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HOLOPHERN — HOMELIE


se mêle étroitement à celle de cette héroïne qui lui ôtà la vie. Voir Judith (Ltvhe de).

    1. HOLZHAUSER Barthélémy##


HOLZHAUSER Barthélémy, théologien catholique allemand, né à Langenau, dans le diocèse d’Augsbourg, au mois d’août 1613, mort à Bingen le 20 mai 1658, était fils d’un cordonnier. Il dut à la charité de pouvoir commencer ses études qu’il poursuivit à Neubourg dans un établissement fondé pour les étudiants pauvres. Les jésuites d’Ingolstadt lui enseignèrent la théologie. Il fut ordonné prêtre en 1639, et un an plus tard recevait le titre de docteur. Il forma alors le projet de rétablir parmi les clercs la vie commune des premiers âges de l’Église. Secondé par d’autres prêtres, il établit son œuvre à Tittmoningen, près de Salzbourg. Diverses cures lui furent confiées et ses disciples prirent le nom de Barthélemites. Leurs règles furent approuvées en 1680 par Innocent XI. Holzhauser composa un commentaire sur l’Apocalypse ; il voit dans ce livre toute l’histoire de l’Église. Haneberg met cet ouvrage au-dessus de tous les autres commentaires. Il a été publié souse titre : Interpretatio Apocalypsis (usque ad XV, 5), in-8°, Bamberg, 1784. — Voir Apocalypse, 1. 1, col. 751 ; Haneberg, Histoire de la révélation biblique, trad. Goschler, t. h (1851), p. 358 ; Biôgraphia venerabilis viriDeiD. Holzhauseri, in-8°, Mayence, 1737 ; "Hélyot, Hist. des ordres

religieux, t. vin (1719), p. 119.

B. Heurtebize.
    1. HOMAM##

HOMAM (hébreu : Hêmâm ; Septante : Alpâv), Iduméen, I Par., i, 39, dont le nom est écrit Héman dans la Genèse, xxxvi, 22. Voir Héman 1, col. 586.

    1. HOMBERG Herz##


HOMBERG Herz, exégète juif, mort à Prague le 24 août 1841. Il collabora au commentaire du Deutéronome, nnaT iBDb n », imprimé dans Mose, diefûnf Bûcher, de Moïse Mendelssohn, in-8°, Berlin, 17801783 ; 4e édit., Vienne, 1832. Voir Mendelssohn.

    1. HOMÉLIE##

HOMÉLIE (ôquX£a, « conversation, discours familier » ), explication simple et pratique du texte biblique, particulièrement des Épltres et Évangiles des dimanches et fêtes, donnée du haut de la chaire par le prêtre aux fidèles assemblés à l’église pour assister â la messe et à l’office divin. Après avoir désigné primitivement dans le langage ecclésiastique la prédication chrétienne en général et toute espèce d’instruction religieuse, S. Justin, Apol. i, 67, t. vi, col. 429 ; S. Ignace, Ad Polycarp., 5, dans Opéra Pàtrum apostol., édit. Funk, Tubingue, 1887, t. i, p. 248, l’homélie, ô|uXta, homilia, tractatus, à été distinguée, à partir d’Origène, du Xôyo ;, sermo. Celui-ci était le discours ecclésiastique, composé d’après les règles de la rhétorique et de l’art oratoire ; celle-là, l’interprétation familière de l’Écriture, faite dans un but pratique et moral. Origène, Hom. x in Gen., 5, t. xii, col. 219 ; Hom. vu in Lev., 1, t. xii, col. 475, distinguait l’homélie ou l’explication scripturaire faite en vue de l’édification du commentaire scientifique des Livres Saints. En réalité, cette distinction n’est pas toujours nettement marquée, et certains sermons exégétiques sont de véritables homélies, tandis que les homélies roulent souvent sur des sujets différents de l’Écriture sainte. Nous considérons ici l’homélie au sens strict, comme explication familière de la Bible. Ce mode d’enseignement religieux se rattache à la lecture publique de passages bibliques dans les synaxes liturgiques. Le président de l’assemblée choisissait les lectures et arrêtait le lecteur, quand il le jugeait à propos. Plus tard, il y eut un texte assigné pour chaque dimanche et pour chaque fête ; mais les sectionnements varièrent suivant les églises. L’évêque, prenant ensuite la "parole, commentait une des leçons entendues et en tirait des conséquences pratiques pour la conduite des fidèles. Ce genre d’instruction religieuse a toujours eu une grande

vogue dans l’Église et il a puissamment servi â apprendre aux chrétiens les faits et les enseignements de la Bible. Nous indiquerons les principales homélies qui ont été publiées au cours des siècles : 1° à l’époque des Pères ; 2° au moyen âge ; 3° dans les temps modernes.

I. Homélies des Pères.

1° Pères grecs.’— Les homélies d’Origène forment le plus ancien recueil de discours de cette nature que la littérature ecclésiastique nous ait conservé. Presque chaque jour, le chef de l’école exégétique d’Alexandrie expliquait à l’église devant les chrétiens les livres bibliques, et des tachygraphes recueillaient son explication et la mettaient par écrit pour l’instruction de la postérité. Dans son catalogue des œuvres d’Origène, saint Jérôme énumère vingt-quatre séries d’homélies. A. Harnack, Geschichte der altchristlichen Literatur bis Eusebius, 1. 1, Leipzig, 1893, p. 344. Elles ne nous ont pas été toutes conservées. Nous avons en grec l’homélie sur la pythonisse d’Endor, t. xii, col. 1012-1028, dix-neuf homélies sur Jérémie, t. xiii, col. 256-544, et divers fragments. Rufin a traduit en latin, mais en les remaniant, dix-sept homélies sur la Genèse, t. xii, col. 145-262, treize sur l’Exode, col. 297-396, seize sur le Lévitique, col. 405574, vingt-huit sur les Nombres, col. 585-806, vingt-six sur Josué, col. 825-948, neuf sur les Juges, col. 951-990, une sur le premier livre des Rois, col. 995-1012, et neuf sur divers Psaumes, col. 1319-1410. Saint Jérôme a traduit plus fidèlement deux homélies sur le Cantique, t. xiii, col. 37-58, neuf sur Isaïe, col. 219-254, quatorze sur Jérémie, col. 255-427, quatorze sur Ézéchiel, col. 665768, trente-neuf sur saint Luc, col. 1801-1902. Cf. Bardenhewer, Les Pères de l’Église, trad. franc., t. i, Paris, 1898, p. 260-261 ; P. Batiffol, Anciennes littératures chrétiennes, la littérature grecque, Paris, 1897, p. 170-173. Ce dernier écrivain attribue à Origène dix-huit homélies, qu’il a éditées avec la collaboration d’A. Wilmart, Tractatus Origenis de libris Sanctarum Scripturarum, in-8, Paris, 1900. Cf. Revue biblique, t. v, 1896, p. 434439 ; et t. vi, 1897, p. 5-27. D’après Photius, Bibliotheca, cod. 119, t. ciii, col. 400, Piérius, ami d’Origène, aurait publié un volume de douze homélies sur des sujets différents. Eusèbe, H. E., vii, 32, t. xx, col. 721, se rappelait avec bonheur avoir entendu Dorothée, prêtre d’Antioche, interpréter les Écritures à l’église. Les quatre homélies attribuées à saint Grégoire le Thaumaturge, t. x, col. 1145-1189, sont apocryphes, mais l’Homélie sur la Nativité du Christ, que l’abbé P. Martin a publiée en arménien avec sept autres, dans Pitra, Analecta sacra, t. iv, Paris, 1883, p. 134-169, avec traduction latine, p. 386-412, semble d’une authenticité incontestable. Saint Basile a prêché neuf homélies sur l’Hexaméron et quinze sur les Psaumes, t. xxix, col. 3-493. D’autres homélies, attribuées à saint Basile par les manuscrits, ne sont pas authentiqués, sinon peut-être vingt-quatre, divisées en trois groupes, t. xxxi, col. 163-618. Saint Grégoire de Nysse a laissé une homélie sur le Psaume vi, t. xliv, col. 608-616, huit homélies sur l’Ecclésiaste, col. 616-754, et quinze sur le Cantique, col. 756-1120. Pour le Nouveau Testament, on a de lui cinq homélies sur l’oraison dominicale, dont il existe une version syriaque, col. 1120-1193, et huit sur les béatitudes, col. 1193-1301. Saint Chrysostome est le prince des homélistes ; aussi lui a-t-on attribué des œuvres de basse époque, qui sont indignes de lui. Voir l’Index alphabétique dressé par Fabricius, P. G., t. lxiv, col. 1327. Les homélies authentiques sont nombreuses. Sur la Genèse, il y en a deux séries, une de soixante-huit, t. lui et Lrv, et une de neuf, dont les huit premières expliquent les trois premiers chapitres de ce livre, t. liv, col. 581-630. Pour les livres des Rois, il ne reste que cinq homélies sur Anne, mère de Samuel, t. liv, col. 631-676 et trois sur Saùl et David, col. 675-708. Les élévations sur une soixantaine de Psaumes, t. lv, semblent avoir été faites