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HEDDAÏ — HELBON


    1. HEDDAÏ##

HEDDAÏ (hébreu : Hiddaî, omis dans le Vaticanus, mais Codex Atexandrinus : ’A88aî)i un des vaillants guerriers de l’armée de David. II Reg., xxïii, 30. Il était du torrent de Gaas, Dans la liste parallèle, I Par., xi, 32, il est appelé Huraî.

    1. HÉDER##

HÉDER (hébreu : ’Âdér à la pause ; Septante : *ESep), descendant d’Elphaal, de la bu de Benjamin. I Par., viii, 15.

    1. HÉGÉMONIDE##

HÉGÉMONIDE (’Hyc|i, ov ! 8tiç), général syrien auquel Lysias « laissa » le commandement de la province de Palestine, depuis Ptolémaïde jusqu’au pays des Gerréniens (voir Gerréniens, col. 212), lorsque les troubles qui avaient éclaté à Antioche l’obligèrent de se rendre dans cette ville (162 avant J.-C). Voir Lysias. KaxÉ^iits arpa-r/ifàv…’Hye|i.ov(8T)v, porte le texte grec. II Mach., XIII, 24. La Vulgate a traduit dans un sens différent : « Il (le roi Antiochus V Eupator ou plutôt Lysias gouvernant pour le roi enfant) le fît (Judas Machabée) chef et prince depuis Ptolémaïde jusqu’aux Gerréniens. » Mais, pour avoir ce sens, elle ajoute au texte original le pronom « le », eum, et la conjonction « et ». De plus, elle fait de’Hyeiiovtériç un appellatif ; or le grec n’a pas d’appellatif en iSt}< ;. Enfin, la répétition d’un titre synonymique après oxpaxYiYiiv est complètement inutile et ne s’explique pas. Aussi, la version syriaque a-t-elle pris avec raison Hégémonide pour un nom propre. On ne connaît rien d’ailleurs de ce personnage. On peut supposer seulement, d "après les circonstances qui le firent choisir pour remplir son commandement, qu’il était bien disposé en faveur des Juifs. Voir W. Grimm, Dos zweite Buch der Maccabâer, Leipzig, 1857, p. 191.

    1. HEGENDORF Christophe##


HEGENDORF Christophe, philologue allemand, luthérien, né à Leipzig en 1500, mort à Lunebourg le 8 août 1540. Par sa parole et ses écrits, il fut un des plus actifs propagateurs des doctrines luthériennes. En 1525, il était professeur de littérature grecque à Francfort et en 1537 il fut nommé surintendant à Lunebourg. Parmi ses nombreux ouvrages nous n’avons à mentionner que les suivants réunis en un volume : Commentarius in historiam Passionis Christi secundum Matthssum ; Annotationes in Marci Evangelium ; In Acta Apostolorum ; Scholia in Epistolas ad Colossenses, in Epistolam ad Hebrseos, in I et II Epistolam Pétri, in8°, La Haye, 1525. — Voir Lelong, Biblioth. sacra, p. 767 ; Walch, Biblioth. theologica, t. iv, p. 641.

B. Hecrtebize.

H ÉG LA (hébreu : ’Eglâh, « génisse ; » Septante : ’Ey^â), fille de Salphaad dans la tribu de Manassé. Num., xxvi, 33 ; xxvii, 1 ; xxxvi, 11 ; Jos., xvii, 3. Elle réclama avec ses sœurs et obtint sa part d’héritage dans la succession de son père qui n’avait pas d’héritier mâle. Voir Héritage, col. 610.

    1. HEIDEGGER Jean Henri##


HEIDEGGER Jean Henri, polygraphe suisse, luthérien, né à Ursivellen, le 1 er juillet 1633, mort à Zurich le 18 janvier 1698. Fils d’un pasteur, il termina ses études à Marbourg et à Heidelberg sous J. H. Ottinger. II professa dans cette dernière ville la langue hébraïque et la philosophie et s’y fit recevoir docteur en théologie. En 1659, il était à Steinburg faisant des cours d’hébreu et de théologie qu’il enseigna ensuite à Zurich. Il fut le principal auteur de la Formula consensus ecclesiarum llelvelicarum reformatarum qui essaya inutilement d’unir toutes les églises réformées de la Suisse dans une seule profession de foi. Parmi ses écrits nous citerons : De historia sacra patriarcharum exercitationes selectæ, 2 in-4°, Amsterdam, 1661-K571 ; Enchiridion biblicum succinctius, quo analysis singulorum Veteris et Novi Testamenti librorum compendiose exhibetur ; adjiciuntur prœcipui exegetx, in-8°, Zurich, 1681 ; M yster ium

Babylonis, seu in divi Johannis theologi apocahjpseos prophetiam de Babylone magna diatribse, 2 in-4, Leyde, 1687 ; Labores exegetici in Josuam, Mathseum, Epistolas ad Romanos, Corinthios et Hebrœos, in-4°, Zurich, 1700 ; Dissertationes biblicæ, Capelli, Simonis, Spinosx sive aberrationibus, sive fraudibus opposïtæ de sacrorum librorum origine, de Scriptoribus sacris, de authentia S. Scriptural, de integritate, de perfectione, de pactibus ejusdem, de libris Veteris Testamenti, de Historia Veteris et Novi Testamenti, de chorographia sacra, in^i », Zurich, 1700 : l’éditeur de ce dernier ouvrage y a joint la vie de J. H. Heidegger. Dans les -Dissertationes eclectse sacram theologiam dogmalicam, historicam et moralem.illustrantes, 4 in-4°, Zurich, 1675-1690, de cet auteur, on remarque des dissertations De Paschate emortuali Christi ; De pseudo-Samuele a Pythonissa in Endor vocato ; De libris apocryphis ; De vitulo Aharonis qua historia sacra vituli aurei ab Aharor. e conflati exponitur ; De pœna Moschololatrise et reconciliatione populi. — Voir Hofmeister, Historia vitse J. H. Heideggeri, in-4°, Zurich, 1698 ; Nicéron, Mém. pour servir à l’hist. des hommes illustres, t. xvii, p. 143 ; Walch, Bibl. theologica, t. iii, p. 27, 28, 88, 83, 853 ; t. iv, p. 197, 468, 640, 673, 734, 774.

B. Heurtebize.

H EL À M (hébreu : Hêlam ; Septante : AiXdtpi, ), localité à l’est du Jourdain et à l’ouest de l’Euphrate, où se rassemblèrent les Araméens ou Syriens qu’Adadézer, roi dé Soba, avait appelés à son aide ; ils furent battus en cet endroit par David. II Reg., x, 16-17. Le nom d’Hélam se lit deux fois dans le texte original, ꝟ. 16 et 17, mais avec une orthographe différente, obm, jr. 16,

et riDNbn (avec hé locatif) ꝟ. 17. La Vulgate l’a pris pour

un nom commun, j^. 16, et a traduit « leur armée », comme avait déjà fait Aquila : sv fiuvâ|*et aùrûv ; mais il est plus naturel de voir le même nom de lieu dans les ; deux passages. Josèphe, Ant. jud., VII, VI, 3, transcrit Hêlà’mâh par Xoda[i « , et il fait de ce nom le nom propre du roi des Syriens qui habitaient au delà de l’Euphrate. Dans le Codex Vaticanus et l’édition sixtine des Septante le mot XaXa|jiâx est ajouté fautivement au ꝟ. 16 comme nom du fleuve qui est appelé simplement han-nâhâr dans l’hébreu ; ce fleuve ne peut être que l’Euphrate. — Le site d’Hélam est inconnu. Ptolémée, v, 15, 25, mentionne une ville appelée’AXâjjiaOa, Alamatha, sur la rive occidentale de l’Euphrate, près de Nicéphorium, mais il paraît peu vraisemblable que David ait porté la guerre si loin. On croit plus communément que la bataille dut se livrer sur le territoire compris entre Damas et le pays des Ammonites, et c’est là ce qui semble résulter de l’ensemble du récit de l’historien sacré, mais on ne peut pas préciser davantage. Hélam n’est pas nommé dans le récit de I Par., xix, 17.

    1. HELBA##

HELBA (hébreu : Kélbâh, « graisse, » c’est-à-dire région fertile ; Septante : Codex Vaticanus : Xeofii ; Codex Alexandrinus : S^eS(av), ville de la tribu d’Aser, dont les Chananéens ne furent pas chassés. Jud., i, 31. Elle n’est mentionnée qu’en ce seul endroit de l’Écriture et est restée complètement inconnue. Elle n’est pas comprise dans la liste des cités appartenant à la tribu. Jos., xix, 25-30. Peut-être se trouvait-elle sur la côte

phénicienne.

A. Legendre.
    1. HELBON##

HELBON (hébreu : Hélbôn ; Septante : Xe).6<àv), ville de Syrie, célèbre par ses vins. Ezech., xxvii, 18. La Vulgate a fait de Helbon un nom commun et a traduit in vino pingui, « un vin excellent, » au lieu de traduire par « vin de Helbon », mais saint Jérôme reconnaît lui-même, In Ezech., xxvii, 18, t. xxv, col. 257, que dans le texte original on lit Helbon. Cette ville porte aujourd’hui le nom de Helbun. Elle est située sur le versant oriental