, pour être la treizième dans l’ordre du service sacré. I Par., xxiv, 13.

HOR (MONT) (hébreu : Hôr hd-hdr ; Septante : "ûp t<5 opoç, Num., xx, 22, 23, 25, 27, etc. ; t6 opoç *6 ô’poç, Num., xxxiv, 7, 8), nom, dans l’hébreu, de deux montagnes situées, l’une au sud, l’autre au nord de la Palestine.

1. HOR (MONT), montagne mentionnée parmi les stations des Israélites dans le désert, Num., xx, 22 ; xxi, 4 ; xxxiii, 37, 41, et témoin de la mort d’Aaron. Num., xx, 25, 27 ; xxxiii, 38 ; Deut., xxxii, 50. Gesenius, Thésaurus, p. 391, regarde Hôr comme la forme archaïque de har, qui veut dire « montagne », en sorte que l’expression Hôr hâ-hâr signifierait « la montagne de la montagne », comme les Septante ont traduit dans un autre endroit, Num., xxxiv, 7, 8 : t<5 opoç t6 Spot ; Vulgate : mons altissimiis. Ce qu’il y a de certain, c’est que

pas nommément la montagne où mourut Aaron, il nous la représente du moins comme très haute et entourant la métropole des Arabes, c’est-à-dire Pétra, ce qui indique bien le Djebel Harùn. C’est près de la même ville que la placent Eusèbe et saint Jérôme, Onomastica sacra, Gœttingue, 1870, p. 144, 303. Les croisés trouvèrent déjà établi au même endroit un sanctuaire dédié « au prophète Aaron ». Cf. Robinson, Biblical researches in Palestine, Londres, 1856, t. ii, p. 521. Les Arabes appellent aujourd’hui encore Djebel nébi Harûn, « montagne du prophète Aaron, » le sommet qu’ils vénèrent à l’égal des anciens Hébreux et des premiers chrétiens.

C’est à peu près vers le milieu que la chaîne d’Édom est couronnée par la cime du mont Hor, qui, pareil à un cylindre terminé par uncône surbaissé, commande l’ouadi Arabah comme le créneau isolé d’une immense muraille (fig. 151). Le sommet domine la mer d’environ 1328 mètres. On y arrive, du côté de Pétra, en suivant un sentier extrêmement raide, fatigant et dangereux. Le voyageur est souvent obligé d’avancer comme il peut en s’aidant de ses mains et de ses genoux. Dans les endroits les plus escarpés, il y a des marches grossières ou des plans inclinés, formés de pierres superposées, avec des entailles