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HÉSÉBON — HESRONITE


64 après J.-C), les Juifs exercèrent des représailles en tuant les Syriens qui habitaient la ville. Josèphe, Bell, jvd., IV, xviii, 1. Au commencement de la guerre de Judée (68), Hésébon dut subir le sort des autres villes de la Pérée, toutes, depuis Gadara jusqu'à Machéronte, ou se soumirent d’elles-mêmes ou furent prises de force par le général romain Placide envoyé à cet effet par Vespasien. Bell, jud., IV, vil, 6. Le pays fut envahi de nouveau par les Arabes qui, du nom de la ville, furent désignés sous le nom d’Arabes Esbonites. Pline, Jï. N., v, 11, Hésébon fut cependant rétablie sous le, nom d’Esbus et devint une des principales villes de l’Arabie Pétrée (Ptolémée, Geogr., w, 179) ; elle était autorisée à battre monnaie et l’on a des médailles à son nom, du temps de Caracalla, portant au revers l’effigie d’Astarté ou de Lunus (fig. 140). Cf. Mionnet, Description des médailles antiques grecques et romaines, Paris, 1807-1837, t. v, p. 585-586) n M 38 et 40, et Supplément, t. viii, p. 387. Sous les Byzantins, Hésébon était encore une des villes remarquables, Èm<nr|(io « toSXiç, de la province d’Arabie. Eusèbe> Onomasticon, édit. Larsow et Parthey, Berlin, 1862> p. 194. Le christianisme s’y était développé de bonne heure et elle devint le siège d’un évêché dépendant de Bosra. Voir la liste grecque des évêchés de la province ecclésiastique d’Arabie, dans Reland, Palœstina, p. 217. Au concile de Chalcédoine, en 451, l’archevêque de Bosra Constantin souscrivit, en même temps que pour ses autres suffragants, au nom de Sozios, évêque de la ville d'Ésébon. Labbe, Conciles, t. IV, Paris, 1671, col. 606. Ifesbân était encore, aux premiers temps de la domination arabe, la principale ville de la Belqa', laquelle correspond à peu près à l’ancien royaume du roi Séhon. Géographie d’Aboulféda, traduct. Reinaud et Guyard, 3 in-4°, Paris, 1848-1883, t. ii, part. II, p. 5. Les croisés ne paraissent pas l’avoir occupée ; les signes gravés sur la pierre, qui ont été pris par quelques voyageurs pour la croix des chevaliers de Saint-Jean, sont des uasems, ou marques de tribus et de familles des Arabes nomades, gravées par les pasteurs qui, parfois au printemps, viennent camper au milieu des ruines de l’antique capitale du roi amorrhéen, avec leurs troupeaux qu’ils font paître aux alentours. Voir de Luynes, Voyage d’exploration à la mer Morte, à Pétra et sur la rive gauche du Jourdain, in-4°, Paris, s. d., t. i, p. 147 ; F. de Saulcy, Voyage en Terre Sainte, in-8°, Paris, 1865, t. i, p. 239-287 ; Survey of Eastern Palestine, in-4?, Londres, 1889, t. i, p. 104-109. L. Heidet.

1. HÉSER (hébreu : ffâsôr, Septante : 'Eoép), ancienne ville royale chananéenne, fortifiée par Salomon. III Reg., ix, 15. Ailleurs, elle est appelée Asor. Voir

Asor 1, 1. 1, col. 1105.

A. Legendre.
    1. HÊSER Georges##


2. HÊSER Georges, jésuite allemand, né à Weyer, diocèse de Passau, le 26 décembre 1609, mort à Munich, le 9 mai 1686. Admis au noviciat le 7 août 1625, il enseigna les belles-lettres, la philosophie, la controverse et l'Écriure Sainte. On a de lui : Psalmi Davidis Régis centum et quinquaginta juxta sensum litteralem explanavit JJsui commodoque omnium clericorum et religiosorum qui ad canonicas prèces quotidie dicendas obligantur, in-8°, Ingolstadt, 1654. H publia encore le Vita D. N. Jesu Christi Monotessaron Evangelicutn, 1657, et réimprimé de nos jours ; c’est un ouvrage ascétique.

C. SOMMERVOGEL.

    1. HESLI##

HESLI ( 'Ecrti), fils de Naggé, un des ancêtres de Notre-Seigneur, mentionné dans sa généalogie par saint Luc, iii, 25.

    1. HESMONA (hébr##


HESMONA (hébr, eu : Hasmônâh, « fertilité ; » Septante : SeX[ « ov5 ; Codex Alexandrinus : 'AatXjiavâ), trentième campement des Israélites dans le désert. Il est mentionné entre Methca et Moséroth. Num., xxxiii,

29-30. Le site exact est inconnu ; nous savons seulement, d’après Deut., x, 6, qui place Moséra ou Moséroth à côté du mont Hor, qu’Hesmona devait être dans le voisinage de cette montagne, dans la partie nord-est de la péninsule sinaïtique. Voir Moséroth.

    1. HESRAÏ##

HESRAÏ (hébreu : ffésraï, dans le keri ; ffesrô, dans le chetib ; Septante : 'Aaapac), un des vaillants soldats de David, originaire de Carmel, ville de Juda. II Reg., xxiii, 35. Il est appelé Hesro, I Par., xi, 37.

    1. HESRO##

HESRO (hébreu : ffésrô ; Septante : 'Haspl), un des vaillants soldats de David, I Par., xi, 37, appelé Hesraï dans II Reg., xxiii, 35. Voir Hesraï.

    1. HESRON##

HESRON (hébreu : ffésrôn), nom de deux Israélites et de deux villes du sud de la Palestine.

1. HESRON (Septante : 'Acrptôv, excepté I Par., v, 3, qui porte 'A<rp<&|j.), troisième fils de Ruben, père des Hesronites. Gen., xlvi, 9 ; Exod., vi, 14 ; Num., xxvi, 6 ; I Par., v, 3. Son nom est écrit Esron dans la Vulgate, en ce dernier passage. Voir Esron 2, t. ii, col. 1970.

    1. HESRON##


2. HESRON, fils aîné de Phares et petit-fils de Juda, père des Hesronites et ancêtre de Notre-Seigneur. Gen., xlvi, 12 ; Ruth.iv, 18, 19 ; I Par., ii, 5 ; Matth., 1, 3 ; Luc, m, 33. La Vulgate écrit son nom Esron dans Ruth et dans les deux Évangiles. Les Septante ont partout 'Eo-p<à| », excepté dans la Genèse qui porte 'Eaptvv. Voir EsRON 1, t. ii, col. 1970.

3. HESRON (Septante : Codex Vaticanus : 'A<rwp<iv ; Codex Alexandrinus : 'E(rp<A|j. ; Vulgate : Esron), ville frontière de la tribu de Juda, à l’extrémité méridionale de la Palestine. Jos., xv, 3. Elle est mentionnée entre Cadèsbarné ÇAîn Qadis) et Addar. Dans le passage parallèle de Num., xxxiv, 4, on trouve simplement ffàsar’Adddr ; Septante ; EîtauXî ; 'ApâS ; Vulgate : villa nomine Adar. Faut-il, avec Mùhlau, dans Riehm Handwôrterbuch des Biblischen Altertums, Leipzig, 1884, t. i, p. 613, supposer que les deux localités, ffâsar ou ffésrôn et 'Addâr, étaient assez rapprochées l’une de l’autre pour être comptées comme une seule ville ? Nous ne savons. Il y a là des obscurités qui permettent bien des conjectures. En tout cas, si Hesron est un lieu distinct, il faudrait le chercher au nord-ouest d"Aïn Qadis. On a proposé de l’identifier avec le Djebel ffadîréh, entre Bersabée au nord et Cadèsbarné au sud. Cf. Conder, Handbook to the Bible, Londres, 1887,

p. 257 ; G. Armstrong, W. Wilson et Conder, Names and places in the Old and New Testament, Londres, 1889, p. 86. Ce point s'éloigne beaucoup au nord de la

ligne courbe que semble décrire la frontière méridionale.

A. Legendre.

4. HESRON (hébreu : ffésrôn ; Septante : 'Auepwv), ville de la tribu de Juda. Jos., XV, 25. Elle est, d’après le texte^sacré lui-même, identique à Asor. Voir Asor 4. D’un autre côté, plusieurs auteurs pensent qu’il faut l’unir au nom précédent, Carioth. Voir Carioth 1, t. ii, col. 282. A. Lecendre.

    1. HESRONITE##

HESRONITE ( hébreu : ha-ffesrôni ; Septante : 'Affpwvi ; Vulgate : Hesronitse), nom de deux familles d’Israël.

    1. HESRONITE##


1. HESRONITE, descendant d’Hesron, fils de Ruben. Num., xxvi, 6. Voir Hesron 1. La famille qui sortit de lui est désignée sous ce nom dans le recensement du peuple fait par Moïse dans le désert du Sinaï.

    1. HESRONITE##


2. HESRONITE, descendant d’Hesron, fils de Juda.